Homologation - Federauto Magazine
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Dossier Technique<br />
Page 34<br />
Batteries<br />
De la bouteille de Leyde<br />
au stop/start<br />
2011 est une année mémorable dans l’histoire automobile. C’est en effet la première fois que des voitures électriques<br />
apparaissent dans les show-rooms. La batterie, qui a été inventée au 18 e siècle à Leyde, a encore un bel<br />
avenir. Mais ce ne sont pas seulement les batteries lithium-ion des voitures électriques qui vont déterminer notre<br />
futur. La batterie classique est, elle, aussi, en plein développement afin de pouvoir répondre aux besoins des<br />
voitures à moteur à combustion qui sont de plus en plus souvent équipées d’un système stop/start.<br />
Antoine Vilain<br />
Pieter van Musschenbroeck, originaire<br />
de la ville néerlandaise de Leyde, a été<br />
le premier, en 1746 à publier les résultats<br />
d’une invention qui allait permettre de<br />
stocker de l’électricité. L’appellation ‘bouteille<br />
de Leyde’ ne fait pas seulement référence<br />
au lieu d’origine. Le verre était alors le seul<br />
matériau disponible capable de résister à la<br />
force corrosive de l’acide sulfurique utilisé<br />
pour l’électrolyse. La bouteille de Leyde était<br />
en fait une seule cellule avec deux conducteurs,<br />
un chargé positivement et un chargé<br />
négativement, dissociés l’un de l’autre par un<br />
séparateur. En reliant plusieurs bouteilles de<br />
ce type, on donnait naissance à une batterie<br />
de cellules et c’est ainsi que le mot ‘batterie’<br />
est entré dans notre vocabulaire. La batterie<br />
à rapidement connu une application dans<br />
l’automobile bien que les premiers véhicules<br />
à 4 roues avec moteur à combustion<br />
aient encore été démarrés à la manivelle.<br />
Cette batterie a connu diverses évolutions<br />
au fil du temps. Les matériaux, les liaisons<br />
et la composition n’ont cessé de s’améliorer.<br />
L’apparition de la matière synthétique a<br />
également été déterminante dans la percée<br />
de la batterie. Il y a eu le passage de 6 à 12<br />
volts et 20 ans plus tard, les batteries sans<br />
entretien sont devenues la norme plutôt que<br />
l’exception. L’électrolyse veille à ce que se<br />
produise une évaporation, plus précisément<br />
de l’eau avec laquelle l’acide est dilué. En installant<br />
au-dessus des cellules, dans le cas<br />
d’une batterie sans entretien, un labyrinthe<br />
de canaux, la vapeur est absorbée et finalement<br />
à nouveau canalisée vers la batterie.<br />
Cette batterie sans entretien, telle qu’elle est<br />
aujourd’hui largement proposée, était parfaitement<br />
adaptée aux intervalles d’entretien plus<br />
longs rendus possibles par l’élimination des<br />
points de graissage, l’amélioration de l’huile<br />
moteur et la fiabilité accrue du système de<br />
refroidissement en utilisant un circuit fermé.<br />
Mais aujourd’hui, nous sommes face à de<br />
nouveaux défis. De plus en plus de voitures<br />
sont disponibles, voire même équipées de<br />
Le système stop/start sollicite énormément la batterie. Document Bosch<br />
série, avec un système stop/start. Cela signifie<br />
que la batterie est particulièrement mise à<br />
l’épreuve.<br />
Deux familles<br />
C’est au démarrage que la batterie est la<br />
plus sollicitée. Le démarreur exige beaucoup<br />
d’énergie et il faut un certain temps avant<br />
que la batterie soit totalement sous tension.<br />
Ajoutons qu’il y a de plus en plus de fonctions<br />
électriques dans la voiture. Pensons aux vitres<br />
électriques, à l’airco, au dégivrage arrière et ce<br />
ne sont là que les éléments de confort. Mais<br />
il y a aussi les équipements d’assistance à la<br />
conduite (comme notamment une direction<br />
assistée électrique) ou l’électricité nécessaire<br />
à alimenter les différentes commandes. Il est<br />
évident qu’avec un système stop/start, la batterie<br />
est encore davantage sollicitée. Il est en<br />
effet possible que le moteur doive redémarrer<br />
plusieurs fois sur un court laps de temps.<br />
C’est précisément pourquoi il est nécessaire<br />
de disposer de batteries plus performantes<br />
qui se rechargent plus rapidement mais qui,<br />
en même temps, maintiennent mieux leur<br />
tension. Les batteries qui sont compatibles<br />
avec les systèmes stop/start peuvent être<br />
divisées en deux groupes. Le premier s’appelle<br />
EFB, comprenez ‘Enhanced Flooded Battery’.<br />
Le second s’appelle AGM, soit ‘Absorbent Glas<br />
Mat’.<br />
AGM<br />
Les batteries AGM sont les plus puissantes<br />
et sont nécessaires lorsqu’un système stop/<br />
start est combiné à un alternateur dit ‘intelligent’<br />
qui récupère l’énergie et fonctionne<br />
donc principalement lors des décélérations<br />
et du freinage de l’auto. Ce type de batterie<br />
comporte des feuilles en fibres de verre<br />
entre les plaques de plomb. Ces feuilles<br />
stockent l’acide qui, par la compression des<br />
matériaux, se trouve aussi près que possible<br />
des plaques, favorisant une réaction<br />
rapide et efficace. La batterie AGM présente<br />
d’ailleurs différents avantages comme une<br />
<strong>Federauto</strong> <strong>Magazine</strong> - Novembre / Décembre 2011