Avec les familles immigrantes - Gouvernement du Québec
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La famille immigrante et l’apprentissage <strong>du</strong> français<br />
8 La famille immigrante et l’apprentissage<br />
<strong>du</strong> français<br />
Pour la famille immigrante, <strong>les</strong> barrières linguistiques revêtent une importance majeure et<br />
constituent souvent le principal obstacle à l’intégration. Outil de communication inégalable, la<br />
langue permet de créer des liens, d’obtenir de l’information sur ses droits, ses obligations, et sur<br />
<strong>les</strong> ressources <strong>du</strong> système, et d’exercer son rôle de citoyenne et de citoyen plus librement.<br />
L’intégration souhaitée et souhaitable s’effectue donc progressivement, selon le rythme<br />
d’apprentissage de la langue française.<br />
Bien que le français soit reconnu comme langue commune au Québec, la famille qui arrive ici<br />
reçoit toutefois des messages ambigus et souvent contradictoires quant à l’utilité de connaître<br />
cette langue. En effet, en plus d’être prépondérant en Amérique <strong>du</strong> Nord, l’anglais est une des<br />
deux langues officiel<strong>les</strong> au Canada. De plus, cette langue jouit d’une présence importante dans<br />
la vie courante de certains quartiers de Montréal et dans plusieurs milieux de travail au Québec.<br />
Dans ce contexte, il est souvent difficile pour la nouvelle arrivante ou le nouvel arrivant de<br />
saisir toute l’importance de s’exprimer en français pour s’intégrer à la réalité québécoise.<br />
L’intervenante et l’intervenant ont un rôle majeur à jouer pour promouvoir cet aspect de<br />
l’intégration à la société québécoise.<br />
Consacrer <strong>du</strong> temps pour apprendre une langue quand la préoccupation première est de trouver<br />
un emploi qui permettra la subsistance de la famille peut être considéré comme secondaire pour<br />
la personne qui arrive à trouver un emploi en milieu anglophone. Pourtant, dès son arrivée, la<br />
personne doit pouvoir s’intégrer au milieu québécois, majoritairement francophone.<br />
Évidemment, pour <strong>les</strong> femmes au foyer, l’apprentissage <strong>du</strong> français est particulièrement<br />
important puisqu’il permet souvent de prévenir l’isolement auquel el<strong>les</strong> peuvent être<br />
confrontées. La femme ou la mère au foyer qui connaît le français sera également moins<br />
dépendante de son conjoint et de ses enfants pour toutes <strong>les</strong> démarches de la vie courante. Elle<br />
pourra avoir accès à l’information nécessaire sans que ses proches aient à lui servir<br />
d’interprètes. De plus, la connaissance <strong>du</strong> français favorisera <strong>les</strong> échanges avec <strong>les</strong> enfants,<br />
souvent acclimatés plus rapidement à cette nouvelle langue. Ces acquis faciliteront également<br />
<strong>les</strong> échanges avec le personnel enseignant et le soutien à l’apprentissage scolaire.<br />
Bien que la connaissance de l’anglais soit un atout incontestable, il demeure toutefois essentiel<br />
pour <strong>les</strong> personnes nouvellement arrivées qui désirent participer à la vie sociale québécoise de<br />
pouvoir communiquer en français. À cet effet, le gouvernement <strong>du</strong> Québec a mis en place des<br />
mesures pour soutenir <strong>les</strong> nouveaux arrivants et <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> arrivantes a<strong>du</strong>ltes dans leur<br />
apprentissage <strong>du</strong> français : cours à temps plein de jour et cours à temps partiel de jour et de<br />
soir, dans <strong>les</strong> centres d’orientation et de formation des immigrants (cofis) et mesures spécia<strong>les</strong><br />
de francisation.<br />
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