Avec les familles immigrantes - Gouvernement du Québec
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Guide d’intervention<br />
La déqualification et la non-reconnaissance des diplômes et de l’expérience<br />
Il est souvent difficile de faire reconnaître <strong>les</strong> diplômes obtenus et l’expérience acquise hors <strong>du</strong><br />
Québec. Dans certains cas, comme dans le domaine de la construction, la réglementation rend<br />
nécessaire l’obtention d’une carte de compétence pour être engagé. Dans d’autres cas, pour<br />
exercer une profession, une personne doit obtenir un permis de l’ordre professionnel concerné.<br />
Il peut arriver des refus d’accréditer des professionnels immigrants dans des domaines<br />
spécialisés lorsqu’ils ne satisfont pas aux conditions prévues à la loi ou au règlement. En<br />
certaines occasions, une expérience de travail canadienne sera exigée et placera la personne<br />
dans une situation difficile. Par ailleurs, certains employeurs ou certaines institutions<br />
d’enseignement peuvent demander un avis d’équivalence d’études, émis par le MRCI. Cet avis<br />
sert à confirmer l’authenticité des documents scolaires et situe <strong>les</strong> études effectuées à l’étranger<br />
par rapport aux études québécoises.<br />
Des coûts sont à prendre en considération car ils sont maintenant exigés par le MRCI pour<br />
l’analyse des dossiers scolaires et l’émission des avis. Il en coûte 105 $ pour une demande<br />
d’avis, peu importe le nombre de diplômes. En plus de cette tarification, pourraient s’ajouter<br />
des frais de tra<strong>du</strong>ction selon le nombre de pages et la nature <strong>du</strong> service. Par exemple, il pourrait<br />
s’agir d’une vérification d’une tra<strong>du</strong>ction déjà effectuée dans le pays d’origine, et dans ce cas<br />
<strong>les</strong> coûts sont moins élevés. La personne peut faire tra<strong>du</strong>ire elle-même ses documents si elle<br />
juge cette option plus économique, mais, elle doit s’assurer que la tra<strong>du</strong>ctrice ou le tra<strong>du</strong>cteur<br />
est membre de l’Ordre des tra<strong>du</strong>cteurs interprètes agréés <strong>du</strong> Québec. En vertu d’une entente<br />
entre le MRCI et le ministère de l’Emploi et de la Solidarité, <strong>les</strong> personnes <strong>immigrantes</strong> qui<br />
reçoivent <strong>les</strong> prestations de la sécurité <strong>du</strong> revenu peuvent voir <strong>les</strong> frais d’analyse et de<br />
tra<strong>du</strong>ction entièrement assumés par ce dernier ministère.<br />
Concernant <strong>les</strong> délais, dans la grande majorité des cas, l’avis d’équivalence est délivré à<br />
l’intérieur d’un mois. L’attente peut même être plus courte pour une personne qui en a besoin<br />
pour obtenir un emploi ou pour s’inscrire à un programme de formation. S’il s’agit de<br />
situations urgentes, le MRCI offre ce service sans frais supplémentaires. Pour d’autres<br />
personnes dont la situation est plus problématique, <strong>les</strong> délais peuvent parfois leur paraître longs.<br />
La non-connaissance des droits, des lois et des recours<br />
Dans certains secteurs, tels que l’hôtellerie, la restauration, le vêtement et la coiffure, il peut<br />
arriver que certaines conditions de travail (salaire minimum, congés, ...) ne soient pas<br />
respectées. Quelquefois, <strong>les</strong> employeurs paient une partie des salaires en marchandises. Les<br />
travailleuses et travailleurs immigrants n’ont pas tendance à porter plainte devant la<br />
Commission des normes <strong>du</strong> travail qui garantit certains droits fondamentaux à l’ensemble des<br />
salariés non syndiqués <strong>du</strong> Québec. En effet, ceux-ci entretiennent souvent une certaine méfiance<br />
à l’égard des organismes gouvernementaux en général. Par ailleurs, ils craignent des représail<strong>les</strong><br />
et ils ont peur d’être congédiés.<br />
La discrimination, le racisme et le harcèlement<br />
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