SANTE DES 14-20 ANS de la PROTECTION JUDICIAIRE ... - Inserm

Ainsi, la stratégie de la demande d’aide change selon le problème, avec, pour la majorité des
jeunes, une demande d’aide pour les problèmes de santé, professionnels ou scolaires, mais un repli
sur soi pour les problèmes les plus graves (problème psychologique ou problème de drogue).
En cas de confidence, ce sont les non professionnels (parents, amis) qui viennent en tête, avec une
majorité de confidences aux parents pour les problèmes de santé ou scolaires et une majorité de
confidences aux pairs pour les problèmes sentimentaux. Mais les pairs jouent aussi un rôle
important quand la drogue pose problème alors que les parents interviennent en cas de problème
psychologique. La place des éducateurs est moins importante qu’attendue, et moins d’un jeune sur
5 s’y confie, quel que soit le problème posé. De plus, les filles s’y confient plus volontiers que les
garçons, mais la différence entre les sexes dépend du type de problème posé, avec un SR qui
oscille entre 1.3 et 2.3. Ainsi le SR=1.3 pour un problème psychologique, SR=1.8 pour les
problèmes scolaires et professionnels, SR=1.8 pour un problème de santé, SR=2.0 pour les
problèmes sentimentaux et enfin SR=2.3 pour un problème de drogue.
Quant aux autres adultes, qui peuvent regrouper des professionnels (comme le médecin,
l’assistante sociale ou l’infirmière) et des non professionnels (comme les voisins ou autre ami
adulte), ils jouent un rôle nettement plus important chez les filles que chez les garçons, avec un SR
qui oscille entre 2.0 et 3.6. Ainsi, le SR=3.6 pour un problème de santé, SR=3.2 pour un problème
psychologique, SR=2.4 pour un problème de drogue et enfin SR=2.0 pour les problèmes scolaires
et professionnels.
Avec l’âge, la place des parents diminue légèrement (entre 2 et 8 points, selon le problème) au
bénéfice de l’éducateur ou d’un autre adulte. Par contre, la proportion de jeunes qui ne se confie
pas n’évolue pas significativement avec l’âge.
Si on analyse les résultats selon le type de confident (tableau 73), on note que les jeunes se
confient :
Aux parents, par ordre d’importance, pour un problème de santé (48%), un problème
scolaire (40%), un problème psychologique (21%), un problème sentimental (13%) et
enfin pour un problème de drogue (10%).
Aux pairs, par ordre d’importance, pour un problème sentimental (43%), un problème de
drogue (32%), un problème scolaire (15%), un problème psychologique (9%) et un
problème de santé (8%).
A un éducateur, par ordre d’importance ; pour un problème scolaire (12%), un problème
psychologique (10%), un problème de santé (8%), un problème de drogue (4%), un
problème sentimental (2%). L’ordre des problèmes confiés à un éducateur est semblable à
l’ordre des problèmes posés aux parents, avec toutefois une prévalence nettement moindre.
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