SANTE DES 14-20 ANS de la PROTECTION JUDICIAIRE ... - Inserm

parental/avec qui vit l’adolescent (en 4 modalités : parents ensemble, couple monoparental,
couple recomposé, autre situation lorsque le jeune n’habite pas avec ses parents) ; le niveau
d’études du père et celui de la mère (en 3 modalités : niveau d’études primaires ou moins,
niveau collège, lycée ou supérieur, le jeune ne sait pas répondre à cette question) ; la qualité
relationnelle avec le père et avec la mère (en 3 modalités : bonne, mauvaise, ni l’un, ni
l’autre) ; la satisfaction scolaire (en 3 modalités : aime l’école, n’aime pas l’école, l’aime
moyennement) ; le redoublement scolaire (en trois modalités : jamais, 1 fois, plusieurs fois) ; le
score de dépressivité sur l’échelle de Kandel (en 3 modalités : 13, 14-16, 17-18, plus la note
est élevée, plus le jeune déclare fréquemment des symptômes dépressifs) ; le fait d’avoir subi
des violences sexuelles (en 2 modalités : oui, non).
Dans un second temps, on a comparé les SCOL ESPAD « à haut risque comportemental »
(HR) aux SCOL ESPAD « à faible risque comportemental » (FR) dans un modèle de
régression logistique, incluant les dix « variables explicatives » comme dans la précédente
analyse.
Les résultats de ces analyses (tableau 95) montrent que :
A propos de la comparaison (FR + HR) versus SRA :
o
o
o
La majorité des facteurs est associée au risque, avec des OR oscillants entre 3.0 et
1.3, confirmant ainsi que le risque est multifactoriel.
Tous les facteurs n’ont pas le même poids (OR ajustés sur tous les autres facteurs
inclus dans le modèle), indiquant que dans ce modèle certains facteurs sont plus
importants que d’autres. Parmi les facteurs qui caractérisent le mieux « les jeunes à
risque comportemental » (avec OR>2.5), on trouve la mauvaise appréciation de la
vie scolaire, le redoublement multiple et la victimisation sexuelle. Ainsi, le risque
est surtout « expliqué » (au sens statistique du terme) par la mauvaise intégration
scolaire et le traumatisme sexuel. Les autres facteurs jouent aussi un rôle mais dans
une moindre mesure, et, par ordre décroissant d’importance, « une mauvaise qualité
relationnelle avec leur mère et leur père», « une note élevée sur l’échelle de
dépressivité de Kandel », « une famille monoparentale », « un père ayant un niveau
d’études primaires », « une famille recomposée ». Par contre, le niveau d’études de
la mère n’a pas un poids spécifique dans ce modèle.
Sans pouvoir conclure à une relation de « cause » à « effet » (la mauvaise
appréciation scolaire, par exemple, peut faire suite aux troubles du comportement),
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