SANTE DES 14-20 ANS de la PROTECTION JUDICIAIRE ... - Inserm

Par contre, cette opinion globale n’est pas liée aux allergies (88% de ceux qui ont des allergies se
disent « bien portant » contre 87% de ceux qui n’en ont pas), ni à l’asthme (89% de ceux qui ont
de l’asthme se disent « bien portant » contre 87% de ceux qui n’en ont pas), ni à l’accidentalité
(87% de ceux qui ont eu plusieurs accidents se disent « bien portant » contre 88% de ceux qui
n’ont pas eu d’accidents »).
Au total donc, l’opinion globale sur la santé n’est que faiblement associée aux problèmes de santé
explorés (vue, ouïe, allergies, asthme, accidents).
Cicatrices et automutilations
La proportion de jeunes qui ont des cicatrices est élevée, avec, sur certains points, des
différences entre garçons et filles. En effet, les garçons déclarent plus souvent des cicatrices
d'accidents que les filles (60% contre 45%, SR=1.3), ce qui est conforme à la sur-accidentalité
masculine, alors que les filles déclarent plus souvent les divers « marquages » du corps : 24% des
filles contre 10% des garçons ont des tatouages (SR=2.4), 42% contre 14% des piercings (SR=3.0)
et 14% contre 4% des scarifications (SR=3.5). Par contre, il n’y a pas de différence entre les sexes
quant aux cicatrices de brûlures (33% des filles et 34% des garçons déclarent en avoir), dont on
peut penser qu'il s’agisse de séquelles de sévices.
Avec l’âge, de plus en plus de jeunes ont des cicatrices d’accidents (à 18-20 ans, 60% en
ont contre 53% à 14-15 ans), ce qui peut faire suite à leur accidentalité, non négligeable. On a aussi
une l’augmentation des cicatrices « modes » : à 18-20 ans, 22% ont des piercings (contre 10% à
14-15 ans) et 20% des tatouages (contre 8% à 14-15 ans).
Évolution de la santé somatique des jeunes PJJ 1997-2004
Au total, l’évolution entre 1997 et 2004 est faible.
Toutefois, si on constate globalement une amélioration de l’état de santé somatique (diminution
des accidents et des problèmes de vue), force est de constater que la proportion de jeunes qui ont
des cicatrices d’accidents augmente (alors que le nombre d’accidentés diminue), que la proportion
des cicatrices de brûlures est en augmentation chez les garçons, tout comme les tatouages chez les
filles. Même si ces augmentations ne sont pas toujours statistiquement significatives, la tendance à
l’augmentation des blessures provoquées par le sujet ou par son entourage est intéressante à noter.
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