SANTE DES 14-20 ANS de la PROTECTION JUDICIAIRE ... - Inserm
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QUALITÉ DU SOMMEIL : UN INDICATEUR DE RISQUE ?<br />
Plusieurs questions pouvaient donner une indication sur <strong>la</strong> qualité du sommeil <strong>de</strong>puis un an : <strong>la</strong><br />
qualité perçue du sommeil, <strong>la</strong> fatigue matinale, les difficultés d’endormissement, les réveils<br />
nocturnes et les cauchemars. Une analyse en composante principale indiquait l’existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
sous-groupes <strong>de</strong> questions : <strong>la</strong> fatigue et les difficultés d’endormissements d’une part, les réveils<br />
nocturnes et les cauchemars d’autre part. Comme les réveils nocturnes et surtout les cauchemars<br />
sont souvent utilisés comme <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong> santé mentale, on se propose <strong>de</strong> construire un<br />
indicateur à partir <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux variables les plus corrélées ( <strong>de</strong> cronbach=0.79) : « je me réveille <strong>la</strong><br />
nuit » et « je fais <strong>de</strong>s cauchemars ». Les propositions <strong>de</strong> réponse à ces questions sont : « jamais »,<br />
« rarement », « assez souvent », « très souvent ».<br />
On a regroupé les jeunes en trois groupes : soit ils n’ont jamais ces troubles (groupe 1, 28%), soit<br />
ils ont rarement l’un et/ou l’autre symptôme (groupe 2, 38%), soit souvent au moins un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
symptômes (groupe 3, 35%), avec une très gran<strong>de</strong> différence <strong>de</strong>s sexes puisque ces troubles du<br />
sommeil se retrouvent chez 30% <strong>de</strong>s garçons et 61% <strong>de</strong>s filles et ce quel que soit l’âge ; d’où, une<br />
analyse par sexe.<br />
Les jeunes aux troubles du sommeil chronique, plus <strong>de</strong> difficultés sociales et sco<strong>la</strong>ires<br />
Du point <strong>de</strong> vue social et sco<strong>la</strong>ire, on constate d’importantes différences entre les garçons et<br />
les filles (tableau 84).<br />
Les garçons du groupe 3 (ceux qui ont <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> sommeil) vivent plus souvent dans<br />
une situation difficile, hors parents, ensemble ou non, hors foyer ou famille d’accueil (<strong>14</strong>% contre<br />
6% du groupe 1 et 8% du groupe 2), ils vivent plus souvent en banlieue (35% contre 25% du<br />
groupe 1 et 30% du groupe 2). Ils sont plus souvent hors du système sco<strong>la</strong>ire (64% contre 52% du<br />
groupe 1 et 55% du groupe 2) et ont un taux d’absentéisme plus élevé que les autres (57% sont<br />
souvent absents contre 40% du groupe 1 et 45% du groupe 2). Les garçons du groupe 2 ne se<br />
différencient pas significativement <strong>de</strong> ceux du groupe 1.<br />
Quant aux filles du groupe 3, elles sont plus nombreuses à vivre en foyer (<strong>20</strong>% contre 0%<br />
du groupe 1 et 6% du groupe 2) et à être issues <strong>de</strong> familles nombreuses (61% ont au moins 3 frères<br />
et sœurs contre 53% du groupe 1 et 39% du groupe 2). Elles sont aussi plus nombreuses à être hors<br />
du système sco<strong>la</strong>ire (60% du groupe 3 contre 35% du groupe 1 et 54% du groupe 2), même si <strong>la</strong><br />
différence n’est pas statistiquement significative à cause du faible nombre <strong>de</strong> filles.<br />
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