SANTE DES 14-20 ANS de la PROTECTION JUDICIAIRE ... - Inserm
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PRENDRE LA MESURE <strong>DES</strong> EVOLUTIONS<br />
Force est <strong>de</strong> constater que <strong>la</strong> situation sociale, familiale et sco<strong>la</strong>ire s’est plutôt améliorée pour les<br />
jeunes PJJ, alors que certains troubles ont nettement augmenté (comme <strong>la</strong> fugue, <strong>la</strong><br />
consommation <strong>de</strong> drogues illicites, le sentiment <strong>de</strong> fatigue et les troubles du sommeil) alors que<br />
d’autres sont restés stables (Tentative <strong>de</strong> Suici<strong>de</strong>) ou ont diminué significativement (acci<strong>de</strong>nts,<br />
consommation <strong>de</strong> tabac et d’alcool).<br />
Ces évolutions obligent à modifier<br />
1. Les discours sur ces jeunes. En effet, même si les difficultés familiales sont<br />
fréquentes, <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> ces jeunes proviennent <strong>de</strong> familles socialement plus insérées<br />
qu’avant (ils ont plus qu’avant <strong>de</strong>s parents qui ont suivi un enseignement du second <strong>de</strong>gré<br />
et qui sont <strong>de</strong> nationalité française, même si les proportions sont moindres qu’en<br />
popu<strong>la</strong>tion générale). Certes ils ont <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> santé, parfois graves, mais ils<br />
consultent (et plus qu’avant) et rares sont ceux qui ne bénéficient d’aucune protection<br />
sociale.<br />
2. Les projets qu’on leur propose. Plus âgés, plus « c<strong>la</strong>sse moyenne », on propose<br />
d’axer l’essentiel <strong>de</strong> l’intervention sur l’intégration sco<strong>la</strong>ire, et ce dès le plus jeune âge : <strong>la</strong><br />
baisse du taux <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation est trop importante au regard <strong>de</strong>s autres jeunes du même<br />
âge et du même niveau social.<br />
3. La pratique professionnelle. Plus consommateurs <strong>de</strong> drogues illicites, moins<br />
respectueux <strong>de</strong>s règles établies et cumu<strong>la</strong>nt souvent <strong>de</strong>s troubles du comportements,<br />
l’accompagnement éducatif <strong>de</strong>vrait se compléter par un réel suivi psychologique (voir<br />
psychiatrique) pour près <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié d’entre eux. Car le fait que 42% <strong>de</strong>s garçons et 53%<br />
<strong>de</strong>s filles ont vu un spécialiste « psy » ne signifie pas qu’un suivi ait été engagé.<br />
On propose aussi <strong>de</strong> suivre plus systématiquement les évolutions dans le temps (par <strong>de</strong>s enquêtes<br />
régulières, tous les 2 à 3 ans, par exemple), <strong>de</strong> mettre les résultats à disposition <strong>de</strong> chaque<br />
intervenant et <strong>de</strong> mettre tout en œuvre pour que le regard tout comme les pratiques<br />
professionnelles tiennent compte <strong>de</strong> ces évolutions.<br />
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