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Montrond-les-Bains (Loire), Le Château L ... - Archeodunum SA

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<strong>Montrond</strong>-<strong>les</strong>-<strong>Bains</strong> (F-42) – <strong>Le</strong> Château53Sondage 1, US 2210 [PlancheXIII] ; Sondage 2, US 2069 et 2097[Planches XV et XVI].54Sondage 5, US 3007 et 3006[Planche XII].55Nous reviendrons sur la questiondu talus présent en contrebas del’enceinte.56<strong>Le</strong> sommet du terrain naturel argilo-sableuxvarie de la cote 358,34 mau nord du Sondage 2 à 357,19 m aumilieu de l’emprise de la porte et à354,73 m au sud de la tour-porte dansle Sondage 5. La distance entre <strong>les</strong>deux cotes extrêmes est de 9,00 menviron, ce qui induit une pentemoyenne du terrain naturel voisinede 40 cm/m (40%) dans ce secteuravant la construction de l’enceinte.lecture du bâti encore conservé et, par conséquent, à la compréhension de l’édifice.En particulier, la face sud de la tour, partiellement effondrée puis remontée en mêmetemps qu’une portion de la courtine attenante à l’ouest, est aujourd’hui peu lisible.L’analyse, malgré ses limites, a toutefois permis de cerner avec une relative précisionla période de construction de l’ensemble et ses remaniements.<strong>Le</strong> premier niveau de la tour, seul conservé actuellement, est constitué de deuxmurs parallè<strong>les</strong> d’orientation nord-est/sud-ouest d’une épaisseur de 1,40 m chacun(M 202 à l’est et M 204 à l’ouest). Au nord, la tour est ouverte et aucune maçonneriene venait relier <strong>les</strong> murs M 202 et M 204, même en fondation. Au sud, un troisièmemur (M 203), de 1,66 m d’épaisseur, vient fermer la tour en fondation ; il a été reconnudans l’emprise du Sondage 1, à l’intérieur de la tour [Fig. 29], et du Sondage 5,sur sa face sud [Fig. 30]. <strong>Le</strong> mur sud était ouvert d’une porte charretière, aujourd’huipeu lisible dans l’élévation sud, mais bien identifiable sur <strong>les</strong> photographies du débutdu XX e siècle [Fig. 31 et 32]. D’après cette documentation, la porte était constituéed’une arcature probablement légèrement brisée ; seul le départ du piédroit orientalde la porte est aujourd’hui observable sur la face sud de la tour. <strong>Le</strong> seuil de la porte(SEU 253) a été reconnu à la cote 356,68 m dans le Sondage 1 et à la cote 356,63 msur le parement sud, à l’emplacement du Sondage 5. Nous reviendrons sur la chronologiede l’ensemble, mais une dernière maçonnerie de 1,05 m d’épaisseur, trèshétérogène, vient de fait boucher l’emplacement de l’accès à l’enceinte castrale surle mur M 203.<strong>Le</strong> rez-de-chaussée de la tour est actuellement couvert par une voûte en berceaubrisé longitudinal (VOU 205). L’existence d’un étage est attestée au XIX e siècle etjusqu’en 1950, avec une vocation de colombier. Si <strong>les</strong> photographies anciennes permettentd’observer la nature des parements en partie basse, l’étage était entièrementenduit et <strong>les</strong> témoignages des membres de l’Association des Amis du château de<strong>Montrond</strong> tendent à indiquer que cet étage était construit en pisé ; il s’agissait doncprobablement d’une surélévation tardive, attribuable à la transformation du châteauen exploitation agricole au XIX e siècle.<strong>Le</strong>s maçonneries sont fondées sur deux couches d’origine géologique : une premièrecouche de terre argilo-sableuse de couleur marron mêlée de rares blocs debasalte ; une seconde couche de terre argilo-sableuse plus brune, vraisemblablementoxydée par une exposition à l’air libre, où <strong>les</strong> blocs de basalte sont plus abondants.Aucun mobilier d’origine anthropique n’a été décelé dans ces couches ; leur compacitéet leur homogénéité tendent par ailleurs à confirmer qu’il s’agit de strates d’accumulationde limons et de matériaux d’origine détritique provenant de l’érosionde la partie sommitale du dyke basaltique. Ces couches ont été reconnues de part etd’autre de la courtine, aussi bien à l’intérieur de la basse cour au nord de la porte 53qu’au sud de la porte en contrebas de l’enceinte 54 . Il ne nous semble pas ici possibled’envisager un éventuel emmottement lié à l’aménagement du site castral, du moinsà l’intérieur de la basse cour 55 . En revanche, on observe un fort pendage de ces couchesdepuis le sommet du dyke en direction de l’enceinte et un replat à l’emplacementde la porte 56 ; ces constatations nous conduisent à envisager un aménagementdu relief par l’homme au moment de la construction de l’enceinte, afin de préparerune zone plane destinée à asseoir la fortification.<strong>Le</strong>s fondations, marquées par des ressauts d’environ 10 cm de largeur de chaquecôté des murs, sont construites en tranchées aveug<strong>les</strong> creusées dans le terrain naturel.El<strong>les</strong> n’ont pas été observées partout, mais la semelle de fondation est installée sur laface sud de la porte à la cote 355,56 m (Sondage 5) [Planches XI et XII]. <strong>Le</strong> ressaut defondation du mur M 204 est observé à la cote 356,64 m à l’est, correspondant au niveaudu seuil de la porte, et 356,80 m à l’ouest. Cette dissymétrie est sans doute provoquéepar la nécessité de créer une pente à l’intérieur de la tour-porte afin de compenser ladénivellation du terrain naturel entre l’intérieur de l’enceinte et l’extérieur.50

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