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Montrond-les-Bains (Loire), Le Château L ... - Archeodunum SA

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2. La tour-porte et la courtine de la basse coursement de la maçonnerie primitive et la reprise de la construction, la partie hautedu mur est plus hétérogène et montre un appareil assisé de galets mêlés de blocs debasalte parfois disposés en un opus spicatum peu soigné (US 2093). À l’approche dela tour-porte, la maçonnerie s’est effondrée dans la première moitié des années 1950,comme en témoignent <strong>les</strong> photographies aériennes prises en 1950 [Fig. 13], où latour possède encore un étage, et 1955, où la tour s’est partiellement effondrée et unebrèche ouverte dans la courtine à l’ouest de la tour [Fig. 14 et 15]. Cette brèche a étécolmatée dans <strong>les</strong> années 1970 et la reconstruction bien identifiable sur le parementexterne par la maçonnerie irrégulière de galets liés au ciment qui relie la tour et lacourtine (US 2091) [Fig. 58] ; cette maçonnerie vient simplement habiller un mur deparpaings de ciment (US 2171) qui a été construit sur la face interne de la courtinepour stabiliser la maçonnerie et empêcher la poursuite de son effondrement. Enfin,<strong>les</strong> consolidations et restaurations des trente dernières années ont consisté en unestabilisation de la crête du mur et en la reprise des joints de la maçonnerie.Sur la face interne, <strong>les</strong> données sont plus abondantes puisque la fouille a permis d’atteindre<strong>les</strong> fondations et de documenter <strong>les</strong> aménagements successifs de l’enceinte etde ses abords ; ces données permettent d’approcher la chronologie de la constructionde l’enceinte [Planche XIX].La fondation de la courtine a pu être observée sur une hauteur de 1,20 m à partirde la cote 355,60 m ; la semelle de fondation n’a pu être atteinte, sa profondeurdépassant <strong>les</strong> cotes de terrassement liées à l’aménagement et sa recherche risquant dedéstabiliser la maçonnerie déjà passablement fragilisée. La fondation est assise dansdeux strates successives mais très proches dans leur composition : la première et laplus ancienne est une couche d’argile sableuse de couleur marron mêlée de quelquesrares blocs de basalte (US 2161) présentant un pendage en direction de l’extérieur duchâteau ; la seconde est constituée d’argile sableuse très compacte plus brune mêléede blocs de basalte en assez grand nombre (US 2160) et montre le même pendage.Ces couches ne semblent pas pouvoir être attribuées à l’activité humaine du fait deleur homogénéité, de leur densité et de l’absence totale de mobilier ; il s’agit plusvraisemblablement de formations géologiques d’origine détritique issues de l’érosiondu dyke basaltique et de l’amoncellement de matériaux sédimentaires au pieddu dyke par la <strong>Loire</strong>, toute proche. <strong>Le</strong> mur M 228 a été construit en partie en tranchéeaveugle, <strong>les</strong> bâtisseurs ayant probablement entaillé la pente du terrain naturel pourinstaller la maçonnerie contre <strong>les</strong> parois de la tranchée au moins du côté nord. Unléger creusement oblique du terrain naturel (US 2162) semble toutefois identifiableà l’approche de la courtine ; quelques tessons de céramique recueillis à la surfacede ce creusement et datab<strong>les</strong> entre le XIII e et le milieu du XV e siècle fournissent unterminus ante quem non pour la construction de la courtine au XIII e siècle ou, plusvraisemblablement, au XIV e siècle. La fondation n’a pas pu être observée au sud.La fondation est formée de gros blocs de basalte et de quelques galets noyés dansun abondant mortier (US 2165). À sa jonction avec la tour-porte, on observe que <strong>les</strong>fondations de la courtine et de la tour sont parfaitement liées l’une à l’autre et ontdonc été construites en même temps ; il s’agit bien, au moins pour la partie bassedes murs, d’un programme de construction cohérent et homogène. Immédiatementau-dessus de la fondation, le parement interne de la courtine montre pour sa premièrephase de construction un appareil d’assez médiocre qualité constitué de blocsde basalte bruts ou éclatés mêlés de rares galets, disposés en assises réglées et liésd’un mortier beige-jaune de chaux et sable de rivière (US 2137) [Fig. 59]. <strong>Le</strong>s rarestrous de boulins observés sur la partie basse du mur témoignent de l’utilisation d’unéchafaudage solidaire de la maçonnerie pour la construction de l’enceinte ; toutefois,la faible surface murale explorée ne permet pas d’envisager le dispositif de montagede l’échafaudage.55

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