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Montrond-les-Bains (Loire), Le Château L ... - Archeodunum SA

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<strong>Montrond</strong>-<strong>les</strong>-<strong>Bains</strong> (F-42) – <strong>Le</strong> Château61Claveaux de l’arc brisé à l’extrémiténord de la voûte et moellonsde granit et de grès pour <strong>les</strong> chaînesd’angle. Aucun prélèvement demortier n’a pu être réalisé sur la tourelle-même du fait des joints trèscreusés ; là où des analyses comparativesen laboratoire auraient étéuti<strong>les</strong> pour confirmer ou infirmerl’hypothèse d’une reconstructionpartielle de la tour, el<strong>les</strong> n’ont puêtre mises en œuvre.62Cette reprise est visible à l’intérieurde la tour sur le parement nordde M 203 à l’ouest (US 2053).affirmatif sur ce point, mais la tour semble avoir subi un arasement systématique,puis une reconstruction de sa partie haute où sont néanmoins remployés des matériauxde la construction primitive 61 .Dans l’angle interne sud-est de la tour, une partie du parement et de la voûte ontété entièrement repris, comme en témoignent la césure bien visible dans la maçonneriedu mur M 202 et <strong>les</strong> décalages d’assises (US 2045) [Fig. 44]. <strong>Le</strong> parement estremonté en galets et <strong>les</strong> dal<strong>les</strong> de micaschiste de la voûte réutilisés pour la réfectionde l’angle. Cette reconstruction partielle va de pair avec le bouchage de la porte ausud (US 2052), comme le démontrent <strong>les</strong> chaînages dans l’angle sud-est entre le parementremonté du mur M 202 et le parement nord du bouchage de la porte, ainsi que<strong>les</strong> correspondances d’assises entre ces deux portions de parements. Néanmoins, onconstate pour la partie basse du bouchage de la porte une meilleure conservation dumortier très débordant (US 2054), peut-être due à l’enfouissement sous <strong>les</strong> remblaismais pouvant également témoigner de deux états de construction distincts.L’examen de la face sud de la tour [Fig. 30] montre également <strong>les</strong> signes d’unereconstruction de la partie haute même si, là encore, la réfection et la consolidationdes maçonneries dans <strong>les</strong> cinquante dernières années nuisent à la lecture du bâti[Planches XI et XVII]. La partie basse de la tour est une construction en moellonséquarris de granit et de grès (US 2086 et 2089), y compris en fondation (US 2092),reconnue en partie dans le Sondage 5 ; ce mode de construction s’observe égalementdans l’angle sud-est et en partie sur la face orientale de la tour [Fig. 45]. Cette zoneest bien visible sur <strong>les</strong> cartes posta<strong>les</strong> du début du XX e siècle [Fig. 31 et 32] ; elle esten parfaite correspondance avec le piédroit ouest de la porte et le départ d’une arcature,très bien conservés sur ces clichés. En revanche, la moitié orientale de l’arc dela porte est détruit sur ces cartes posta<strong>les</strong>, la porte est bouchée et la partie haute dela tour est reconstruite en galets disposés en assises réglées, avec une chaîne d’ang<strong>les</strong>imple en moellons équarris ; on observe par ailleurs une relative continuité deconstruction entre le bouchage de la porte et la partie haute de la tour. Ce dispositifest encore visible aujourd’hui pour la moitié orientale de la porte : la partie hauteest constituée d’assises horizonta<strong>les</strong> de petits galets bien alignés et régulièrementdisposés (US 2085, 2088 et 2090). En revanche, à l’ouest, l’ensemble du piédroit de laporte et le départ de l’arc ont disparu lors de l’effondrement partiel de la tour et dela courtine occidentale dans <strong>les</strong> années 1950 ; cette zone a été entièrement rebâtie engalets et parpaings de ciment et liée au ciment (US 2091) 62 . <strong>Le</strong> couronnement du mura également fait l’objet d’une reprise destinée à assurer sa stabilité : <strong>les</strong> galets sont deplus gros modu<strong>les</strong> et <strong>les</strong> assises moins régulières (US 2087).En résumé, trois ou quatre états de construction peuvent être cernés. <strong>Le</strong> premier étatcorrespond à la construction de la tour-porte, identifiée par <strong>les</strong> maçonneries en moyenappareil irrégulier de moellons équarris. Un deuxième état potentiel, dont on ne peutaffirmer qu’il résulte bien d’un arasement de la tour et d’une reconstruction partielle,est représenté par <strong>les</strong> maçonneries en galets assisés, chaînes d’ang<strong>les</strong> simp<strong>les</strong> en moellonséquarris et la voûte en micaschiste ; cette différence de mode de construction avecla partie basse de la tour peut témoigner soit d’une reconstruction partielle, soit d’unsimple changement de technique lié à des difficultés d’approvisionnement en matériauxou de financement des travaux, ou encore à un arrêt de chantier provisoire. <strong>Le</strong> troisièmeétat consiste en l’abandon de la fonction de porte primitivement dévolue à la tour, dontl’accès sud est bouché, et à une reconstruction complète de l’angle sud-est et de la partiehaute de l’édifice. Enfin, un quatrième état, postérieur à l’effondrement de la partie hautede l’édifice et de la courtine ouest, est représenté par le remontage de l’angle sud-ouestde la tour, puis par la consolidation des arases de murs et la réfection de l’enduit duparement sud dans <strong>les</strong> cinquante dernières années. L’examen des niveaux de sols et dumobilier associés à ces différents états permet d’envisager leur datation.52

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