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Revista de Psicanálise

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125champ du partenaire sexuel, et <strong>de</strong> la pulsion.Mais, dans le PPS, il semblerait donc que cette réserve auto-érotique (-phi) se fixe sur lecorps, plutôt que <strong>de</strong> se diriger vers le partenaire sexuel, court-circuitant le «partenariat» avecl’Autre. N’a-t-on pas en effet cette fixation chez Melle A? Son eczéma apparaissant lorsqu’elle setrouve en position <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir répondre à un partenaire qui compte. On peut dire que chez elle, le liendu désir au désir ne s’ouvre pas. N’y a-t-il pas alors chez elle cette soustraction <strong>de</strong> libido, commeretournée sur le corps? En l’écoutant, on a plutôt la <strong>de</strong>scription d’un partenaire idéalisé où elle semire; un partenaire qui serait surtout ce qu’elle voudrait être. On n’est donc pas étonné que lesproblèmes apparaissent dès que le partenaire opère <strong>de</strong>s bougés <strong>de</strong> l’image idéale; le désir dupartenaire peut alors s’imposer comme une pure volonté <strong>de</strong> jouissance, ou bien produire un effet <strong>de</strong>vi<strong>de</strong> qu’elle ne peut pas interroger, – ce qui donne un caractère un peu paranoïaque à son discours,ou bien produit un effondrement subjectif.Le «Choix PPS» et l’AutreLa piste signifiante et du désir <strong>de</strong> l’Autre, dans le PPS, est posée en 1964, dans le séminaireLes quatre concepts fondamentaux <strong>de</strong> la psychanalyse: Lacan prend comme modèle du mécanismedu PPS chez l’homme, l’expérience du réflexe conditionnel <strong>de</strong> Pavlov chez un chien qui va réagirpar un ulcère gastrique. L’essentiel étant que, ni le chien <strong>de</strong> Pavlov, ni le sujet PS, ne sont enposition <strong>de</strong> mettre en question le désir <strong>de</strong> l’Autre. L’hypothèse étant qu’une holophrase, unesoudure, <strong>de</strong> la première paire signifiante du sujet est à l’origine du PPS – comme pour la psychose -interdisant la mise en jeu d’un rapport du désir au désir <strong>de</strong> l’Autre.Or, dans ce que j’ai pu entendre du désir qui aurait présidé à la naissance <strong>de</strong> Melle A, il y abien quelque chose qui porte à l’holophrase: C’est comme si elle avait été conçue «pour sa soeur» -sans désir particulier la concernant. Cependant, lorsque Lacan parlera en 1975 du «mo<strong>de</strong> souslequel ses parents l'ont acceptée», ça impliquera quelque chose <strong>de</strong> plus que le désir: ça concerne lemo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s soins concrets apportés à l’enfant. Certains parents <strong>de</strong>vraient-ils être dits pavloviens?Il y aurait encore beaucoup à dire, notamment avec les développements sur l’écriture et laconférence <strong>de</strong> Genève <strong>de</strong> 1975, mais ce sera pour une suite...Le PPS , pas sans lalangue?Je conclurai ici pour l'instant, par un saut, en vous faisant part <strong>de</strong> ce qui a retenu monattention dans la thèse plus tardive <strong>de</strong> lalangue. Soit la proximité avec la clinique du PPS, par lenouage spécifique du langagier avec <strong>de</strong> la jouissance auto-érotique proposé par Lacan:- D’abord, par l’holophrase: il faut se souvenir, comme l’a relevé Colette Soler chez Lacan,que dans lalangue, l’un est indécis, allant du phonème à la phrase ou à toute la pensée. Ce quisignifie que lalangue est le règne <strong>de</strong> l’holophrase... comme le PPS, soulignerons-nous.- Ensuite par la jouissance auto-érotique: les uns dans lalangue seraient en énigmatique avec<strong>de</strong> la jouissance autiste - encore comme le PPS.Cependant, comparaison n’est pas raison. Alors, <strong>de</strong> quoi s’agit-il dans cette jouissanceautiste <strong>de</strong> lalangue, pour le symptôme névrotique?En 1975, Lacan affirme qu’il y aurait, chez le tout petit enfant qui reçoit le discours sansavoir le langage, une passoire par où l’eau du langage - la mélodie <strong>de</strong>s parents - laisserait quelquesdétritus, débris... par l’enfant retenus ; et que ça ne serait pas sans porter la marque du désir, et <strong>de</strong>sexpériences <strong>de</strong> jouissance inconscientes, <strong>de</strong>s parents. On pourrait évoquer ici l’importancequ’accordait Françoise Dolto à ce qui est entendu par le foetus in utéro.Ceci dit, si lalangue participe du mystère du corps parlant chez le névrosé, elle n’est enaucun cas présentée par Lacan comme s’écrivant directement sur le corps comme dans le PPS. D’oùmes questions:- Alors, faudrait-il <strong>de</strong>s parents Pavloviens, pour faire PPS <strong>de</strong> lalangue?- Et serait-ce quelque chose <strong>de</strong> lalangue qui viendrait s’écrire directement sur le corps, chez

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