écologie des virus influenza aviaires en Camargue - IRD
écologie des virus influenza aviaires en Camargue - IRD
écologie des virus influenza aviaires en Camargue - IRD
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Influ<strong>en</strong>za <strong>aviaires</strong> <strong>en</strong> <strong>Camargue</strong>Chapitre II: Influ<strong>en</strong>za <strong>aviaires</strong> <strong>en</strong> <strong>Camargue</strong>.1. Écologie et évolution <strong>des</strong> <strong>virus</strong> <strong>influ<strong>en</strong>za</strong> <strong>aviaires</strong>.1.1. Généralités.Les <strong>virus</strong> <strong>influ<strong>en</strong>za</strong> <strong>aviaires</strong> (ou <strong>influ<strong>en</strong>za</strong> de type A) sont <strong>des</strong> <strong>virus</strong> <strong>en</strong>veloppés, sphériques,mesurant de 80 à 120 nanomètres de diamètre, appart<strong>en</strong>ant à la famille <strong>des</strong>Orthomyxoviridae. Ils se distingu<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>virus</strong> <strong>influ<strong>en</strong>za</strong> de type B et C principalem<strong>en</strong>t sur labase de différ<strong>en</strong>ces antigéniques de deux protéines internes: la nucléoprotéine et la protéinede la matrice (Webster et al. 1992). Le génome <strong>des</strong> <strong>virus</strong> <strong>influ<strong>en</strong>za</strong> de type A est constitué dehuit segm<strong>en</strong>ts d’ARN monocaténaires de polarité négative, codant pour onze protéines(Ob<strong>en</strong>auer et al. 2006; Figure 3). Deux de ces protéines, l'hémagglutinine et laneuraminidase, ont un rôle clé dans l’infection et la réplication du <strong>virus</strong> et, de ce fait,représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les principales cibles du système immunitaire de l’hôte (Suarez & SchultzCherry 2000; Subbarao & Joseph 2007). En effet, situées à la surface du <strong>virus</strong>,l’hémagglutinine (HA) assure la fixation et la pénétration du <strong>virus</strong> à l’intérieur de la celluleet la neuraminidase (NA) permet la libération <strong>des</strong> nouveaux virions après la phase demultiplication virale. Les <strong>virus</strong> <strong>influ<strong>en</strong>za</strong> de type A se distingu<strong>en</strong>t par la forte diversitégénétique de ces deux protéines, avec seize types d'hémagglutinine (H1 à H16) et neuf d<strong>en</strong>euraminidase (N1 à N9) décrits à ce jour (Webster et al. 1992; Fouchier et al. 2005).Différ<strong>en</strong>ts soustypes (notés HxNy) sont id<strong>en</strong>tifiés selon la combinaison de ces deuxprotéines et, pour chaque soustype, plusieurs souches génétiquem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes peuv<strong>en</strong>têtre distinguées.1.2. Hôtes naturels et cycle viral.Bi<strong>en</strong> qu'ils soi<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t inféodés aux oiseaux, les <strong>virus</strong> <strong>influ<strong>en</strong>za</strong> <strong>aviaires</strong> affect<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t plusieurs espèces de mammifères telles que l’homme, le porc, le cheval, le chat, lechi<strong>en</strong>, le phoque, certains cétacés et mustélidés (Wall<strong>en</strong>st<strong>en</strong> 2007). Les oiseaux d'eaux, et <strong>en</strong>31