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Quel potentiel de développement pour l'économie sociale et solidaire

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<strong>Quel</strong> <strong>potentiel</strong> <strong>de</strong> <strong>développement</strong> <strong>pour</strong> l’économie <strong>sociale</strong> <strong>et</strong> <strong>solidaire</strong> ?Tableau 13. Répartition <strong>de</strong> l’emploi associatif dans l’action <strong>sociale</strong>ActivitésEffectifsAi<strong>de</strong> par le travail, ateliers128 000 17%protégésAi<strong>de</strong> à domicile 120 300 16%Accueil <strong>de</strong>s adultes handicapés 82 700 11%Accueil <strong>de</strong>s enfants handicapés 67 700 9%Accueil <strong>de</strong>s personnes âgées 67 700 9%Accueil <strong>de</strong>s enfants en difficulté 37 600 5%Crèches <strong>et</strong> gar<strong>de</strong>ries d’enfants 30 000 4%Autres hébergements sociaux 22 600 3%Autres formes d’action <strong>sociale</strong> 195 500 26%Total 752 000 100%Source : CNCRESdans la prise en charge du handicap, dans laprotection <strong>de</strong> l’enfance <strong>et</strong> l’insertion. Elles sont égalementprésentes dans l’hospitalisation <strong>et</strong> l’ai<strong>de</strong> à domicile.Leur financement varie selon leur activité. Dansl’action <strong>sociale</strong> stricto sensu <strong>et</strong> la santé, le financementest assuré en totalité ou en partie par l’Etat<strong>et</strong>/ou les collectivités territoriales – à commencer parles départements dans le domaine social – ou parl’assurance-maladie <strong>pour</strong> les soins <strong>de</strong> santé. Ellesopèrent en concurrence du secteur public (crèchesdépartementales ou municipales, structures d’action<strong>sociale</strong> publiques, <strong>et</strong>c.) ou du secteur privé (hospitalisationprivée à but lucratif, <strong>et</strong>c .). On peut faire unconstat voisin <strong>pour</strong> les activités d’enseignement souscontrat, dont les enseignants émargent au budg<strong>et</strong> duministère <strong>de</strong> l’Education. L’enseignement privé catholiquepèse ici d’un poids dominant. De nombreusesstructures offrant <strong>de</strong> la formation <strong>pour</strong> adultes auprofit <strong>de</strong> salariés en poste ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploisont également organisées sous statut associatif.Que ce soit dans l’action <strong>sociale</strong> ou l’enseignement,ces associations sont toutes issues d’initiatives caritativesnées <strong>de</strong> la société civile mais travaillent désormaisen lien étroit avec les pouvoirs publics, <strong>et</strong> dans<strong>de</strong>s conditions qui relèvent souvent <strong>de</strong> la délégation<strong>de</strong> service public.Au sein <strong>de</strong>s associations du secteur social, on compteaussi <strong>de</strong> nombreuses associations qui sont restéesplus indépendantes dans leur financement, notammentparce qu’elles parviennent à mobiliser <strong>de</strong> nombreuxbénévoles. Des associations comme Les P<strong>et</strong>itsfrères <strong>de</strong>s pauvres contribuent également à la qualité<strong>de</strong> notre vie <strong>sociale</strong>, même si l’engagement <strong>de</strong>s bénévolesa moins <strong>pour</strong> obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> transformer la sociétéque <strong>de</strong> pallier les défauts <strong>de</strong> celle-ci. Leurs activités,comme on l’a vu, peuvent être extrêmement variées.Les gran<strong>de</strong>s associations qui gèrent<strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> tourisme social,<strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> loisirs, <strong>de</strong>Part <strong>de</strong>l’emploisport ou <strong>de</strong>s services culturels, sont(en %)également issues d’initiatives <strong>de</strong> lasociété civile mais s’inscrivent dansune histoire différente, moins marquéepar une logique caritative,même si elles délivrent essentiellement<strong>de</strong>s prestations <strong>pour</strong> lecompte <strong>de</strong> tiers (à qui il peut êtreparfois <strong>de</strong>mandé d’adhérer à l’association,mais il s’agit alors d’uneformalité nécessaire <strong>pour</strong> accé<strong>de</strong>rau service, ach<strong>et</strong>é par ailleurs). Leurfinancement revêt généralement uncaractère hybri<strong>de</strong>. Elles bénéficientainsi <strong>pour</strong> la plupart <strong>de</strong> subventions– parfois importantes, notammentdans le domaine culturel –, maisnombre d’entre elles tirent lamajorité <strong>de</strong> leurs ressources <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> prestationsaux ménages, dont la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> peut être solvabiliséevia les comités d’entreprise <strong>pour</strong> les salariés<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises. Ces associations concourentégalement <strong>de</strong> manière significative à l’emploi totaldans l’économie <strong>sociale</strong> <strong>et</strong> <strong>solidaire</strong>. La plupart <strong>de</strong>sstructures se réclamant aujourd’hui <strong>de</strong> l’ « entrepreneuriatsocial » peuvent être rapprochées à c<strong>et</strong>te familleassociative.On compte également <strong>de</strong> multiples associations quioffrent <strong>de</strong>s services à leurs membres – associationssportives, culturelles, <strong>de</strong> loisirs, clubs du troisièmeâge, <strong>et</strong>c. – <strong>de</strong> taille plus restreinte, au sein <strong>de</strong>squellesl’adhésion, parfois également associée à <strong>de</strong>s achats<strong>de</strong> prestations spécifiques, constitue une manière indirecte<strong>de</strong> financer le service qui sera consommé : onadhère au club <strong>de</strong> tennis, ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> louer lescourts mis à la disposition par la municipalité, on adhèreà une chorale, ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> défrayer le chef<strong>de</strong> chœur, <strong>et</strong>c. Ces associations mobilisent <strong>de</strong> nombreuxbénévoles, notamment au sein du milieu sportif.Des millions <strong>de</strong> bénévoles consacrent ainsi unepartie <strong>de</strong> leur week-end à la formation <strong>et</strong> à l’encadrement<strong>de</strong>s jeunes qui pratiquent les sports collectifs,un travail éducatif considérable <strong>et</strong> mal reconnu.Nombre d’associations, enfin, peuvent à la fois associerune intervention <strong>de</strong> type militante au serviced’une cause <strong>et</strong> <strong>de</strong>s activités qui nécessitent l’embauche<strong>de</strong> salariés qui apportent la professionnalisationnécessaire au bon accomplissement <strong>de</strong>s missions<strong>de</strong> la structure. Le mix entre salariés <strong>et</strong> bénévolespeut être très variable. Ainsi, la fédération Artisansdu mon<strong>de</strong>, qui gère un réseau <strong>de</strong> boutiques <strong>de</strong>commerce équitable, rassemble six mille bénévolesqui associent activité commerciale <strong>et</strong> sensibilisation65

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