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Utopie pragmatique<br />
MAXIME VALETTE<br />
© Sylvère Hieule<br />
TÉMOIGNAGE<br />
Maxime Valette est un électron libre. À 28 ans, il<br />
compte déjà plus de 13 ans d’entreprenariat actif,<br />
avec notamment la création du célèbre VDM,<br />
et il est aujourd’hui à la tête de trois entreprises,<br />
trente salariés, et une présence territoriale nationale.<br />
Mais, pour lui, ce n’est pas du génie : c’est du boulot.<br />
Entreprendre, en 2016, c’est être pragmatique et s’établir<br />
des directives claires. Sa présence à Quartier Libre<br />
fait écho au dynamisme qui lui colle à la peau.<br />
Photos ci-contre © Angèle Caucanas<br />
… donc que l’utopie rentre dans la vraie économie ?<br />
La volonté qu’on a d’impulser des formes nouvelles de collaboration,<br />
elle reste utopique. Maintenant, sur les aspects économiques<br />
et organisationnels, on est déjà dans une réalité<br />
puisqu’on a des partenaires privés qui financent l’opération,<br />
parce qu’on a des charges à assumer. Ces partenaires ont aussi<br />
leur intérêt à bosser avec ce type de projets dynamiques, collectifs<br />
et collaboratifs. Il y a des enjeux pour chacun en amont.<br />
Mais je ne veux vraiment pas rentrer dans une forme existante.<br />
Il faut arriver à imaginer quelque chose de différent, et le modèle<br />
économique qui se dessine ici aujourd’hui est différent : on<br />
l’invente, même si certains aspects ressembleront à des modèles<br />
économiques existants. On se donne vraiment les moyens<br />
d’assumer de part en part cette dynamique nouvelle. Moi, le<br />
bullshit, ça ne m’intéresse pas. Le bullshit, dans le sens : l’incohérence.<br />
Quartier Libre est cohérent dans sa ligne de conduite.<br />
Gardons l’esprit ouvert, restons éveillés, voyons comment<br />
avancer sans dépendre de qui que ce soit. L’indépendance est<br />
une force aujourd’hui. Pas une force poétique, mais une force<br />
qui rend fier. Se dire « on a réussi à faire autrement. On a coconstruit<br />
différemment. »<br />
Comment avez-vous été séduit par Quartier<br />
Libre ?<br />
Startinbloc est présent à Quartier Libre comme une<br />
évidence, comme nous faisons la promotion d’entreprise<br />
créatrices de valeurs, d’idées et d’emplois. Avec<br />
Startinbloc, nous travaillons depuis un an et demi à<br />
un autre projet parallèle, Le Bloc, un lieu générateur<br />
d’épanouissement, tant dans l’entreprenariat que<br />
dans l’enseignement. Quartier Libre réunit du monde,<br />
un public. Nous pouvons ainsi observer, recueillir des<br />
données sur ce public : leurs goûts, leur fonctionnement<br />
économique. Quartier Libre m’a séduit comme<br />
expérience de prospection.<br />
Sur quoi travailliez-vous à l’instant ?<br />
Je m’occupais d’un de mes sites, betaseries.com,<br />
qui est une communauté réunissant les amateurs de<br />
séries. Depuis 2007, le site a réuni 850 000 membres.<br />
Chaque lundi, nous organisons un concours The<br />
Walking Dead, pour qu’un de nos membres gagne son<br />
portrait « façon zombie » ! J’étais en train de mettre ça<br />
en place. D’ailleurs, lundi 12 décembre, nous organisons<br />
une soirée spéciale, à Quartier Libre, autour de<br />
The Walking Dead. Ça va être sympa.<br />
L’expérience Quartier Libre vous inspire-t-elle<br />
pour la suite ?<br />
Évidemment… Être entrepreneur, c’est s’intéresser à<br />
20% au présent et à 80% au futur. Trois mois à Quartier<br />
Libre, c’est rapide. Ça va très vite. Mais ça permet<br />
de réfléchir aux perspectives de communication et de<br />
développement, pour un projet comme Le Bloc. Je<br />
pense déjà à des extensions possibles : accueillir des<br />
écoles, à demeure, au quotidien, comme des écoles de<br />
développement web, qui ne sont pas encore implantées<br />
sur Reims. Mais je pense également à élargir le<br />
public de résidents : la richesse du futur, c’est aussi<br />
d’attirer des personnes qui viennent d’autres villes<br />
françaises, voire de l’étranger.