chapitre 2 considerations prealables - PubMan
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Roberts (2001) constate aussi que Mohrlang (1972 : 79-82) quant à lui utilise 2<br />
autres arguments analogiques pour rendre compte de l’influence des phénomènes de<br />
palatalisation et de labialisation subie par les voyelles des langues tchadiques.<br />
D’une part, il convoque la notion des vagues empruntée à la physique pour<br />
montrer la pertinence de ces phénomènes sur les voyelles d’un mot. Plus une voyelle<br />
est plus près de la consonne "colorante (comparée avec le sommet des vagues), plus la<br />
voyelle est susceptible de subir une modification de sa prononciation de base.<br />
Ainsi, les vagues de même influence peuvent renforcer l’effet de palatalisation<br />
et labialisation sur une voyelle donnée et les vagues d’influences divergentes peuvent<br />
s’annuler.<br />
D’autre part, Mohrlang (1971, 1972) compare "les effets colorants" aux<br />
vecteurs mathématiques qui peuvent orienter la qualité de chaque voyelle vers des<br />
directions diverses à partir de son timbre de base (initial). Lorsqu’il y a plus d’une<br />
influence qui est exercée sur une voyelle quelconque, l’effet réel phonétique peut être<br />
déterminé en ajoutant des vecteurs correspondants aux différents effets. D’où, le cas<br />
souvent d’une transcription difficile et subjective des voyelles d’un mot. Quelque fois,<br />
les phénomènes de prosodie qui s’exercent sur une voyelle sont facultatifs et variables.<br />
Les voyelles hautes des langues tchadiques centrales, remarque Roberts,<br />
méritent un examen particulier en raison de la variété de leur réalisation. En plus de<br />
[i, y, , u], les transcriptions phonétiques peuvent admettre d’autres symboles comme<br />
[© ].<br />
Ce chercheur soulève aussi une préoccupation assez manifeste dans le<br />
comportement de la voyelle centrale /©/. A certains moments, elle est interprétée<br />
comme épenthétique, donc n’appartenant pas à l’inventaire des voyelles de base.<br />
Ainsi, conclut-il, si la voyelle centrale haute /©/ est considérée comme non<br />
phonémique cela revient à dire que le système vocalique de base de plusieurs langues<br />
tchadiques centrales est extrêmement simple, composé d’une seule voyelle /a/. Mais il<br />
finit par une question presque capitale, celle de savoir dans quelles conditions<br />
représenter ou ne pas représenter la voyelle épenthétique /©/.<br />
Comme éléments de réponse à son interrogation, Roberts fait appel à deux chercheurs<br />
qui apportent leur contribution. Bow (1997) travaillant sur le Moloko et Smith (1999) sur le<br />
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