chapitre 2 considerations prealables - PubMan
chapitre 2 considerations prealables - PubMan
chapitre 2 considerations prealables - PubMan
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Avant nonarrondie<br />
Avant<br />
arrondie<br />
Centrale D’arrière<br />
Hautes courtes i y © u<br />
Non hautes courtes e œ © o<br />
Basses longues ee œœ ©© oo<br />
Il conclut que ce phénomène est indubitablement lié au fait que les voyelles<br />
basses sont les seules à être pleinement des voyelles et par conséquent peuvent<br />
s’allonger. Les voyelles hautes étant épenthétiques, elles ne peuvent qu’être courtes.<br />
Dans les langues comme le Gidar et le Musgum, les longues [ii] et [uu] sont<br />
néanmoins attestées. Mais une analyse minutieuse montre que ces longues voyelles<br />
sont des réalisations de semi-voyelles /w/ et /j/ doublées de la voyelle épenthétique /©/.<br />
Ainsi, [ii] et [uu] ont respectivement la forme phonémique /©j/ et /©w/ en structure<br />
profonde confirmant la position selon laquelle les voyelles hautes ne peuvent pas avoir<br />
un allongement distinctif.<br />
2.2. DES CONSONNES DANS LES LANGUES TCHADIQUES<br />
Les langues tchadiques sont généralement présentées comme dérivées du<br />
groupe chamito-sémitique. La querelle de parenté des langues tchadiques a beaucoup<br />
animé les chercheurs. Des travaux précédents, nous pouvons aussi constater que les<br />
consonnes portent une grande charge fonctionnelle, ceci par rapport aux voyelles.<br />
D’aucuns justifieraient cette situation par leur appartenance génétique au phylum afro-<br />
asiatique. Véronique de Colombel (1986), reconnaissant aux langues tchadiques des<br />
racines sémitiques ou berbères, les présente comme des langues à système vocalique<br />
très réduit.<br />
Parlant des langues tchadiques centrales, James Roberts (2001) montre qu’elles<br />
ont généralement environ 25 à 30 consonnes. Le tableau suivant qu’il dresse et qui<br />
peut être comparé à celui proposé par Barreteau (1983 : 272) montre un système<br />
caractéristique de ces langues.<br />
18