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La Libération : les Canadiens en Europe - Chef - Personnel militaire

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quasim<strong>en</strong>t débordés. Les déf<strong>en</strong>ses terrestres et<br />

aéri<strong>en</strong>nes arrêt<strong>en</strong>t l’infanterie et <strong>les</strong> chars des<br />

Allemands, mais leurs avions sont plus actifs qu’ils<br />

ne l’ont été depuis des mois, et, le jour de Noël,<br />

<strong>les</strong> chasseurs du 83 e Groupe n’aperçoiv<strong>en</strong>t pas moins<br />

de 31 Me 262 à réaction. Quelques semaines plus<br />

tôt, l’un de ces nouveaux appareils a tué plusieurs<br />

hommes du Stormont, Dundas and Gl<strong>en</strong>garry<br />

Highlanders alors qu’ils se rassemblai<strong>en</strong>t dans une<br />

ville néerlandaise pour assister à un service religieux.<br />

Le commandant d’aviation J.E. Collier, commandant<br />

le 403 e Escadron (ARC), réussit à abattre un des<br />

avions à réaction allemands le jour où il tombe sur<br />

un pilote <strong>en</strong>nemi dont l’att<strong>en</strong>tion est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t<br />

absorbée par des objectifs terrestres. Collier s’approche<br />

à moins de 50 mètres — assez près pour distinguer<br />

le blanc des yeux d’un adversaire — avant d’ouvrir<br />

le feu. Le pilote allemand met alors <strong>les</strong> gaz, creusant la<br />

distance qui le sépare de Collier, jusqu’à ce que<br />

celui-ci ait épuisé ses munitions. Quelques bal<strong>les</strong> ont<br />

toutefois atteint leur cible, car une fumée blanche<br />

s’échappe du moteur de gauche, et le pilote allemand<br />

saute <strong>en</strong> parachute. Environ une heure plus tard,<br />

à la B88 de Heesch, aux Pays-Bas, une longue file<br />

d’aviateurs <strong>en</strong> train d’att<strong>en</strong>dre leur réveillon cour<strong>en</strong>t<br />

se mettre à couvert lorsque le capitaine d’aviation<br />

Jack Boyle, du 411 e Escadron (ARC), abat un autre<br />

Me 262 « juste au-dessus de la base ». Boyle v<strong>en</strong>ait tout<br />

juste de redresser après un piqué acc<strong>en</strong>tué où il<br />

avait accumulé une « vitesse excessive », ce qui lui<br />

a permis de suivre le Me 262 maraudeur assez<br />

longtemps pour l’abattre. L’avion à réaction s’écrase<br />

à <strong>en</strong>viron cinq mil<strong>les</strong> de la piste.<br />

Les avions à moteur à pistons sont aussi prés<strong>en</strong>ts,<br />

et <strong>les</strong> pilotes de chasse de l’ARC rev<strong>en</strong>diqu<strong>en</strong>t la<br />

destruction de 18 appareils au total durant le week-<strong>en</strong>d<br />

de Noël, au cours duquel ils ont perdu 11 des leurs.<br />

Le 439 e Escadron, dont <strong>les</strong> fonctions d’attaque au sol<br />

ont limité <strong>les</strong> victoires aéri<strong>en</strong>nes à un seul appareil<br />

<strong>en</strong>nemi, <strong>en</strong> abat deux autres le 29 décembre. Pour<br />

la 126 e Escadre (ARC), le 29 s’avère « un jour rempli<br />

de grands mom<strong>en</strong>ts », avec 11 <strong>en</strong>nemis abattus, dont<br />

cinq sont à porter à l’actif d’un même pilote, le<br />

capitaine d’aviation Richard Audet, seul membre de la<br />

2 e FAT à avoir accompli un exploit aussi extraordinaire.<br />

Le compte r<strong>en</strong>du de son combat mérite d’être cité<br />

intégralem<strong>en</strong>t :<br />

Je commandais la section Jaune du<br />

411 e Escadron, dans le secteur de Rheine-<br />

Osnabrück, lorsque le contrôle a signalé<br />

des Boches à Rheine, et l’escadron a viré<br />

dans cette direction. Quelqu’un a aperçu<br />

un Me 262, et, au même mom<strong>en</strong>t, j’ai<br />

repéré 12 appareils <strong>en</strong>nemis sur notre droite,<br />

à 2 heures.<br />

J’ai fini par distinguer <strong>en</strong>viron quatre<br />

Me 109 et huit FW 190.<br />

1 er combat<br />

J’ai attaqué un Me 109, le dernier de la douzaine<br />

d’appareils constituant la formation et qui volai<strong>en</strong>t<br />

tous <strong>en</strong> colonne. À 10 000 pieds, j’ai ouvert le feu<br />

par derrière à <strong>en</strong>viron 200 verges et 30° sur la<br />

droite et j’ai aperçu des impacts sur tout le fuselage<br />

et l’emplanture. Le 109 a éclaté <strong>en</strong> flammes du côté<br />

droit du fuselage seulem<strong>en</strong>t et a émis une int<strong>en</strong>se<br />

fumée noire. J’ai alors mis fin à mon attaque...<br />

2 e combat<br />

Après la première attaque, j’ai décrit un cercle<br />

déf<strong>en</strong>sif à <strong>en</strong>viron 8 400 pieds jusqu’à ce que j’aie<br />

repéré un FW 190, que j’ai immédiatem<strong>en</strong>t attaqué<br />

par derrière à une distance de 250 à 100 verges et<br />

sous un angle de 30°. J’ai aperçu des impacts sur<br />

l’habitacle et à l’arrière du fuselage qui a éclaté <strong>en</strong><br />

flammes à partir du moteur. Lorsque je suis passé<br />

au-dessus, très près, j’ai vu le pilote affalé dans son<br />

habitacle qui était aussi <strong>en</strong> flammes...<br />

3 e combat<br />

Ma troisième attaque s’est produite immédiatem<strong>en</strong>t<br />

après la deuxième. J’ai suivi <strong>en</strong> piqué léger ce<br />

qui m’a semblé être un Me 109. Il a alors grimpé<br />

brusquem<strong>en</strong>t et, vers 3 000 ou 4 000 pieds, sa<br />

verrière s’est <strong>en</strong>volée. Je lui ai alors <strong>en</strong>voyé une très<br />

brève rafale par derrière, à <strong>en</strong>viron 300 verges,<br />

et l’appareil a basculé <strong>en</strong> piqué. Le pilote a t<strong>en</strong>té<br />

de sauter, ou y a réussi. J’ai vu quelque chose de<br />

noir au bord de l’habitacle, mais son parachute<br />

a été réduit <strong>en</strong> lambeaux. J’ai alors pris quelques<br />

vues de son appareil <strong>en</strong> train de foncer vers<br />

le sol et des morceaux de parachute qui flottai<strong>en</strong>t<br />

autour. J’ai vu cet appareil toucher le sol et<br />

exploser <strong>en</strong> une pluie de débris <strong>en</strong>flammés. Je ne<br />

me rappelle aucun impact sur cet appareil.<br />

Peut-être que j’ai seulem<strong>en</strong>t appuyé sur le bouton<br />

de la {mitrailleuse} Browning.<br />

4 e combat<br />

J’ai repéré à <strong>en</strong>viron 5 000 pieds un FW 190<br />

poursuivi par un Spitfire, que poursuivait lui-même<br />

un autre FW 190. J’ai appelé ce pilote de la section<br />

jaune pour lui dire de dégager, et j’ai attaqué le<br />

190 par derrière. Le combat s’est déroulé <strong>en</strong> piqué<br />

acc<strong>en</strong>tué. J’étais à <strong>en</strong>viron 250 verges de ce 190<br />

et directem<strong>en</strong>t derrière lui. J’ai ouvert le feu. Il y<br />

a eu de nombreux impacts sur toute la longueur<br />

du fuselage, et l’appareil s’est immédiatem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>flammé. J’ai vu le FW 190 foncer droit vers le<br />

sol et y brûler.<br />

5 e combat<br />

Plusieurs minutes après, p<strong>en</strong>dant que j’essayais<br />

de rassembler ma section, j’ai repéré, alors que<br />

j’étais à 4 000 pieds, un FW 190 qui se trouvait<br />

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