Anno XXXI Numero 12 - Sito personale di Renato

dicembre 1983 COMUNI D'EUROPA 9
che riguarda la cura di assicurare, con la vita,
attraverso un'evoluzione costante e attraverso
una specie di creazione continua, il pieno svi-
luppo delle risorse naturali che l'Unione euro-
pea potrebbe portare in se stessa.
Una tale concezione guidava già il Rappre-
sentante della Francia, quando, davanti alla
prima riunione europea convocata a Ginevra, si
limitava a suggerire, a titolo immediato, la ri-
cerca d'un semplice legame federale da istitui-
re fra Governi europei membri della S.D.N.
per assicurare praticamente la loro cooperazio-
ne.
Infatti, non si tratta assolutamente di edifi-
care con tanti pezzi staccati una costruzione
ideale rispondente astrattamente a tutti i biso-
gni logici di un vasto abbozzo di meccanismo
federale europeo, ma, stando all'erta invece da
ogni anticipazione dello spirito, di awincersi
praticamente alla realizzazione effettiva di un
primo modo di contatto e di solidarietà costan-
te fra Governi europei, per il regolamento in
comune di tutti i problemi interessanti l'orga-
nizzazione della pace europea e l'ordinamento
razionale delle forze vitali dell'Europa.
Il Governo della Repubblica apprezzerebbe
di ricevere prima del 15 luglio la risposta dei
Governi consultati, con tutte le osservazioni o
suggerimenti spontanei di cui credessero di do-
ver accompagnare la loro comunicazione. Esso
esprime la ferma speranza che queste risposte,
ispirate dalla profonda premura di rendere giu-
stizia all'attesa dei popoli e alle aspirazioni del-
la coscienza europea, forniranno gli elementi
di intesa e di conciliazione che permetteranno
di istituire, con un primo embrione d'organiz-
zazione federale, il quadro duraturo di questa
cooperazione europea il cui programma potrà
essere fissato alla prossima riunione di Ginevra.
L'ora non è mai stata più propizia né più ur-
gente per l'inaugurazione di un'opera costrut-
tiva in Europa. I1 regolamento dei principali
problemi, materiali e morali, conseguenti al-
l'ultima guerra avrà presto liberato l'Europa
nuova di ciò che pesava più gravemente sulla
sua psicologia, quanto sulla sua economia. Essa
appare fin da ora disponibile per uno sforzo
positivo e che risponde a un ordine nuovo. Ora
decisiva, in cui l'Europa attenta può disporre
lei stessa del proprio destino. Unirsi per vivere
e prosperare: tale è la stretta necessità davanti a
cui si trovano ormai le Nazioni d'Europa. Sem-
bra che il sentimento dei popoli si sia già chia-
ramente manifestato su questo tema. Ai Go-
verni l'assumere oggi le loro responsabilità, pe-
na l'abbandono al rischio di iniziative partico-
lari e di imprese disordinate del raggruppamento
Le risposte al
Pubblichiamo, qui di seguito, riprendendo-
le dal II volume degli Atti del Convegno di
scienze morali e storiche (Convegno Volta), le
risposte al Memorandum Brzànd date dai go-
verni dei paesi europei a cui era stato inviato
u fficiaìmen te dal governo francese. Purtroppo
le rirposte non sono state pubblicate dai cura-
tori degli Atti integralmente, ma, nello spirito
di tutto il Convegno (di cui riportiamo un am-
pio commento dap. 25 ap. 38), esprimono ilpa-
di forze materiali e morali di cui spetta loro di
serbare la padronanza collettiva, a beneficio
della comunità europea come pure dell'uma-
nità.
Parigi, 1" Maggio 1930
(Dal Cahier de la PMade, estate-autunno
1950, Ed. Gallimard, Pangi; traduzione di Ro-
meo Lucchese)
Le Gouvernement de la Reijublique
attacherait du p& à recevoir avant le 15
juiiiet la reijonse des Gouvernements
consultei, avec toutes observations ou
suggestions spontaneés dont ils croi-
raient devoir accompagner leur commu-
nication. Il exprime le ferme espoir que
ces reijonses, inspireés du large souci de
faire droit à l'attente des peuples et aux
aspirations de la conscience européenne,
fourniront les e%eements d'entente et de
conciliation permettant d'instituer, avec
un premier embryon d'organisation
féd?aìe, le cadre durable de cette coo-
pération europeénne dont le programme
pourra etre arr2téà la prochaine réunion
de Genève.
L'heure n'à jamais e-tépluspropice ni
plus pressante pour l'inauguration
d'une &uvre constructive en Europe. Le
règlement des principaux problèmes,
mateXels et moraux, conse'cutifs à la der-
nière guerre aura bientot LibeTe'l'Europe
nouvelle de ce quigrevait le plus lourde-
ment sapsychologie, autant que son e'co-
nomie. Elle apparalt &s maintenant dis-
ponible pour un effort positif et qui
reijonde à un ordre nouveau. Heure
de'cisive, o2 l'Europe attentive peut dir-
poser elle-meme de son propre destin.
S hnirpour vivre et prospe'rer: telle est la
stricte ne'cessite' devant laquelle se trou-
vent deiormais les Nations d'Europe. Il
semble que le sentiment des peuples se
soit déj2 clairement manifestéà ce sujet.
Aux Gouvernements d'assumer aujour-
d'hui leurs responsabilitei, sous peine
d'abandonner au risque d'initiatives
particulières et d'entreprises deiordon-
neés le groupement de forces matezelles
et morales dont il leur appartient de gar-
der la maitnse collettive, au bekej?ce de
la communaute' europeénne autant que
de l'humanite:
Memorandum
Pani, le l" Mai 1 93 O
rere dei governi interpellati solo per quel che
riguarda le prospettive economiche sollevate
dal Memorandum, e non sugliaspettipolitici.
De la Réponse du Gouvetnement espagnol(25
juin 1930)
«...Le Gouvernement de Sa Majesté n'a rien
à objecter à l'opportunité, reconnue par M.
Briand, de réserver à une prochaine Conféren-
ce européenne ou à un futur Comité européen
I'étude de toutes les questions dites d'applica-
tion, à savoir:
a) Détermination du champ de coopération
européenne, notamment dans les domaines
suivants: 1. Économie générale, 2. Outillage
économique, 3. Communication et transit, 4.
Finances, 5. Travail, 6. Hygiène, 7. Coopéra-
tion intellectuelle, 8. Rapports interparlemen-
taires;
b) Détermination des méthodes de coopéra-
tion européenne;
b) Détermination de tous modes de colla-
boration.. .».
De la Réponse du Gouvernement néetlandais
(30 juin 1930)
«Quant aux directives essentielles qui de-
vront déterminer l'organisation européenne, le
Gouvernement francais se place sur le point de
vue de la subordination générale du problème
économique au problème politique. Toute
possibilité de progrès dans la voie de I'union
économique étant à son avis rigoureusement
déterminée par la question de sécurité, c'est
sur le plan politique que devrait &re porté tout
d'abord I'effort constructeur tendant à donner
à I'Europe sa strutture organique. Une telle
conception pourrait, selon I'opinion du Gou-
vernement de la République, impliquer, com-
me conséquence, le développement général
pour 1'Europe du système d'arbitrage et de
sécurité et I'extension progressive à toute la
communauté européenne de la politique de
garanties internationales inaugurée à Locarno,
jusqu'à intégration des accords ou séries d'ac-
cords particuliers dans un système plus général.
A cet égard le Gouvernement des Pays-Bas
voudrait formuler dès maintenant ses réserves.
I1 ne croit pas qu'une réduction générale des
tarifs douaniers doive etre nécessairement
précédée par la réalisation d'un accord dans le
domaine purement politique à laquelle elle se-
rait subordonnée.
~(L'abaissement des barrières douanières ne
peut-il pas $tre poursuivi en meme temps
qu'une entente d'ordre politique? La réalisa-
tion de cet abaissement serait de nature à met-
tre fin à une des menaces les plus sérieuses de
la bonne entente entre les nations et constitue-
rait, par conséquent, lui-meme, un des princi-
paux éléments pour I'avènement d'un régime
de sécurité. Le Gouvernement néerlandais ne
conteste nullement qu'à c6té du désarmement
économique il y ait lieu de garantir par d'au-
tres manières encore la sécurité politique: à
Genève, il n'a pas manqué de faire preuve de
sa volonté sincère de chercher de commun ac-
cord une solution de ce problème.. .».
De la Réponse du Gouvetnement italien (4
juillet 1930)
«...Le Gouvernement Fasciste pense avant
tout, et en cela il est d'accord avec le Gouvernement
de la République, que tout système
d'Union européenne devrait &tre compris comme
un système de coopération des États d'Eucope
"fondé sur I'idée d'Union et non pas sur
I'idée d'UnitéW et dans lequel par conséquent
la souveraineté absolue et I'indépendance politique
de tous les États membres seraient entièrement
respectées.. . ».