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TRADUCTION FRANÇAISE<br />
soi-même correspond à la qualité que l’on se reconnaît. Le terme<br />
cheap parfois utilisé par les clientes ne se réfère pas aux produits<br />
ni à la façon de les exposer (les corbeilles par exemple). C’est un<br />
élément de réflexion : il indique que le magasin leur parle comme si<br />
elles étaient elles-mêmes cheap. À l’inverse et parallèlement, le choix<br />
cheap constitue une dépréciation de la considération que les femmes<br />
ont d’elles-mêmes. Si le prix trop élevé valorise trop le produit, le prix<br />
trop bas dévalorise trop la femme qui l’achète. La cliente doit pouvoir<br />
toujours trouver (et avoir) un équilibre.<br />
PLUS JEUNES<br />
« Rajeunir »<br />
Si cela vous fait vous sentir jeune, cela vous rajeunit. Si cela vous fait<br />
vous sentir jeune, vous êtes jeune. Jeune ici ne fait pas référence à la<br />
jeunesse physique (corps), mais à l’esprit jeune. Il ne s’agit pas de ne<br />
pas vouloir vieillir (corps = impossible), mais de vouloir rester jeune<br />
(caractère = possible). Rajeunir signifie se sentir de nouveau jeune.<br />
C’est un dialogue avec soi-même. Quand la femme se parle et ne se<br />
comprend plus, elle ne sent plus elle-même. Il faut se sentir jeune à<br />
l’intérieur, dans son âme, son caractère, intimement. L’importance<br />
que les clientes attribuent au fait de se comprendre, de s’entendre,<br />
de parler et de dialoguer avec les vendeuses. Les visites en magasin<br />
sont aussi des mini-séances psychologiques au cours desquelles les<br />
femmes se parlent et s’écoutent.<br />
CONFIANCE ET FIDÉLITÉ<br />
« Toucher, confiance et fidélité »<br />
Il faut du tact et un toucher magique, les anglo-saxons parlent de<br />
touch. Comme l’ont dit les femmes du focus group interrogées :<br />
« C’est l’attitude qui prend gentille et disponible. La politesse et<br />
l’empathie. Les gens font beaucoup, vous devez développer l’empathie,<br />
entrer en contact ».<br />
Empathie, contact, voisinage, accord, entente, complicité, intuition,<br />
compréhension : la relation et l’atmosphère du magasin doivent<br />
refléter toutes ces nuances. Ce sont les personnes qui permettent aux<br />
personnes de se sentir des personnes. Pas les choses. Les produits<br />
sont une symbolique de la reconnaissance dont les personnesclientes<br />
se gratifient elles-mêmes, mais si l’objet-reconnaissance est<br />
confirmé par une autre personne que la cliente, alors la valeur même<br />
de l’objet augmente. La confiance et la fidélité ne s’adressent pas au<br />
magasin mais à son esprit. Touch signifie avoir la même sensibilité<br />
que la personne qui est en face de vous et transmettre la sensibilité<br />
que vous recevez. C’est valable pour les personnes comme pour<br />
l’atmosphère. Cela se sent à fleur de peau.<br />
LE MEILLEUR POUR SOI<br />
« Décider de ce qui est le mieux pour vous »<br />
Il y en a qui y arrivent toutes seules. D’autres qui ont besoin d’aide.<br />
D’autres qui sont entre les deux. Mais la promesse est le mieux pour<br />
vous. La clé, en réalité, c’est décider. La décision n’est pas seulement<br />
un choix matériel concernant un objet-produit matériel. C’est l’adhésion<br />
à une image de soi : face à soi-même, face à l’environnement<br />
(vendeuses, autres clients), face à ses relations, face au monde.<br />
Choisissez qui vous voulez être, choisissez qui vous êtes. Pour vous<br />
signifie quelque-chose qui vous est destiné et correspond à votre<br />
opinion. L’adage historique Le client a toujours raison correspond à<br />
la cliente doit toujours pouvoir se donner raison. Ce n’est pas une<br />
forme de condescendance : c’est la coïncidence des personnes<br />
avec elles-mêmes. Se donner raison ne veut pas dire ici avoir raison<br />
dans un litige, mais avoir de bonnes raisons pour être soi-même<br />
et vouloir l’affirmer. Donner raison de, soit motivation, conscience,<br />
personnalité et caractère.<br />
CONNAISSANCE ET CONSEIL<br />
« Ils me connaissent et savent »<br />
Connaître la cliente, reconnaître la cliente, savoir ce qu’elle désire,<br />
reconnaître ses désirs. Il s’agit d’un rapport personnel. Et vu qu’il<br />
peut être presque impossible de développer un tel rapport en peu<br />
de temps, il s’agit d’intuition et d’entente. Faire comprendre que l’on<br />
se comprend, que les clientes sont comprises, que c’est là l’objectif<br />
avant la vente. Les clientes veulent être comprises. Le savoir est avant<br />
tout savoir faire, savoir les choses qu’il faut savoir. La cliente veut être<br />
suivie comme une personne et non pas comme une cliente. Dédier<br />
est un terme clé : du temps, de l’attention et du soin.<br />
Quelqu’un qui se dédie à vous. Du dévouement, dédié à vous, jusqu’à<br />
se dédier à soi-même. Une attention personnalisée. Celle de la vendeuse<br />
comme celle de la femme envers elle-même : elle se connaît<br />
et sait comment elle est. Je me connais et je sais. La vendeuse idéale<br />
s’identifie à vous et se met à votre place.<br />
COURTOISIE ET COMPÉTENCE<br />
« Courtoisie et compétence »<br />
Compétence courtoise et courtoisie compétente. Savoir sans le<br />
faire peser, presque confier un secret. Il est important d’être servie<br />
avec gentillesse. Une personne qui conseille, sans que le conseil<br />
ne devienne un ordre ni même un déballage de connaissance, qui<br />
finisse par faire que la cliente se sente incompétente. L’expérience et<br />
la marque sont importantes et permettent de dialoguer avec la cliente<br />
en en comprenant les exigences et en garantissant le background des<br />
promesses, mais sans trop en faire. Ce n’est pas une question d’âge,<br />
la compétence se base sur la passion. Les femmes des focus groups<br />
ont déclaré avoir trouvé des jeunes très préparés qui faisaient leur<br />
métier avec passion. Le mot métier est important ici : la connaissance<br />
est un artisanat d’art. La compétence courtoise est une valeur ajoutée<br />
du produit, qui prépare la route, la complète, c’est surtout une base<br />
de données friendly dont la cliente sait qu’elle peut disposer.<br />
LE MIROIR DE LA CLIENTE<br />
« Personnalité multiple »<br />
Non pas pathologie (!), mais surprise. La boutique est le miroir de la<br />
cliente et cette dernière se reflète dedans. La cliente veut que le miroir<br />
la reflète, mais aussi qu’il révèle de nouvelles images d’elle. Avoir le<br />
courage d’oser et avant encore d’être soi-même. La boutique doit offrir<br />
le courage d’être comme on est, contente de soi, pour l’exceptionnalité<br />
et l’unicité que chaque femme possède. Mais ce qui est beau pour<br />
être belle aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, c’est surprendre et<br />
se faire surprendre, émerveiller et se laisser émerveiller, changer et<br />
se laisser changer. Ne serait-ce que pour redevenir soi-même. La<br />
boutique doit offrir la possibilité de multiplier la personnalité en faisant<br />
en sorte que la femme, bien que restant fidèle à son caractère, soit<br />
mille femmes différentes. Le secret est de savoir garder le secret,<br />
en ne révélant ce que l’on est vraiment qu’à qui le mérite vraiment.<br />
DES ZONES DIFFÉRENTES<br />
« Je diviserais le magasin »<br />
De toute manière. Quelle qu’en soit la dimension. Diviser en zones.<br />
Pour surprendre les gens. Pour éviter qu’ils se limitent à entrer. Il en<br />
s’agit pas du divide et impera romain ni même de la segmentation<br />
marque, produits, cible. Le magasin est une mosaïque de symboles<br />
qui, au diapason, reflètent l’image de la cliente. La femme doit<br />
pouvoir garder ou changer l’image qu’elle a d’elle-même, et donc<br />
pouvoir garder ou changer le miroir. Diviser le magasin signifie créer<br />
de nombreuses facettes. Cela signifie dire à la cliente : voilà, voyez<br />
combien de femmes vous pouvez être tout en restant vous-même.<br />
Et si vous ne voulez être que vous-même, regardez combien de<br />
façons vous avez de l’être. Une fois la division faite, ce voyez doit<br />
se transformer en signaux, textes, images qui disent à la cliente<br />
que là elle est ce qu’elle veut être. Ce rayon, ce corner, ce secteur,<br />
ce monde. À la fin, là fait référence à toute la boutique qui, pour la<br />
femme, devient la sienne.<br />
UN SHOOT DE FANTAISIE<br />
« Donner de la verve »<br />
Né comme un conseil au magasin, c’est en réalité le besoin que<br />
le magasin doit satisfaire : faire en sorte que les clientes puissent<br />
se prendre de la verve, du brio. De la couleur, de la vivacité, de la<br />
séduction qui séduisent avant tout les clientes. De la verve, de la<br />
vie, de la vitalité. C’est incroyable comme cette phrase en dit long :<br />
donner, donner à soi-même. Librement et sincèrement, une touche<br />
(cela rappelle le toucher de la baguette magique) de verve, en un mot<br />
de vie. L’étymologie du mot est, par ailleurs, intéressante car avoir de<br />
la verve signifie savoir s’exprimer avec vivacité.<br />
UNE PAUSE<br />
« Un café »