Intimo più mare n° 200 - Luglio 2015

TRADUCTION FRANÇAISE
prix décernés par des salons et des revues du secteur.
La production des lignes se complète de produits complémentaires
: en 2002 sont nés les Maryan Mehlhorn Jewels, des bijoux en or
et argent, ornés de vraies perles du Pacifique et de diamants, qui
s’appliquent sur les maillots de bain ; en 2013 la collaboration avec
la marque de produits de beauté Babor a donné naissance à une
ligne de produits de beauté Maryan Mehlhorn exclusive ; en 2014,
la marque a présenté le Luxus-Beachwear, un bikini glamour d’une
valeur de 65 000 euros réalisé avec 27 pierres précieuses pour un
total de 120 carats certifiés et enchâssés dans de l’or blanc, qui est
le chef d’œuvre des stylistes Maryan et Maya Mehlhorn.
L’entreprise a su, par ailleurs, investir stratégiquement dans la communication,
à commencer par le lifting de la marque qui a introduit
le double M qui représente aujourd’hui la styliste et sa fille, et
sa présence sur Internet avec un site à l’image soignée. En 2013,
la marque Charmline a bénéficié d’une testimonial d’exception :
l’actrice Christine Neubauer. L’entreprise a aussi été présente sur
le petit écran avec un spot et a été la vedette d’un reportage qui lui
a été entièrement consacré sur la chaîne Landesschau de Stuttgart
À l’heure actuelle, Maryan Beachwear Group est une des entreprises
leaders du marché de la mode balnéaire de luxe. Le groupe
réalise près de 71% de son chiffre d’affaires à l’exportation vers
57 pays. Sa participation à tous les salons allemands et étrangers
les plus importants, aux expositions organisées par les associations
industrielles en Allemagne (CDH), ainsi que par le biais des représentants
locaux de ses différentes collections, montre l’ampleur de
son implantation sur les marchés national et internationaux. Pour
les quatre collections, près de mille articles différents sortent des
ateliers. La production se fait en Europe et en Asie dans des sites
de production propres, ainsi que dans des entreprises conventionnées
sous le contrôle technique et de qualité continu du Maryan
Beachwear Group. L’entreprise compte aujourd’hui près de 375
collaborateurs dont 135 en Allemagne, auxquels s’ajoutent près de
500 collaborateurs dans les entreprises partenaires. Des chiffres
importants qui parlent d’une entreprise dynamique, attentive aux
tendances et au marché, et qui n’a pas l’intention de s’arrêter sur sa
lancée. À l’heure actuelle, plus de 160 accords de partenariat dans
le secteur du commerce spécialisé ont été conclus de par le monde.
Sans compter que Maryan Beachwear Retail GmbH possède déjà
douze boutiques Body & Beach exclusives et que ce nombre est
destiné à augmenter. Tout comme celui des magasins à l’étranger, à
commencer par les boutiques ouvertes en saison dans les stations
balnéaires italiennes Marina di Pietrasanta et Cesenatico. Des pas
importants qui viennent s’ajouter à ceux déjà parcourus pour constituer
la base des soixante années de succès à venir.
STYLISTE à la page 104
STELLA JEAN - MODE ÉTIQUE
Ses racines haïtiennes, les imprimés wax et les projets ethniques sont
à la base des créations de cette styliste talentueuse
Jeune styliste d’origine italo-haïtienne, Stella Jean est née à Rome
où elle travaille et vit avec ses deux enfants. Elle a grandi dans une
famille où le multiculturalisme, l’art, la mode et la beauté étaient
omniprésents. Sa mère, haïtienne, qui est une femme très élégante
passionnée de mode, est depuis toujours sa principale source
d’inspiration. Son père, turinois et artiste à son tour, dessine et crée
des bijoux pour la haute joaillerie. Son bac en poche, Stella Jean est
entrée dans la vie professionnelle en défilant comme mannequin
pour Egon Von Fürstenberg, avant de découvrir très vite sa vocation
créative. En juillet 2011, elle s’est faite remarquer à Rome parmi les
lauréats du concours Who’s On Next et, depuis lors, ses collections
sont plébiscitées par la presse et les acheteurs internationaux.
En septembre 2012, elle a fait ses débuts à Milan pendant la Fashion
Week, avec un défilé audacieux, sophistiqué et chargé d’émotions,
organisé en collaboration avec White sur le site suggestif de la
Rotonda della Besana.
En juin 2013, elle a présenté à Florence au Pitti Uomo dans le cadre
du projet Pitti Italics sa première collection homme.
En septembre 2013, Stella Jean a été choisie par Giorgio Armani
pour défiler en invitée dans les espaces du théâtre Armani pendant
la Fashion Week milanaise, initiative qui lui a attiré l’attention de
la presse et de la critique internationale, et en avril 2014 elle a été
appelée par le V&A Museum de Londres pour exposer une tenue de
sa collection printemps-été 2014 menswear à l’occasion de l’exposition
The Glamour of Italian Fashion 1945-2014, ce qui a consolidé son
rôle de représentante de la nouvelle vague de la créativité italienne.
Enfin, le 12 juin 2014, Stella Jean a participé au cinquantième anniversaire
de l’International Trade Centre (ITC) à Genève, où elle a été
invitée à prendre part au Panel Discussion The Power Of Empowered
Women au Palais Des Nations et a présenté au World Trade Centre
(WTO) des articles issus d’une collaboration avec le projet Ethical
Fashion Initiative de l’ITC.
Le style de Stella Jean est pur métissage, il reflète et évoque son
histoire personnelle. Le mood raffiné et précieux de ses collections
tire son inspiration de ses racines, dont la Wax & Stripes Philosophy
est en quelque sorte la quintessence. Ses codes stylistiques ne se
limitent pas à unir le wax (la technique hollandaise d’impression
batik) au chic des années cinquante, aux tissus de chemise pour
homme et à une facture européenne impeccable : le regard de la
styliste est toujours tourné vers le futur et les possibles combinaisons
historico-culturelles, ce qui donne vie à une créativité transversale et
avant-gardiste qui ne se pose pas de limites en matière d’associations
culturelles, sociales et textiles.
Tout cela est soutenu par la nécessité de véhiculer, à travers son
travail, un nouveau concept de multiculturalisme, dont Stella Jean
constitue un parfait exemple. Ses pièces, qui sont vendues dans les
boutiques de prêt-à-porter les plus exclusives du monde entier et
portées par les femmes les plus élégantes de la planète, sont une
interprétation très personnelle du style intemporel.
La recherche et la sauvegarde des origines se reflètent dans le
projet ITC Ethical Fashion Initiative. La styliste collabore, en effet,
avec l’International Trade Center, une agence de l’ONU et de l’OMC.
L’Ethical Fashion Initiative a pour objectif de promouvoir la réalisation
de produits artisanaux de luxe, créés à travers un procédé 100%
éthique et durable qui implique directement des communautés
défavorisées d’Afrique et Haïti. Ce programme de l’ITC fait travailler
les artisans du lieu en créant des infrastructures locales dans des
endroits où l’industrie peut se développer et donner naissance à des
produits artisanaux de luxe. L’idée de base est de parvenir à créer un
commerce florissant en mesure de générer des profits, qui inclue de
manière équitable tous les acteurs de la filière fashion, en promouvant
un développement économique durable.
La collection beachwear 2015 réalisée par la styliste s’enrichit d’une
rencontre particulière : son retour à Haïti qui a été pour elle un véritable
télescopage d’émotions. La tradition artistique de l’art naïf haïtien
anime sa collection de beachwear où les couleurs vives, qui courent
sur le coton et les tissus stretch, redessinent la silhouette et donnent
vie à une ligne de maillots qui confèrent une irrésistible allure chic et
rétro aux femmes qui les portent. Les maillots une pièce, les bikinis
et le prêt-à-porter dialoguent en un langage fait de contaminations
sociales sophistiquées, en explorant les époques et les latitudes à la
recherche d’un nouvel équilibre.
Cet art, expression de la vie, de la nature et de l’esprit, se retrouve
dans les groupes animés de femmes sur les marchés, leurs vêtements
multicolores et leur grande dignité. Ou encore sur les Tap-Tap, les
moyens de transport collectifs traditionnels qualifiés d’art populaire
sur roues, qui sont des petit bus entièrement peints et sculptés d’effigies
religieuses, vodous, populaires et historique d’Haïti, de citations
ironiques et de messages ou proverbes haïtiens. Ces éléments ont
été repris sur les imprimés et les peintures faites main. La tradition
artistique de l’art naïf se retrouve aussi au niveau des accessoires
fabriqués à Haïti. Certaines créations sont nées dans le sillage de la
collaboration entre la styliste et le projet Ethical Fashion Initiative de