Tot despre modelul grec în cultura română: parabole ... - Caiete Critice
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Ileana MIHÃILA<br />
Quelques<br />
précisions sur<br />
les premières<br />
traductions<br />
de Rousseau<br />
en roumain<br />
Abstract<br />
The authoress presents the first translations<br />
into Romanian from the works of J. J.<br />
Rousseau, beginning with the manuscript dating<br />
back from the end of the 18th century,<br />
bringing new information about the comedy<br />
"Narcisse", whose conversion was made by<br />
Ioan Cantacuzino in 1794. Next, there are<br />
analyzed the translations published in volumes<br />
until the First World War (1837-1916)<br />
and their prefaces and introductive studies. A<br />
specific attention is dedicated to the first Romanian<br />
commentator, I. Heliade-Radulescu<br />
(the preface to the initial part of the "New<br />
Heloise").<br />
Keywords: J. J. Rousseau, translations into Romanian,<br />
Ioan Cantacuzini, I. Heliade-Radulescu,<br />
Gheorghe Adamescu, Nicolae Dudescu.<br />
Longtemps considérée moins spectaculaire<br />
qu’elle ne l’aurait dû (surtout en comparaison<br />
avec l’intérêt manifesté par les<br />
Roumains pour l’esprit mordant de<br />
Voltaire), la réception de Rousseau dans la<br />
culture roumaine moderne n’a pas été négligeable<br />
pour autant ; elle fut plutôt négligée,<br />
et il fallut attendre quelques brefs<br />
moments du XXe siècle pour que l’attention<br />
des spécialistes commence à donner des<br />
résultats, même incomplets.<br />
Comme à l’occasion d’un colloque consacré<br />
à Rousseau en 2008 1 je m’étais déjà<br />
intéressée à la réception des idées et des<br />
œuvres de Rousseau du XVIIIe au XXe siècle,<br />
telle qu’elle apparaît notamment dans la<br />
presse roumaine et les synthèses universitaires<br />
2 , en me bornant à inventorier les traductions<br />
réalisées pendant cette période, je<br />
trouve nécessaire à compléter le tableau par<br />
une analyse plus poussée de l’intérêt éveillé<br />
par les écrits du « citoyen de Genève<br />
» notamment à l’époque de la constitution<br />
de l’État roumain moderne, c’est-àdire<br />
avant la Grande Guerre, en présentant<br />
de manière plus exacte ces traductions :<br />
d’abord les manuscrits qui en renferment<br />
les trois premières, ensuite celles qui furent<br />
publiées en volume avant la Première<br />
Guerre Mondiale. Je vais en analyser aussi<br />
le discours préfacier de ces traducteurs,<br />
sûrement nos connaisseurs les plus avisés<br />
de l’œuvre rousseauiste de leur époque.<br />
J’espère combler ainsi plus d’une lacune et<br />
apporter une image plus correcte et plus<br />
exacte de la réception de Rousseau dans la<br />
culture roumaine.<br />
Aussi bizarre que cela puisse paraître, il<br />
a fallu attendre l’an 1937 pour que le futur<br />
grand dix-huitièmiste roumain Al. Cioranescu<br />
3 découvre dans les fonds manuscrits<br />
de la Bibliothèque de l’Académie Roumaine<br />
un manuscrit 4 renfermant trois traductions<br />
datées 1794 5 par un inconnu I.C., en rou-<br />
1 Nature et société – Nouvelles études rousseauistes, 17-18 octobre 2008, dont les actes ont été publiés dans un<br />
volume portant le même nom, aux Ed. Kralita Mab (Sofia), par Raïa Zaïmova et Nikolay Aretov.<br />
2 Ibidem, pp. 188-198: Jean-Jacques Rousseau en Roumanie du XVIIIe siècle à la première moitié du XXe siècle.<br />
3 Né en Roumanie en 1911, mort en Espagne, sa patrie d’adoption, en 1999, grand spécialiste en littératures<br />
française et espagnole, ses contributions les plus importantes portent sur le Baroque et les<br />
Lumières. Parmi les ouvrages les plus connus : El barroco o el descubrimiento del drama (La Laguna, 1957),<br />
Le masque et le visage. Du baroque espagnol au classicisme français (Genève, 1983) et surtout la Bibliographie<br />
de la littérature française du XVIIIe siècle (Paris, 1969).<br />
4 Mss. rom. 3099 BAR.<br />
5 Mais une information sur la page de titre de la deuxième traduction annonce que l’auteur l’aurait été<br />
copiée en 1803.<br />
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