Tot despre modelul grec în cultura română: parabole ... - Caiete Critice

de 15 décembre 1754, deux mois avant sa
mort, et selon les recherches actuelles, si la
rédaction finale date des années 1740, elle
reprend probablement un passage plus
ancien, venu de l’époque de début de
l’Histoire véritable, donc d’une gestation trop
longue pour qu’elle ne ccorresponde à un
intérêt spécial de la part de son auteur. Ce
dernier roman de Montesquieu est une
petite utopie sentimentale et politique (histoire
d’amour conjugal avec portrait du
monarque éclairé, baignée dans la lumière
orientale, donc des thèmes qui étaient chers
à l’auteur des Lettres persanes). Les deux
œuvres en question appartenaient donc à
deux grands écrivains (ce qui ne correspond
plus à la théorie de Cioranescu, concernant
le manque de critères de sélection du traducteur),
les deux sont des créations peu
connues, récemment remises en circulation
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Ileana Mihãilã
(1782 et respectivement 1783), dans les éditions
les plus complètes et prestigieuses du
moment, et qui semblent renfermer
quelques pensées très intime des deux
écrivains en question. Trop de coïncidences,
certes. L’acquisition de ces éditions n’était
nullement impossible pour un Cantacuzène
; mais son destin mouvementé l’ayant fait
choisir l’exile en Russie, après la paix de
1791-1792 19 , nous sommes dans l’impossibilité
de vérifier si ces œuvres complètes de
Montesquieu et Rousseau figuraient ou non
dans l’inventaire de sa bibliothèque.
Le deuxième manuscrit 20 renfermant des
fragments des traductions de Jean-Jacques
Rousseau, est plus difficile à dater. Les catalogues
le décrivent comme appartenant à la
première moitié du XIXe siècle, ou plus
exactement aux années 1830-1840, sans
autres commentaires. La réalité est beau-
19 Le traité de Sistova (ou Svichtov), entre l’Autriche et l’Empire Ottoman, qui mit fin à la guerre austrorusso-turque
(1788-1791) ; les Russes signent le traité de paix avec les Turcs à Iassy, en 1792. Ioan
Cantacuzino obtient de Catherine II le grade de colonel, puis le titre de prince (cneaz) et le droit de
s’etablit sur la rive droite de la rivière Boug, où il achète un domaine et y fonde, avec son frère Nicolas,
le bourg Kantakouzinka. Il y finira ses jours.
20Mss. rom. 3481–BAR.