Ami du Vin 1/22-D

valais
Soirée Genève - Neuchâtel
À la recherche du trait d'union
C’était la dégustation des retrouvailles après plusieurs
mois de manque de rencontres conviviales. Trente
amies et amis du vin du Valais ont partagé une soirée
sous le thème: Genève-Neuchâtel: le trait d’union.
Trait d’union il y eut car la diversité de vins genevois
n’avait de pareil que l’originalité des vins neuchâtelois.
Le Président Dominique Favre (debout) aux petits soins de ses membres.
Troisième et sixième cantons viticoles suisses, Genève
et Neuchâtel ont haussé le niveau et démontrent une belle
vitalité œnologique en proposant des sélections de parcelles
ou des cuvées de très haute facture.
Des surfaces qui jouent au yoyo
au cours des siècles
Les premiers ceps plantés dans le vignoble genevois il y a
quelque 2000 ans inaugurent alors 2000 ans de viticulture
continue. Ce vignoble atteindra au 18 ème siècle plus de 2000
hectares. À la fin du 19 ème siècle, la rude concurrence des
vins français et l’arrivée du phylloxéra mettront à mal le
vignoble genevois. Mais l’amour des traditions terriennes fait
patiemment renaître le vignoble, en qualité et en superficie
pour atteindre de nos jours 1400 hectares...... ............
La culture de la vigne neuchâteloise a vraisemblablement débuté
avec la colonisation de la région par les Romains, poursuivie
par les moines à la chute de l’Empire romain. Afin d'assurer
l'approvisionnement en vin de messe, les ecclésiastiques
défrichèrent le Littoral qui offre un climat tempéré et ventilé par la
proximité du lac. Comme bien d’autres, le vignoble neuchâtelois a
été soumis à des périodes d’expansion et de régression passant
de 1400 hectares au 17 ème siècle à 600 hectares aujourd’hui.
Une dégustation riche en
belles surprises
De cette dégustation originale et inédite, commentée par
Christian et Jérôme dont le vin et ses stars n’ont plus aucun
secret pour eux, nous retiendrons quelques
beaux millésimes et coups de cœur qui ont,
bien entendu, mis tous nos sens en éveil.
• Chasselas non filtré – Château d’Auvernier
2021, très fruité et minéral.
• Aligoté Domaine des Curiades 2020 – Frères
Dupraz, vif et tonique. Coup de cœur.
• Sauvignon blanc Iconique 2018 – Jean
Michel Novelle, riche et tactile.
• Gamay Baron Rouge 2020 – 1 er Cru
Charmes, aux notes de framboise et de
cassis.
• Pinot Noir Secret de la Chapelle 2018
Prieuré de Cormondrèche, aux tanins
veloutés.
• Pinot Noir Clos de la Perrière 2019
Domaine San Sébaste, notes
de café torréfié, tanins soyeux,
vinification à la bourguignonne.
Coup de cœur.
Cette dégustation était bien sûr
accompagnée d’un poisson du lac
de Neuchâtel, l’omble chevalier et
de la célèbre longeole genevoise.
Cette dernière spécialité typique est
une saucisse composée de viande
de porc, de lard de bajoue et/ou de
nuque, de couenne crue ainsi que de
graines de fenouil. La cuisson dans
l'eau frémissante demande environ
3 heures. La longeole genevoise
bénéfice depuis 2009 d'une indication
géographique protégée IGP.
L’esprit du vin et de la convivialité a
soufflé tout au long de cette soirée
empreinte d’une symphonie de
goûts, d’arômes et de couleurs.
Dominique Favre
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