Prime Magazine September 2023

AQUACULTURE /
© : Serge Marizy
Depuis plus d’une décennie, les côtes Mahafaly au
sud de Toliara voient proliférer un nouveau genre de
pionnier à l’image du far west américain à l’époque
de la ruée vers l’or. En effet, de nombreux pêcheurs
du littoral Mahafaly se sont convertis à l’algoculture,
suivant les traces de leurs épouses et faisant de cette
activité une des principales sources de revenus dans
certains villages dans les localités d’Ankilimionga et
Antsakoa qui se situent dans le sud de la fameuse
plage d’Anakao.
Avec le soleil au zénith et une marée bien basse,
Mavoarisoa, inspecte une à une ses « lignes », des
cordes sur lesquelles poussent les algues. « Je les
lave, je les brosse, je les bichonne mes algues. Nous
procédons de manière simple. Comment on peut dire ?
On peut comparer les algues à l’herbe du jardin, on
la coupe et ça continue à grandir. Les scientifiques
qui sont venus dans notre village nous ont appris que
c’est cette technique de « propagation végétative » qui
pouvait être, pour nous, la plus avantageuse en termes
de rendement. Et depuis, c’est devenu notre première
source de revenu après les captures de pêche de
mon mari. Auparavant, on vivait principalement de la
pêche au filet de mon conjoint. Avec l’algoculture, la
différence entre nos revenus mensuels d’avant et ceux
d’aujourd’hui est flagrante » rajoute-t-elle.
Grâce à cette activité, l’augmentation considérable
des revenus mensuels par algoculteur ne peut être
ignorée. L’algoculture à Madagascar se développe
ainsi comme une activité économique prometteuse,
préservant l'environnement côtier et améliorant les
conditions de vie des communautés locales.
For over a decade a new type of pioneer, similar to
those of the American Far West during the gold rush,
has been proliferating along the coasts of Mahafaly,
South of Toliara. Large numbers of fishermen along
the Mahafaly Coast have converted to seaweed
farming, following in the footsteps of their wives. The
activity is now one of the main sources of income in
certain villages in the districts of Ankilimionga and
Antsakoa, situated in the southern part of the famous
Anakao beach.
At low tide and with the sun at its peak, Mavoarisoa
is inspecting one of her ‘lines’, ropes along which
the seaweed grows. “I wash them, brush them, I
really take care of my seaweed plants. It’s actually
quite simple. How can I explain? Seaweed can be
compared to the grass in your garden: we cut it and
it carries on growing. The scientists who came to our
village explained to us that this technique of ‘plant
propagation’ was the one that could be the best for us
in terms of yield. Since then, it has become our main
source of income, just after my husband’s fishing.
Before, we mainly lived on the fish my husband
caught in his nets. With seaweed farming, there is an
enormous difference between our former monthly
income and what we earn now”.
Thanks to this activity, there has been a
considerable increase in the monthly income
of each seaweed farmer. Seaweed farming in
Madagascar is, thus, being developed as a promising
economic activity, respectful of the coastal
environment and improving the standard of living of
the local communities.
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