En rapport avec le Réseau Interconnecté du Woleu-Ntem - Coface

2.1.4 Données géologiques
Le projet de lignes de transport d’énergie électrique dans le nord sera mené
d’un point de vue géologique sur un ensemble cristallin et cristallophyllien. Le
dernier métamorphisme subi par ce socle a été daté de 2700 millions
d’années. Très mal connu, ce vieux socle apparait complexe.
Dans le secteur de l’étude, le paysage s’organise morphologiquement en
plateaux et massifs. Ces plateaux sont étagés entre 450 et 850 mètres
d’altitude et correspondent à de vieilles surfaces d’érosion ou pénéplaines
probablement d’âge éocène.
La localité de Mitzic appartient à l’ensemble morphologique de la pénéplaine
de l’Ivindo tandis qu’Oyem et Bitam font partie de la pénéplaine de Minvoul.
Ces pénéplaines sont couvertes par un épais manteau d’altérites qui ne
laissent que très rarement affleurer la roche mère. L’altération de cette
dernière sous l’effet conjugué de la chaleur, de l’eau, des acides et des
micro-organismes, produit essentiellement du sable et une argile
perméable : la kaolinite.
Sous le couvert forestier, les processus d’érosion mécanique sont inhibés :
l’eau de pluie s’infiltre dans un sol couvert de débris végétaux, au lieu de
ruisseler sur de fortes pentes lors d’averses intenses. L’eau après qu’elle ait
circulé à travers la masse perméable de l’altérite, elle sort à la base des
collines sous formes de sourcins et de suintements.
Le soutirage qui en résulte explique le profil convexe des versants de ces
collines. Il n’y a pas d’accumulation de matériel meuble à leur pied comme
dans les pays tempérés.
On a donné à ces collines à versants convexes dont le sommet légèrement
bombé correspond à l’ancienne surface d’érosion, le nom évocateur de
« demi-orange ». Du fait de la bonne tenue mécanique de la kaolinite et du
couvert forestier, il n’ya pas de glissement de terrain. Par contre on observe
parfois de petits amphithéâtres d’érosion.
La base de collines se rattache le plus souvent à de vastes fonds de vallées
plats et marécageux. Dans ses biefs à très faible pente, les cours d’eau
divaguent en méandre.
Dans les paysages traversés le long du tracé, les dômes rocheux s’élèvent
parfois au-dessus de la surface du plateau. Avec les biefs rocheux des
cours d’eau, ce sont les rares exemples d’affleurement de la roche-mère.
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EIES – Réseau interconnecté du Woleu‐Ntem
Rapport final Novembre 2010