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vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization

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Les défis auxquels sont confrontées nos nations<br />

dans le contexte de cette récession mondiale peuvent<br />

nous mener à une économie plus informelle, à<br />

une progression de l’exploitation des enfants, à un<br />

chômage croissant chez les jeunes diplômés et à une<br />

précarisation du travail.<br />

Nous courrons le risque de revenir à des niveaux<br />

de revenus et de pauvreté que nous avions surmontés<br />

il y a au moins dix ans. Les enjeux sont donc<br />

importants. Ceci nous oblige à agir rapidement et<br />

efficacement, et pour ce faire la coopération internationale<br />

est fondamentale. C’est pour cela que nous<br />

sommes ici.<br />

Je voudrais vous parler de la situation récente du<br />

Mexique. Nous avons connu ces derniers temps<br />

trois crises différentes, tant par leur nature que par<br />

leur ampleur: la crise de la sécurité publique, la<br />

crise sanitaire et la récession économique mondiale.<br />

Le Président Felipe Calderón a décidé de lutter<br />

contre le trafic de stupéfiants et le crime organisé<br />

comme personne ne l’avait jamais encore fait dans<br />

notre pays. Le danger que représente ce cancer, qui<br />

envahit notre territoire et nos institutions et menace<br />

l’Etat de droit, la santé publique, la sécurité et le<br />

travail du gouvernement, exige une réaction ferme<br />

et sans hésitations. En outre, la sécurité publique<br />

signifie également la sécurité juridique des investissements<br />

et, par conséquent, de la création<br />

d’emplois.<br />

Par ailleurs, la pandémie due à l’apparition soudaine<br />

d’un nouveau virus de grippe humaine, dont<br />

les premiers foyers sont apparus au Mexique, a mené<br />

le gouvernement de la République à agir de façon<br />

rapide, efficace, adéquate et transparente à un<br />

moment de grande incertitude mondiale quant à la<br />

dangerosité et à l’ampleur du phénomène.<br />

Les conséquences économiques de cette crise sanitaire<br />

sont très graves, en particulier pour le tourisme<br />

international. Ainsi, le Président Calderón a<br />

récemment annoncé des mesures visant à appuyer<br />

les entrepreneurs et les travailleurs du secteur du<br />

tourisme qui ont perdu une grande partie de leurs<br />

revenus.<br />

Parallèlement à cela, de même que les autres économies<br />

du monde, le Mexique souffre de l’impact<br />

d’une crise économique qu’il n’a pas provoquée,<br />

mais contre laquelle il dispose désormais de meilleurs<br />

outils.<br />

Grâce à une bonne discipline dans la gestion des<br />

finances publiques, nous avons dégagé des lignes<br />

budgétaires pour investir dans l’infrastructure, pour<br />

octroyer des crédits aux petites et moyennes entreprises<br />

et pour geler et réduire le prix des produits<br />

énergétiques, tout en réduisant les frais du gouvernement<br />

fédéral.<br />

De la même façon, on a injecté davantage de ressources<br />

dans le programme d’emplois saisonniers<br />

du service national de l’emploi et l’avons étendu à<br />

davantage de bénéficiaires, mais si ces mesures visent<br />

à réduire les effets de la crise, nous savons que<br />

cela ne suffira pas à la surmonter. Nous restons cependant<br />

convaincus que sans ces mesures, les conséquences<br />

seraient encore plus graves.<br />

La reprise viendra à bref délai. A ce moment-là,<br />

nous devrons nous concentrer sur un programme de<br />

compétitivité et le concrétiser, aller de l’avant en ce<br />

qui concerne nos réformes structurelles, et encourager<br />

les investissements et la création d’emplois.<br />

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale<br />

contre le travail des enfants. Plus le marché offrira<br />

de débouchés d’emploi et de développement aux<br />

adultes, aux pères et aux mères de famille, moins<br />

grande sera la probabilité que les enfants doivent<br />

quitter l’école pour travailler, ou qu’ils soient exploités.<br />

Concernant le travail des enfants, il vaudra toujours<br />

mieux combattre les racines du mal que ses<br />

effets. Cela est lié à l’égalité des chances et au développement<br />

harmonieux de la personne.<br />

La crise économique est une crise de valeurs et de<br />

confiance. Nous ne devons pas, pour des raisons<br />

conjoncturelles, oublier la valeur du travail décent<br />

pour le monde du travail. Nous devons œuvrer pour<br />

une bonne entente entre travailleurs et patronat, et<br />

privilégier la création d’emplois, le pouvoir d’achat<br />

des travailleurs et la paix sociale.<br />

Il faut que la légalité soit le cadre dans lequel se<br />

développe la productivité pour générer davantage de<br />

richesses et les répartir de façon équitable.<br />

L’emploi doit être une fin et un moyen, et être au<br />

centre de toutes les actions, décisions et politiques<br />

gouvernementales en matière d’économie. Il faut<br />

que le dialogue social soit l’espace commun du tripartisme,<br />

le point de confluence des talents, des<br />

compétences et des intérêts des travailleurs, des<br />

employeurs et de nos gouvernements. Le Mexique<br />

répond présent à l’appel.<br />

Original arabe: M. ZLETNI (travailleur, Jamahiriya arabe<br />

libyenne)<br />

Je voudrais féliciter le Directeur général pour son<br />

rapport, en ce qui concerne notamment la contribution<br />

de notre Organisation au règlement de la crise<br />

économique et financière mondiale actuelle.<br />

Je suis convaincu que le comité tripartite, qui a été<br />

formé pour traiter ce sujet, est l’un des comités les<br />

plus importants. Y participent un grand nombre<br />

d’analystes économiques et d’experts financiers qui<br />

ont analysé les causes et les dimensions de la crise<br />

mondiale et ont formulé des propositions au sujet<br />

des mécanismes et des mesures nécessaires pour<br />

affronter ses effets.<br />

Nous apprécions également les débats qui ont lieu<br />

au sein de ce comité et son intention d’établir un<br />

Pacte mondial pour l’emploi. Nous espérons que<br />

celui-ci sera adopté par la Conférence, ce qui permettra<br />

à l’Organisation internationale du Travail<br />

d’inciter les pays industriels et les pays riches à assumer<br />

leurs responsabilités dans la construction<br />

d’une nouvelle économie mondiale où règnent la<br />

justice et le développement durable.<br />

Mais nous sentons que cela ne sera pas suffisant<br />

tant qu’il n’y aura pas de mesures pratiques durables<br />

qui seront adoptées par tous les gouvernements<br />

dans le but de construire une bonne gouvernance<br />

qui prenne en compte les décisions des populations<br />

en vue de mettre un terme à la corruption<br />

financière et administrative, de renforcer les droits<br />

et libertés et notamment la liberté syndicale.<br />

La crise nous a montré à nous travailleurs à quel<br />

point nous avions besoin de lois et règlements nationaux<br />

en matière de protection sociale qui est le<br />

salut des travailleurs en cas de crise. Nous estimons<br />

donc qu’il appartient à l’OIT au cours de cette étape<br />

d’exiger des gouvernements qu’ils se conforment<br />

aux conventions internationales relatives à ce sujet.<br />

Il est vrai que la question de la crise financière<br />

mondiale est l’évènement le plus important aujourd’hui.<br />

Néanmoins, les autres sujets à l’ordre du<br />

jour de la Conférence sont tout aussi importants, en<br />

particulier l’égalité hommes-femmes, la lutte contre<br />

le VIH/sida, le suivi du rapport du Directeur général<br />

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