vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization
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tés par la crise, retombent avant tout sur les travailleurs<br />
qui vont payer le prix fort en termes de dégradation<br />
graduelle de leurs relations professionnelles.<br />
En outre, on assiste à de plus en plus de fermetures<br />
d’entreprises, de licenciements,<br />
d’assujettissements des hausses de salaires à la<br />
compression des effectifs et au paiement par l’Etat<br />
de la dette des entreprises qui exécutent des travaux<br />
publics. On assiste également de plus en plus à la<br />
stipulation de contrats de travail à durée déterminée<br />
pour des postes requérant des contrats à durée indéterminée;<br />
à une tendance généralisée de la hausse<br />
des prix des biens et des services; ainsi qu’à la révocation<br />
unilatérale de droits légalement acquis.<br />
La direction de l’UNTA a jugé récemment de façon<br />
positive, avec quelques réserves, les efforts du<br />
gouvernement pour atténuer les conséquences de la<br />
crise sur l’économie nationale et a signalé les premiers<br />
signes de son impact sur les conditions de vie<br />
des travailleurs. L’UNTA invite donc le gouvernement<br />
a pondéré les mesures visant à réduire de<br />
35 pour cent les dépenses publiques dans les biens<br />
et les services, car elle craint qu’elles puissent être<br />
étendues aux subventions accordées aux combustibles,<br />
aux transports, à l’eau et à l’énergie, secteurs<br />
qui, s’ils étaient libéralisés, pourraient mettre en<br />
péril la paix sociale.<br />
L’UNTA considère que, en temps de crise, les<br />
employeurs en général et le gouvernement en particulier,<br />
ont davantage de responsabilités, car ils doivent<br />
préserver le climat d’harmonie et de paix sociale<br />
qui règne sur le marché de l’emploi, et doivent<br />
donc veiller au respect de la loi du travail, privilégier<br />
le dialogue et la concertation sociale, s’abstenir<br />
de révoquer de façon unilatérale des droits acquis et<br />
garantir les emplois et les salaires des travailleurs.<br />
L’UNTA, en qualité de partenaire du gouvernement<br />
et des employeurs, s’emploie à augmenter la<br />
capacité de mobilisation et de sensibilisation des<br />
syndicats pour que les travailleurs adoptent une<br />
nouvelle attitude face au travail, qu’ils soient plus à<br />
même de protéger leur emploi, d’améliorer la discipline<br />
au travail, d’augmenter les compétences et les<br />
qualifications professionnelles indispensables pour<br />
une meilleure situation économique et financière<br />
des entreprises.<br />
Original anglais: M. CHARLES (ministre du Travail<br />
et de la Sécurité sociale, Jamaïque)<br />
Je souhaite féliciter l’OIT d’avoir centré la Conférence<br />
de cette année sur les stratégies visant à faire<br />
face à l’incidence de la crise financière internationale,<br />
surtout sur les pays en développement et les<br />
pays vulnérables.<br />
En Jamaïque, nous avons mis en place un comité<br />
multisectoriel qui comprend les grands partenaires<br />
sociaux, le gouvernement, les syndicats et les employeurs,<br />
pour mettre au point des stratégies visant<br />
à remédier aux pertes d’emplois qui découlent de la<br />
débâcle financière mondiale. Ce comité a utilisé le<br />
cadre du travail décent pour établir des recommandations<br />
qui se concentrent sur la création d’emplois<br />
et la protection sociale. Ces recommandations ont<br />
été envoyées à un comité national de partenariat<br />
social pour examen et prise de mesures.<br />
La première recommandation est un programme<br />
national de formation et de recyclage qui se concentre<br />
sur l’employabilité au cours de cette crise et<br />
sur les possibilités d’emplois après la crise. Ce programme<br />
vise trois groupes importants: les travailleurs<br />
déplacés, les jeunes chômeurs âgés de 18 à<br />
25 ans et les personnes qui doivent être préparées<br />
pour des possibilités d’emplois liées aux grands<br />
projets de développement nationaux ainsi qu’à<br />
l’emploi à l’étranger.<br />
La deuxième recommandation est un programme<br />
d’éducation public concernant la productivité, la<br />
compétitivité internationale et les relations de travail.<br />
L’un des aspects fondamentaux de ce programme<br />
réside dans le fait que nous travaillons avec<br />
les organisations et les agences, tant du secteur public<br />
que privé, pour refondre leurs systèmes, augmenter<br />
la productivité et réduire le gaspillage.<br />
La troisième recommandation concerne une stratégie<br />
de création d’emplois pour remédier au chômage.<br />
Un aspect important de cette recommandation<br />
concerne les projets d’investissement et de développement<br />
des infrastructures qui peuvent générer<br />
des emplois dans une large palette de domaines de<br />
compétence.<br />
La quatrième recommandation porte sur des régimes<br />
de protection sociale spéciaux pour les frais<br />
médicaux des chômeurs et les prestations auxquelles<br />
ils peuvent prétendre.<br />
Comme je l’ai dit auparavant, ces recommandations<br />
sont actuellement examinées. La mise au point<br />
de ces quatre recommandations a bénéficié des conclusions<br />
adoptées par la Commission des aptitudes<br />
professionnelles de la session de 2008 de la Conférence<br />
internationale du Travail, qui a examiné le<br />
rapport entre les compétences, une productivité accrue,<br />
la croissance de l’emploi et le développement<br />
du point de vue des particuliers, des entreprises et<br />
des pays.<br />
Toutefois, la Jamaïque aura besoin de l’appui de<br />
l’OIT et des institutions financières internationales<br />
pour parvenir à mettre en œuvre ces recommandations<br />
dans le contexte de la crise. Par conséquent,<br />
nous nous félicitons des efforts de l’OIT qui a appelé<br />
l’attention des organismes internationaux et du<br />
Sommet spécial des dirigeants du G20, le 2 avril<br />
<strong>2009</strong>, sur la cohérence des mesures. Cela va faciliter<br />
la mise en place de l’assistance financière et de la<br />
coopération technique destinées à soutenir le développement<br />
économique, la création d’emplois et<br />
l’emploi en général, ainsi que la mise en œuvre de<br />
protections sociales.<br />
Les pays en développement tels que la Jamaïque<br />
seront ainsi mieux à même de trouver des solutions<br />
déterminantes à la récession économique et sociale.<br />
Je voudrais également conclure en félicitant le Directeur<br />
général pour l’excellent document de travail<br />
intitulé Faire à face à la crise mondiale de<br />
l’emploi: Une reprise centrée sur le travail décent,<br />
et pour la proposition d’un Pacte mondial pour<br />
l’emploi qui, je cite, «répond aux besoins immédiats<br />
des travailleurs des secteurs formel et informel de<br />
l’économie des familles et des entreprises».<br />
Nous attendons avec un vif intérêt l’analyse et les<br />
recommandations en rapport avec les discussions<br />
sur ces documents à la Conférence. Nous attendons<br />
également avec impatience les recommandations de<br />
deux séries de délibérations, le Sommet spécial de<br />
l’OIT sur la crise mondiale de l’emploi et le Comité<br />
plénier sur la riposte à la crise.<br />
Nous souhaitons débattre des conséquences de la<br />
crise financière et économique mondiale sur la politique<br />
de l’emploi. Nous espérons que ces conclusions<br />
vont nous aider dans notre lutte urgente contre<br />
la crise et nous permettre de trouver des mesures<br />
efficaces pour la création d’emplois, l’emploi et le<br />
développement durable.<br />
10/5