vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization
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Original russe: M. IVANKEVYCH (gouvernement, Ukraine)<br />
Permettez-moi de remercier le BIT et son Directeur<br />
général, M. Somavia, ainsi que tout son personnel<br />
très qualifié, pour les efforts qu’ils ont déployés<br />
dans la recherche commune de solutions<br />
pour promouvoir la justice sociale et l’équité et pour<br />
créer les conditions d’un travail décent dans le contexte<br />
de la crise financière mondiale.<br />
Malgré la situation économique complexe,<br />
l’Ukraine garantit à ses citoyens le maintien des<br />
standards sociaux, les salaires à leur niveau actuel,<br />
l’emploi et la protection sociale.<br />
Au cours du premier trimestre de cette année,<br />
nous avons observé sur le marché du travail ukrainien<br />
des tendances plutôt optimistes. Malgré la<br />
flambée du chômage au quatrième trimestre, le<br />
nombre de personnes pourvues d’un emploi a augmenté<br />
de 3,6 pour cent l’année dernière, passant de<br />
58 à 59,3 pour cent. Le chômage est resté inchangé<br />
par rapport à 2007, au niveau de 6,4 pour cent. Il<br />
convient de noter que cet indicateur est plus bas en<br />
Ukraine que, en moyenne, dans les pays de l’Union<br />
européenne.<br />
L’Ukraine a ressenti les effets de la crise financière<br />
mondiale qui a beaucoup déprimé le marché<br />
du travail au quatrième trimestre de l’année passée.<br />
Si, au cours de ces dernières années, le nombre<br />
des emplois disponibles a été pratiquement égal au<br />
nombre de demandeurs d’emploi, le marché du travail<br />
étant caractérisé par un déficit important de travailleurs<br />
qualifiés, à la fin de l’année passée le<br />
chômage a fortement augmenté et le nombre<br />
d’emplois disponibles a brutalement diminué. Le<br />
nombre de licenciements économiques a augmenté<br />
d’un tiers. En décembre il y avait deux fois plus de<br />
demandeurs d’emploi qu’habituellement.<br />
Pour améliorer la situation, nous avons élaboré et<br />
adopté d’urgence une loi destinée à atténuer les effets<br />
sur l’emploi de la crise financière mondiale.<br />
Cette loi est entrée en vigueur le 13 janvier de cette<br />
année. Elle prévoit des incitations pour les entreprises<br />
afin d’éviter les licenciements, en privilégiant<br />
le travail à temps partiel ou le lancement de programmes<br />
de formation de reconversion financés par<br />
les fonds alloués au chômage. Cette loi prévoit aussi<br />
la création de nouveaux emplois dans le cadre de<br />
travaux d’utilité publique.<br />
A la demande des exploitants agricoles, nous<br />
examinons la possibilité d’accorder légalement à<br />
ces exploitants le droit d’avoir recours à des chômeurs<br />
déclarés pour effectuer jusqu’à 30 heures de<br />
travail par semaine pour leur entreprise. En même<br />
temps, pour fournir des emplois productifs aux travailleurs<br />
agricoles, le gouvernement a adopté un<br />
programme à long terme pour la création de coopératives<br />
agricoles. On compte actuellement<br />
1 200 coopératives de ce type, et nous nous attendons<br />
à ce qu’il y en ait 10 000 dans un proche avenir.<br />
Nous apprécions énormément l’aide des experts<br />
du BIT dans notre pays pour ce qui est de la réforme<br />
de la législation du travail et de l’élaboration<br />
d’une politique nationale de promotion du travail<br />
décent et du dialogue social. Nous espérons que<br />
cette coopération restera fructueuse à l’avenir. Elle<br />
est extrêmement importante pour nous, car nous<br />
devons encore réformer notre système de sécurité<br />
sociale et y introduire une assurance maladie obligatoire.<br />
Il va sans dire que nous soutenons la proposition<br />
contenue dans le rapport du Directeur général qui<br />
vise à surmonter la crise mondiale de l’emploi dans<br />
le cadre d’un Pacte mondial pour l’emploi. Nous<br />
avons été informés grâce au BIT de l’expérience des<br />
autres pays dans leur lutte contre la crise, et cela est<br />
sans prix.<br />
Toutefois, les conséquences de cette crise mondiale<br />
ont montré que le monde ne sera plus jamais le<br />
même. L’économie mondiale et, dans de nombreux<br />
cas l’économie nationale, doivent être envisagées<br />
d’une manière complètement différente. Il faudra du<br />
temps pour retrouver les niveaux de production industrielle<br />
antérieurs à la crise.<br />
Des millions de citoyens dans le monde entier<br />
manquent de nourriture, n’ont pas de logement et ne<br />
bénéficient pas de services sociaux de base, en particulier<br />
les personnes âgées, les personnes handicapées<br />
et les familles avec des enfants. C’est pourquoi<br />
nous proposons de mettre à profit cette situation<br />
pour humaniser la société. Les services sociaux aux<br />
personnes nécessitent des ressources humaines<br />
abondantes, et les initiatives privées appuyées par le<br />
gouvernement peuvent procurer des millions de<br />
nouveaux emplois dans le monde. J’espère que<br />
notre initiative sera appuyée par le BIT.<br />
J’aimerais encore une fois remercier le BIT de<br />
nous avoir donné la possibilité d’échanger nos<br />
points de vue sur la manière de faire face à la crise.<br />
Original anglais: M. ABDELLA (ministre du Travail<br />
et des Affaires sociales, Ethiopie)<br />
Je félicite le Directeur général, ainsi que son<br />
équipe compétente, pour le rapport excellent et<br />
complet qui a été soumis à la Conférence internationale<br />
du Travail. Ce rapport contient beaucoup<br />
d’informations concernant l’action que<br />
l’Organisation mène pour surmonter les difficultés<br />
que le monde du travail connaît en raison de la crise<br />
financière mondiale et de la récession économique.<br />
La crise aggravera la situation déjà difficile des<br />
pauvres, des chômeurs et des personnes en sousemploi.<br />
Certains estiment que les pays qui sont<br />
moins intégrés dans l’économie mondiale sont<br />
moins touchés par la crise financière mondiale, mais<br />
des études montrent qu’il est probable que les pays<br />
à faible revenu, particulièrement dans l’Afrique<br />
subsaharienne, soient touchés indirectement.<br />
Les prix des biens d’exportation et les investissements<br />
étrangers directs vont certainement diminuer,<br />
les envois de fonds par des émigrés à leurs familles<br />
aussi, et les partenaires pour le développement devront<br />
peut-être réduire leur aide. Plus grave encore,<br />
les moyens de subsistance de nos populations seront<br />
touchés, car des millions d’emplois risquent de ne<br />
plus être des emplois décents.<br />
Nos efforts pour réduire la pauvreté et encourager<br />
le développement seront perturbés. Par conséquent,<br />
étant donné que les moyens de subsistance sont menacés<br />
partout dans le monde, il est d’autant plus<br />
impérieux de relier promotion de l’emploi, réduction<br />
de la pauvreté et progrès social.<br />
L’Ethiopie, comme nombre d’autres pays à faible<br />
revenu, se bat pour faire face à la crise économique<br />
mondiale. Notre gouvernement s’est engagé à réduire<br />
la pauvreté. Cet engagement reste très fort. Il<br />
a mis en place des politiques, des stratégies et des<br />
programmes plus crédibles et plus efficaces qui<br />
tiennent compte des réalités du pays.<br />
L’accent mis sur la formation du capital humain,<br />
l’expansion des infrastructures, la réduction de la<br />
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