vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization
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cer le dialogue social entre les partenaires sociaux<br />
du Zimbabwe.<br />
Par conséquent, je demande à l’OIT de nous soutenir<br />
dans ce processus. Je saisis l’occasion pour<br />
affirmer au nom de mon gouvernement notre soutien<br />
au Pacte mondial pour l’emploi proposé par le<br />
rapport du Directeur général.<br />
Je remercie beaucoup les pays ici représentés qui<br />
ont aidé le gouvernement du Zimbabwe lorsque<br />
nous en éprouvions le besoin, en particulier en ce<br />
qui concerne le programme de relance. Nous<br />
sommes déterminés à ne pas décevoir notre peuple.<br />
Ainsi, votre aide sera précieuse pour permettre à<br />
mon pays de réaliser des objectifs importants pour<br />
qu’il soit également une nation qui travaille pour<br />
son peuple.<br />
Original arabe: M. HUSAIN (travailleur, Bahreïn)<br />
Nous célébrons aujourd’hui le 90 e anniversaire de<br />
l’Organisation internationale du Travail qui, à ses<br />
débuts en 1919, augurait d’une nouvelle ère de partenariat<br />
social, de justice sociale et de dialogue social.<br />
Permettez-moi à présent d’examiner avec vous<br />
quelques points qui me semblent des plus importants<br />
pour notre mouvement syndical.<br />
Commençons par la crise financière mondiale.<br />
Des millions de travailleurs dans le monde paient un<br />
prix élevé pour une crise dont ils n’ont pas été la<br />
cause. Le début de la crise s’est manifesté au Bahreïn<br />
par la crainte d’en annoncer les effets. Et<br />
pourtant, la crainte de révéler la vérité ne la fait pas<br />
disparaître, elle contribue au contraire à approfondir<br />
les faits réels et à accroître leurs effets. Nous avons<br />
commencé par dire que notre pays n’a pas souffert<br />
de la crise, puis peu à peu, nous avons commencé à<br />
entendre parler de licenciements et d’abus administratifs<br />
sous prétexte de la crise, mais aussi de privation<br />
des privilèges habituels, de réduction des dépenses<br />
et d’autres pratiques adoptées à cause de la<br />
crise financière.<br />
Des vagues successives de licenciés ont commencé<br />
à affluer, notamment dans le secteur du bâtiment<br />
et le secteur bancaire et notre mouvement syndical<br />
était bien présent dans la lutte contre la crise. Dès le<br />
début, nous avons demandé la création d’un comité<br />
tripartite pour faire face aux conséquences de la<br />
crise financière mais la décision relative à cette demande<br />
a tardé à paraître, sous prétexte «qu’il ne faut<br />
pas réveiller le monstre tant qu’il dort». Mais ce<br />
monstre est bel et bien réveillé aujourd’hui, alors<br />
que certains d’entre nous dormaient.<br />
Nous voulons dans notre mouvement syndical<br />
travailler tous ensemble et nous affirmons que<br />
l’existence de dispositions législatives qui rendent<br />
le licenciement plus coûteux est d’une grande importance<br />
à l’heure actuelle. De même qu’il faut imposer<br />
aux entreprises du secteur public et du secteur<br />
privé plus de transparence afin de mieux évaluer les<br />
conséquences réelles de la crise financière. Car,<br />
comment une banque ou une entreprise peut-elle<br />
prétendre souffrir de la crise financière et licencier<br />
les employés qui ont les salaires les plus bas; tout en<br />
maintenant à leur poste des responsables dont les<br />
salaires atteignent des dizaines de fois les salaires<br />
des licenciés? Comment peut on demander aux travailleurs<br />
de payer seuls le prix de la crise? Il est<br />
nécessaire d’avoir des lois ou des décisions administratives<br />
qui fassent assumer à tout le monde les<br />
effets de la crise. Avec l’adoption de ce comité tripartite<br />
dans mon pays, nous pourrons à présent ten-<br />
ter de jouer un rôle efficace afin de garantir à tous<br />
leur droit au travail.<br />
Je voudrais parler aussi du droit à l’organisation<br />
syndicale. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de<br />
travailleurs du secteur public sont privés dans notre<br />
pays du droit naturel à l’organisation syndicale, un<br />
droit qui est garanti par la Constitution du pays, ainsi<br />
que par les conventions et la Déclaration des<br />
principes fondamentaux. Malgré cela, nous subissons<br />
toujours des décisions administratives abusives<br />
prises à l’encontre de ceux qui osent revendiquer<br />
leur droit à l’organisation syndicale, et cela ne se<br />
limite pas au droit mais aussi à l’aspect économique.<br />
En effet, la réduction des dépenses, et les<br />
effets de la crise financière conduisent à arrêter le<br />
recrutement, à supprimer le travail supplémentaire<br />
et les augmentations annuelles de salaires, ils conduisent<br />
aussi à la réduction des allocations, à<br />
l’augmentation de la charge de travail et finalement<br />
à la privatisation. Tout cela sans qu’il y ait une partie<br />
qui défende les droits des travailleurs face à<br />
toutes ces mesures. Il est donc nécessaire d’exercer<br />
plus de pression afin qu’il nous soit permis<br />
d’exercer notre droit à l’organisation syndicale dans<br />
le secteur public.<br />
En ce qui concerne la liberté de circulation des<br />
travailleurs, parler des normes internationales du<br />
travail signifie que nous appliquions les mêmes<br />
principes et non pas ceux de deux poids deux mesures.<br />
Nous approuvons la décision prise par le ministre<br />
du Travail dans le cadre de la réforme du<br />
marché du travail. Mais si le marché du travail dans<br />
ses deux composantes, les travailleurs et les employeurs,<br />
devait subir des effets de la crise, il ne<br />
faudrait pas, pour faire face à la crise, sacrifier les<br />
normes internationales du travail en imposant le<br />
travail forcé. Il faudrait plutôt mettre au point un<br />
plan dans lequel nous serions une des parties afin de<br />
renforcer les capacités des petites et moyennes entreprises<br />
ainsi que des microentreprises en vue<br />
d’éviter les conséquences de cette crise. Quant à la<br />
liberté de circulation, elle est une partie intégrante<br />
du système de travail décent qui inclut le libre<br />
choix, l’égalité et le respect de la dignité humaine.<br />
Je voudrais enfin parler de la crise vécue par le<br />
peuple palestinien. Le monde entier a pu suivre,<br />
durant le premier quart de cette année, l’agression<br />
israélienne contre la bande de Gaza qui a touché<br />
tous les habitants et plus particulièrement les plus<br />
pauvres et les plus vulnérables. Notre Organisation,<br />
qui fête aujourd’hui ses 90 ans, a un devoir moral et<br />
humain envers eux. Elle doit aider ce peuple qui<br />
subit toutes ces violences à faire face à la guerre<br />
menée contre lui. Elle doit l’aider à assurer des conditions<br />
de vie décentes, mais aussi un travail décent<br />
à des centaines de milliers de travailleurs palestiniens.<br />
Le monde ne doit pas permettre que d’autres<br />
années passent encore sans que ce peuple puisse<br />
réaliser son aspiration légitime à<br />
l’autodétermination et à la création d’un Etat indépendant.<br />
Original anglais: M. REDFERN (ministre du Travail<br />
et du Développement des ressources humaines, Kiribati)<br />
Le gouvernement de Kiribati poursuit son soutien<br />
à l’OIT dans sa ferme intention d’atteindre<br />
l’objectif fondamental qu’est le travail décent. A cet<br />
égard, le gouvernement de Kiribati a approuvé la<br />
ratification des quatre dernières conventions fondamentales<br />
que Kiribati n’a pas encore ratifiées, à<br />
savoir: la convention (n o 100) sur l’égalité de rému-<br />
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