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vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization

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Le dialogue social tripartite ne doit pas servir<br />

d’alibi en temps de crise ni de caution aux mêmes<br />

politiques de restructuration et de flexibilité qui ont<br />

affaibli les garanties et protections sociales.<br />

Les attentes et les droits des travailleurs doivent<br />

être entendus. Les syndicats doivent pouvoir exprimer<br />

et négocier librement en toute indépendance<br />

leurs revendications.<br />

II faut impérativement donner corps à la cohérence,<br />

qui fait défaut, des politiques des gouvernements<br />

tant au plan national que dans le cadre des<br />

autres institutions du système multilatéral, avec les<br />

engagements pris au sein de l’OIT.<br />

II s’agit de renverser les conditionnalités financières,<br />

budgétaires et commerciales qui ont prévalu<br />

jusqu’alors pour que le progrès social et les droits<br />

1’emportent.<br />

Une impulsion politique forte doit être donnée à la<br />

promotion pour la ratification et l’application effective<br />

des normes fondamentales – deux grands pays<br />

n’ont toujours pas ratifié la convention (n o 87) sur la<br />

liberté syndicale et la protection du droit syndical,<br />

1948 – mais aussi des conventions concernant les<br />

salaires, la politique et la sécurité de 1’emploi, la<br />

sécurité sociale, le temps de travail.<br />

Alors que nous devons adopter le projet de budget<br />

de I’OIT, la cohérence doit aussi se traduire en renforçant<br />

les moyens de l’OIT.<br />

Cette session de la Conférence doit être à la hauteur<br />

de 1’exigence qu’attendent impatiemment les<br />

travailleurs avec leurs syndicats et les populations<br />

pour la justice sociale.<br />

Original anglais: M. OPIO (ministre de l’Egalité, du Travail<br />

et du Développement social, Ouganda)<br />

Mes félicitations vont également à l’adresse du<br />

Directeur général et de tout le Bureau international<br />

du Travail qui fête son 90 e anniversaire et qui continue<br />

à défendre la justice sociale et une mondialisation<br />

juste comme facteurs déterminants de notre<br />

avenir.<br />

Le rapport du Directeur général intitulé Faire face<br />

à la crise mondiale de l’emploi: Une reprise centrée<br />

sur le travail décent montre la nécessité de revoir<br />

notre conviction initiale selon laquelle la libéralisation<br />

serait bonne pour la croissance et, grâce à un<br />

effet percolation, profiterait finalement à tous.<br />

Ce rapport tombe à point nommé non seulement<br />

parce qu’il souligne les causes et les mécanismes de<br />

propagation de la crise, mais aussi parce qu’il propose<br />

un Pacte mondial pour l’emploi qui mobilise<br />

tous les partenaires tripartites. Ma délégation est<br />

donc ravie de ce rapport et de l’organisation du prochain<br />

Sommet mondial pour traiter de la crise lors<br />

de tables rondes régionales sur les différents aspects<br />

du marché du travail; et ce, dans le cadre de la Conférence.<br />

Ce sommet nous permettra de partager<br />

notre expérience avec d’autres pays.<br />

Pour l’Afrique, la crise économique et financière<br />

se produit à un moment où l’Afrique commence<br />

juste à se remettre des effets de la crise alimentaire<br />

et de l’énergie. Les incidences de cette crise affectent<br />

la croissance de l’emploi et la croissance économique.<br />

Sur ce continent, la crise financière va<br />

anéantir les modestes avancées réalisées en termes<br />

de réduction de la pauvreté et d’atteinte des objectifs<br />

du Millénaire pour le développement. En 2007<br />

et 2008, les économies du continent ont enregistré<br />

une croissance de 6,2 et 5,2 pour cent, respectivement.<br />

Les prévisions du FMI indiquent que cette<br />

10/2<br />

croissance en Afrique chutera à 3,4 pour cent<br />

en <strong>2009</strong>.<br />

L’impact de la crise économique varie selon les<br />

pays, en fonction de leurs structures économiques.<br />

En Ouganda, notre croissance économique, qui était<br />

de 9 pour cent par an, est récemment tombée à<br />

7,2 pour cent. Dans une économie où 4,4 millions<br />

de personnes travaillent dans le secteur informel et<br />

où 0,6 pour cent seulement de la population active<br />

est employé dans le secteur formel et où, par ailleurs,<br />

plus de 390 000 nouveaux venus entrent sur le<br />

marché du travail, la création d’emplois durables<br />

pour tous était un défi considérable. Le gouvernement<br />

ougandais a donc pris des mesures à un stade<br />

précoce, notamment en accélérant l’évolution d’un<br />

nouveau plan quinquennal de développement national<br />

sous le thème Croissance, emploi et prospérité<br />

pour tous. Les partenaires sociaux, des organisations<br />

de la société civile, les jeunes et les étudiants,<br />

entre autres, ont apporté leurs contributions à ce<br />

processus. Un projet de politique nationale de<br />

l’emploi a été mis au point à partir de consultations<br />

étendues et de la participation de toutes les parties<br />

prenantes. Grâce au programme pour la modernisation<br />

de l’agriculture, le gouvernement améliore actuellement<br />

le revenu des paysans, qui constituent<br />

80 pour cent de la population.<br />

Trente mille agriculteurs se transforment chaque<br />

année en producteurs commerçant à petite échelle et<br />

ces exploitations agricoles jouent ensuite un rôle de<br />

modèle dans leur communauté.<br />

Conformément à l’objectif de l’Agenda du travail<br />

décent pour l’Afrique 2007-2015, notre gouvernement<br />

a élaboré avec toutes les parties prenantes, un<br />

programme national pour le travail décent pour la<br />

période 2007-2010. Ma délégation propose que ce<br />

programme soit renforcé pour tenir compte des incidences<br />

de la crise financière et des stratégies de<br />

reprise.<br />

Conscient du fait que cette crise affectera avant<br />

tout les jeunes et les femmes, notre gouvernement<br />

tient à mettre essentiellement l’accent sur la formation<br />

professionnelle et la création d’entreprises.<br />

Avec les Etats Membres d’Afrique de l’Est,<br />

l’Ouganda a commencé à élaborer des dossiers par<br />

pays en développement sur les questions, les stratégies<br />

et les meilleures pratiques en matière d’emploi<br />

des jeunes et de réduction de la pauvreté, l’objectif<br />

étant d’aboutir à un instrument modèle pour les<br />

pays de la communauté Est-africaine. Ma délégation<br />

prend le rapport sur l’égalité entre hommes et<br />

femmes et le travail décent comme source<br />

d’inspiration pour la poursuite de ces initiatives.<br />

A l’appui de ces mesures, le gouvernement ougandais<br />

va intensifier le dialogue social et les consultations<br />

tripartites et mettre en place un système<br />

d’alerte rapide pour informer toutes les personnes<br />

concernées sur la façon de faire face à la crise au fur<br />

et à mesure que les choses évoluent.<br />

La plus grande difficulté est de financer le Pacte<br />

mondial pour l’emploi au niveau national. La récession<br />

économique a provoqué une crise du développement<br />

qui exige la coopération de tous les acteurs.<br />

Les gouvernements sont chargés de financer le développement<br />

et la mise en œuvre de politiques et de<br />

programmes nationaux mais l’impact, l’ampleur et<br />

la dimension de la crise financière dépassent largement<br />

les capacités de n’importe quel Etat.<br />

Ma délégation exhorte donc l’OIT, les institutions<br />

de Bretton Woods et les autres partenaires du développement<br />

à conjuguer leurs efforts avec ceux des

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