vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization
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Il a participé, et j’en suis témoin, au mouvement<br />
chilien pour la démocratie qui luttait contre la dictature,<br />
il y a de nombreuses années.<br />
Vous le savez, lorsque la convention n o 182 a été<br />
adoptée, nous avions été honorés par la visite du<br />
Président Clinton. Le sénateur Harkin était présent<br />
aussi et son engagement était bien antérieur à<br />
l’adoption de la convention.<br />
Le Président Clinton allait ratifier cette convention<br />
à Seattle, cinq mois plus tard. Cette convention<br />
a été celle dont le rythme de ratification a été le plus<br />
rapide dans toute l’histoire de l’OIT. Nous remercions<br />
le sénateur Tom Harkin d’être de nouveau<br />
parmi nous.<br />
Il y a une décennie, d’autres personnalités étaient<br />
aussi présentes: M. Trotman, vice-président travailleur,<br />
et M. Botha, vice-président employeur, respectivement,<br />
de la Commission du travail des enfants<br />
de 1999.<br />
M. Hossain, Président de cette session de la Conférence,<br />
sait que son pays a été un partenaire de la<br />
première heure de la lutte contre le travail des enfants.<br />
Kailash Satyarthi, qui a été l’organisateur de<br />
la marche mondiale contre le travail des enfants, est<br />
l’acteur le plus important dans la société civile de la<br />
lutte contre le travail des enfants.<br />
Cela a été vraiment un moment mémorable lorsque<br />
vous et des enfants qui avaient été soustraits au<br />
travail êtes entrés dans la Salle des assemblées pour<br />
appuyer la nouvelle convention.<br />
Je suis très heureux que certains d’entre vous<br />
aient pu revenir parce qu’il faut vraiment continuer<br />
à se mobiliser, parce que cela reste indispensable.<br />
Voir que ceux qui étaient avec nous il y a 10 ans<br />
sont encore parmi nous aujourd’hui nous comble.<br />
Vous êtes vraiment l’emblème de cette lutte. Je<br />
remercie les musiciens qui, enfants ont été forcés à<br />
travailler. Leur enthousiasme nous incite encore<br />
davantage à lutter pour mettre un terme au travail<br />
des enfants. Le slogan sur leurs tee-shirts, «Donnez<br />
une chance aux enfants pour mettre fin au travail<br />
des enfants», est fort. C’est pour cela que nous<br />
sommes réunis cet après-midi. Je remercie<br />
M. Charles Beer.<br />
(L’orateur poursuit en français.)<br />
Et je lui souhaite la bienvenue parmi nous.<br />
Chaque année, avec les autorités de la ville du<br />
Canton de Genève, vous donnez aux enfants des<br />
écoles de Genève l’occasion de se rassembler en<br />
solidarité avec les enfants qui travaillent. Nous<br />
avons fait cela de nouveau avec beaucoup de succès<br />
aujourd’hui.<br />
(L’orateur poursuit en anglais.)<br />
Beaucoup de choses ont évolué en dix ans. La<br />
lutte mondiale contre le travail des enfants a certainement<br />
sensibilisé les esprits à la nécessité d’agir.<br />
Et ce qui est très important pour nous, c’est que la<br />
convention n o 182 est ratifiée par presque tous les<br />
pays. Il ne manque plus que 14 ratifications. Aujourd’hui,<br />
je voudrais demander à ces 14 pays de<br />
faire ce geste historique et de rejoindre les autres<br />
pays qui ont ratifié la convention, afin que le monde<br />
entier sache qu’à l’unanimité nous voulons mettre<br />
un terme au travail des enfants.<br />
Je vous demande vraiment d’offrir vite au monde<br />
ce message fort: le monde entier a ratifié la convention<br />
n o 182.<br />
M. Kailash l’a dit lors d’une réunion: il est vrai<br />
que nous sommes heureux que beaucoup d’enfants<br />
aient pu être soustraits au travail, mais nous devons<br />
nous occuper des enfants qui sont encore contraints<br />
à travailler. Nous devons donc persister.<br />
Tout en sachant qu’il reste beaucoup à faire, il<br />
faut aussi comprendre que, ce qui a été réalisé et qui<br />
est positif ne l’a pas été par hasard. Il a fallu une<br />
mobilisation pour que nous puissions célébrer aujourd’hui<br />
le dixième anniversaire de la convention.<br />
Il a fallu Tom Harkin, qui a compris le rôle de l’OIT<br />
et qui a assuré, à lui seul ou presque, le financement<br />
des Etats-Unis. Ce financement, qui a permis à<br />
l’OIT d’intensifier ses activités de lutte contre le<br />
travail des enfants représente de 60 à 65 pour cent<br />
de l’ensemble des activités de l’IPEC.<br />
Il y a eu toutes sortes de contributions au fil des<br />
ans: l’Allemagne et 50 autres contributeurs importants,<br />
y compris des pays en développement, des<br />
organisations d’employeurs et de travailleurs. Il y a<br />
eu aussi des contributions symboliques, de gens qui<br />
font tout ce qu’ils peuvent.<br />
Nous devons nous poser la question de savoir ce<br />
que l’on peut faire, nous tous dans nos fonctions<br />
officielles, vous autres dans les organisations<br />
d’employeurs et de travailleurs que vous représentez.<br />
Il y a eu des réunions emblématiques, en Norvège<br />
et aux Pays-Bas en 1997. D’ailleurs, les Pays-Bas<br />
ont l’intention d’accueillir une réunion l’année prochaine.<br />
Certains pays ont peu à peu mis en place des<br />
systèmes et des programmes pour mettre un terme<br />
au travail des enfants.<br />
Mais les progrès sont fragiles, surtout en ces<br />
temps de crise. Néanmoins, je vois combien la volonté<br />
d’agir s’accroît. Pour répondre à cette volonté,<br />
l’OIT a notamment élaboré l’Agenda du travail décent.<br />
Il faut continuer d’agir. Il faut se souvenir aussi<br />
que les filles sont plus vulnérables, et il faut veiller<br />
tout particulièrement à elles.<br />
Je voudrais m’engager devant Tom Harkin, et tout<br />
le monde, et dire que l’OIT va continuer de tout<br />
faire pour lutter contre le travail des enfants, afin<br />
que tous les enfants puissent aller à l’école, et que<br />
tous leurs parents aient un travail décent.<br />
Le défi est énorme, nous le savons tous, mais il<br />
s’agit aussi de toucher la fibre morale de nos sociétés<br />
et de la qualité morale de notre action. Nous y<br />
parviendrons.<br />
Plus que jamais, nous devons poursuivre ensemble<br />
cette lutte, nous avons besoin de la vision,<br />
de l’énergie et de l’engagement de personnes<br />
comme Tom Harkin, qui a cette lutte chevillée au<br />
cœur, qui en a fait une action politique. Le sénateur<br />
Tom Harkin est infatigable. Il porte ses valeurs. Etre<br />
un acteur politique, c’est obtenir des gens qu’ils<br />
agissent.<br />
Je vous remercie d’être tous venus aujourd’hui. Je<br />
remercie Tom Harkin, M. Botha, M. Trotman,<br />
Kailash Satyarthi.<br />
Il faut ratifier universellement cette convention.<br />
Quatorze ratifications suffiront pour pouvoir dire,<br />
bientôt, que c’est chose faite.<br />
Original anglais: M. HARKIN (sénateur, Etats-Unis)<br />
Je remercie M. Somavia, tous les délégués ici présents<br />
et les musiciens que vous venez d’entendre. Je<br />
m’abstiendrai de vous demander si vous préféreriez<br />
qu’ils poursuivent plutôt que d’écouter mon allocution.<br />
Je crois connaître la réponse. Je voudrais re-<br />
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