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vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization

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pui les actions de l’OIT pour la transposition en pratique<br />

de la Déclaration sur les principes et droits<br />

fondamentaux au travail.<br />

Original espagnol: M. CASTILLO (travailleur, Uruguay)<br />

Au nom de la Centrale unique des travailleurs de<br />

l’Uruguay, la délégation du PIT-CNT voudrait faire<br />

part clairement de sa position concernant les questions<br />

examinées et le rapport soumis par le Directeur<br />

général à cette 98 e session de la CIT.<br />

Nous avons discuté de la crise mondiale et de ses<br />

conséquences et, en outre des vues des gouvernements,<br />

des travailleurs et des employeurs, nous<br />

avons pris connaissance d’une méthode d’analyse<br />

qui, partant de la réalité, c’est-à-dire de la crise,<br />

porte sur les résultats de la crise, c’est-à-dire ses<br />

effets sur l’économie réelle et ses conséquences négatives<br />

pour l’emploi.<br />

Cette façon d’analyser la réalité a donné lieu à des<br />

commentaires, à savoir que le monde ne serait plus<br />

le même, que nous sommes tous dans la même galère,<br />

et qu’il est nécessaire que les gouvernements<br />

adoptent des mesures budgétaires, afin d’atténuer<br />

les effets de la crise, de maintenir les emplois, voire<br />

d’en créer.<br />

Certains sont partisans de mesures pour protéger<br />

l’emploi en ayant recours à la flexibilisation du travail,<br />

à la flexi-sécurité dont il a été beaucoup question,<br />

à des mesures anticycliques. Nous partageons<br />

ces théories mais, face à la croissance brutale de la<br />

pauvreté et de la misère dans notre région, nous<br />

pensons que les mesures prises par le gouvernement<br />

de l’Uruguay sont idoines et adéquates. En effet,<br />

alors que nous étions encore en période de croissance,<br />

l’Etat a affecté des ressources pour créer un<br />

plan d’urgence pour augmenter les allocations familiales,<br />

et pour accroître la couverture de l’assurance<br />

santé. Ainsi, la pauvreté, qui frappait 1 personne sur<br />

3 dans mon pays, en touche maintenant 1 sur 5.<br />

Mais peu, voire rien n’a été dit des causes de cette<br />

crise et des autres crises, différentes ou moins importantes,<br />

survenues dans le passé. Ces causes n’ont<br />

pas été mentionnées dans le document du G20, ni à<br />

Washington ni à Londres.<br />

Peu, voire rien n’a été dit de la nécessité que les<br />

partenaires sociaux et les gouvernements responsables<br />

de l’ordre mondial et de l’économie fassent<br />

une autocritique sérieuse et profonde du modèle<br />

dominant. Plusieurs intervenants ont souligné qu’il<br />

faut renforcer les mécanismes du dialogue social et<br />

du tripartisme, et surtout de la négociation collective,<br />

laquelle fait l’objet des conventions n os 98 et<br />

154.<br />

Dans ses rapports, le Directeur général dit qu’il<br />

s’engage à tirer des conclusions concernant le modèle<br />

de mondialisation qui touche à sa fin, afin de<br />

jeter les bases d’une nouvelle mondialisation, qui<br />

reposerait sur la croissance économique, sur un développement<br />

social durable, juste et respectueux de<br />

l’environnement, et sur des économies et sociétés<br />

ouvertes.<br />

Il est certain qu’ont été évoqués certains aspects<br />

négatifs du modèle actuel, par exemple les déséquilibres<br />

croissants de l’économie mondiale, et le creusement<br />

des inégalités de revenus dans les différents<br />

pays, et de la répartition des richesses. Mais il n’a<br />

pas été question clairement du caractère systémique<br />

de la crise mondiale, ni des causes les plus profondes<br />

de cette fracture.<br />

Nous croyons que, si l’on n’analyse pas les erreurs<br />

du passé, on est condamné à les répéter.<br />

10/52<br />

Les travailleurs d’Amérique latine ne sont pas<br />

disposés à céder sur leurs droits, surtout ceux qui<br />

sont consacrés dans les conventions fondamentales<br />

de l’OIT. Bien au contraire, il est urgent et nécessaire<br />

de progresser dans la ratification et<br />

l’application de la convention n o 102 afin de disposer<br />

en temps de crise d’une législation de base sur<br />

les prestations sociales, comme le prévoit cette convention.<br />

Elle reste tout à fait d’actualité depuis<br />

57 ans. Nous voulons également que cette convention<br />

soit incluse dans les conventions fondamentales.<br />

Nous n’acceptons pas la flexicurité, terme qui a<br />

été créé dans ce cadre. Nous avons tous entendu les<br />

cas qui ont été évoqués d’actes antisyndicaux et de<br />

violence, d’assassinats de dirigeants syndicaux,<br />

d’exploitation, d’abus d’enfants, filles et garçons,<br />

de discrimination à l’encontre des femmes et des<br />

minorités, de violations flagrantes des droits de<br />

l’homme. Personne ne prend la responsabilité de ces<br />

erreurs et horreurs que comportent les modèles qui<br />

ont conduit à cette situation.<br />

Un pacte devrait donc être un des corollaires d’un<br />

débat franc sur ces problèmes. Nous constatons<br />

avec satisfaction qu’en présentant les différents<br />

éléments du Pacte mondial pour l’emploi, le Directeur<br />

général a énoncé des idées fortes de très grande<br />

valeur, et a mis au centre de sa proposition.<br />

L’emploi et la protection sociale afin de faire face à<br />

la récession.<br />

Les garanties et le crédit pour les petites et<br />

moyennes entreprises; les mesures relatives à la<br />

journée de travail; les qualifications professionnelles;<br />

les allocations chômage; les plans et programmes<br />

de stabilité dans l’emploi; l’appui budgétaire<br />

à ces mesures; les investissements dans<br />

l’infrastructure et les biens publics, qui sont autant<br />

de mesures typiquement anticycliques. L’utilisation<br />

des outils classiques d’analyse, le débat, la recherche<br />

du consensus, notamment au moyen du dialogue<br />

social et du tripartisme, et essentiellement, de<br />

la négociation collective qui repose sur le respect<br />

des droits des travailleurs, sont des mesures que<br />

chacun peut accepter. Elles font partie dans notre<br />

pays des activités du Comité de crise proposé par le<br />

mouvement syndical. Nous sommes heureux que<br />

cela figure dans le rapport.<br />

Ce qui manque, à notre humble avis, c’est<br />

d’examiner et de suivre un modèle qui repose sur le<br />

plein respect des droits de l’homme, et sur les libertés<br />

publiques, les garanties individuelles, l’équité et<br />

la non discrimination, et sur des échanges commerciaux<br />

justes et libres. Autrement dit, un modèle qui<br />

repose sur une meilleure répartition des richesses et<br />

qui intègre la justice sociale, laquelle a été si longtemps<br />

remise à plus tard.<br />

Original anglais: M me HORN (représentante, Women in Informal<br />

Employment: Globalizing and Organizing)<br />

Mon intervention portera sur les effets de la crise<br />

mondiale sur les travailleurs de l’économie informelle,<br />

catégorie qui englobe les salariés précaires et<br />

les indépendants, conformément au quatrième paragraphe<br />

des Conclusions concernant le travail décent<br />

et l’économie informelle que l’OIT a adoptées en<br />

2002. Dans de nombreux pays en développement,<br />

l’emploi précaire et informel sous ses différentes<br />

formes concerne bien plus que la moitié de la population<br />

active, et cette proportion atteindrait même<br />

92 pour cent en Inde selon ce qui est ressorti des<br />

débats du Comité plénier sur la riposte à la crise.

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