vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization
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D’autre part, je voudrais souligner l’importance<br />
du débat que nous menons ici en ce qui concerne le<br />
VIH/sida et l’égalité entre hommes et femmes.<br />
Notre pays a également investi énormément dans<br />
des campagnes d’éducation et d’information.<br />
C’est avec satisfaction que je vous informe que<br />
notre Président de la République Lula da Silva, qui<br />
nous fera l’honneur de sa présence au Sommet des<br />
chefs d’Etat mardi prochain, vient de signer un décret<br />
disposant la création d’un Comité exécutif interministériel<br />
chargé de la mise en œuvre du Plan<br />
national pour le travail décent. Ce plan fait partie<br />
des priorités établies par l’Agenda national pour le<br />
travail décent lancé en 2006. Dans le cadre de cette<br />
initiative, le Président Lula signera, lors de sa venue,<br />
une Déclaration conjointe de coopération avec<br />
l’OIT pour la mise en œuvre du Plan national de<br />
travail décent. Notre gouvernement s’est donc engagé<br />
à défendre la cause des travailleurs et à améliorer<br />
leurs conditions de travail.<br />
Je pense que nous serons un des premiers pays à<br />
sortir de cette crise économique dont on entend tant<br />
parler.<br />
Original espagnol: M. VILLASANTE ARANÍBAR (ministre<br />
du Travail et de la Promotion de l’emploi, Pérou)<br />
Le défi auquel nous sommes confrontés, celui de<br />
répondre à la crise mondiale de l’emploi par la mise<br />
en place de politiques du travail, qui fait l’objet du<br />
rapport du Directeur général, fait sans doute partie<br />
des principales préoccupations mondiales.<br />
En règle générale, la crise de l’emploi est perçue<br />
comme résultant de l’interaction entre la crise économique<br />
et sociale. Elle tient compte du lien étroit<br />
entre l’économie et les droits des travailleurs, ainsi<br />
qu’entre le marché et le rôle de l’Etat garant du respect<br />
des principes et droits fondamentaux. Il s’agit<br />
là des termes dans lesquels le débat est posé dans le<br />
monde et qui suppose que les fondements sur lesquels<br />
reposent nos sociétés sont de plus en plus régis<br />
par une vision globale ayant des effets importants<br />
sur les institutions politiques. Dans la mesure<br />
où l’emploi relève à la fois d’institutions économiques<br />
et sociales, il apparaît nécessaire<br />
d’incorporer cette dialectique des institutions politiques,<br />
institutions qui répondent aux défis auxquels<br />
nous sommes aujourd’hui confrontés, notamment en<br />
matière de crise de l’emploi.<br />
Aujourd’hui, le modèle de l’Etat-nation a du mal<br />
à suivre l’évolution de la mondialisation. Ceci est<br />
aggravé par l’évolution des technologies de<br />
l’information et des communications.<br />
Dans ce contexte, nous avons besoin d’Etats qui<br />
régulent les marchés, ce qui implique la reconnaissance<br />
de l’importance du marché en matière de<br />
fourniture de biens et de services et de développement<br />
économique. Mais nous avons également besoin<br />
d’Etats forts capables de garantir le respect des<br />
droits fondamentaux à toutes les personnes qui vivent<br />
sur leur territoire – indépendamment de leur<br />
nationalité et prenant considération l’importance<br />
des flux migratoires et leurs conséquences. Ces<br />
Etats doivent également être en mesure de réglementer<br />
l’activité des institutions économiques dans<br />
le respect des droits fondamentaux, et dans un souci<br />
de renforcer les principes d’égalité et de liberté,<br />
aussi bien en droit qu’en fait.<br />
Ces nouvelles priorités et exigences, dont il est<br />
question dans le rapport du Directeur général –<br />
j’entends par là, le droit à l’emploi, au droit du travail<br />
et à la protection sociale – nécessitent la mise<br />
en place d’une nouvelle forme de gouvernance politique.<br />
En effet, les dysfonctionnements du marché<br />
mondial dépassent la portée des Etats-nations. Des<br />
problèmes comme la crise que nous traversons actuellement,<br />
la migration internationale, la traite et le<br />
trafic des personnes, les questions d’environnement<br />
dépassent les frontières nationales.<br />
Dans ce contexte, nous devons renforcer l’action<br />
des gouvernements en adoptant une approche basée<br />
sur les droits et la coopération entre les Etats. Toutefois,<br />
l’ordre mondial dans lequel nous vivons<br />
exige que les systèmes démocratiques où l’Etat joue<br />
un rôle important soient renforcés aussi bien au niveau<br />
national, que régional et mondial.<br />
Ainsi, je considère que les institutions économiques<br />
ne doivent en aucun cas franchir la limite du<br />
non respect des droits de l’homme, que l’existence<br />
d’institutions sociales garantit la stabilité politique<br />
et le développement durable, et que ce type de relation<br />
institutionnelle n’est possible qu’en présence de<br />
structures politiques ajustées au contexte dont elles<br />
sont issues.<br />
La crise à laquelle nous sommes confrontés nous<br />
invite à réfléchir sur l’importance que les politiques<br />
d’emploi jouent en matière économique. Ces politiques<br />
doivent tenir compte de l’existence de<br />
groupes vulnérables victimes de discrimination et<br />
prévoir des mesures non seulement d’inclusion,<br />
mais aussi de discrimination positive. D’où<br />
l’importance de la protection sociale.<br />
Je souhaite souligner que le Pacte mondial pour<br />
l’emploi, tel qu’il a été proposé par le Directeur général,<br />
constituera un instrument précieux pour renforcer<br />
les politiques d’emploi au Pérou.<br />
Face à l’actuelle crise économique que nous traversons,<br />
l’Etat péruvien a décidé d’augmenter ses<br />
dépenses publiques destinées à des secteurs à forte<br />
intensité de main-d’œuvre, comme le secteur du<br />
bâtiment. Nous avons mis en place un programme<br />
de reconversion professionnelle de 100 millions<br />
destiné aux travailleurs affectés par la crise mondiale,<br />
pour leur permettre de se réinsérer dans les<br />
secteurs en croissance, ou tout du moins dans les<br />
secteurs les moins affectés par la crise. Ce programme<br />
prévoit également d’aider les entreprises<br />
engagées dans des processus de restructuration productive.<br />
Dans un tel contexte de crise, nous ne pouvons<br />
pas non plus délaisser d’autres priorités, comme<br />
celle de la sécurité et de la santé au travail. Nous<br />
risquons, en effet, d’assister, sous prétexte que nous<br />
sommes en période de crise, à un relâchement de<br />
certaines procédures au détriment des travailleurs.<br />
Notre gouvernement travaille actuellement sur la<br />
mise en place d’un système de protection sociale et<br />
de santé universel – financé à hauteur de 50 pour<br />
cent par des fonds publics – destiné à l’ensemble<br />
des travailleurs des petites et micro-entreprises, qui<br />
représentent des millions de travailleurs au Pérou.<br />
J’appelle de tous mes vœux que nos pays trouvent<br />
des solutions pour limiter ou réduire l’impact de la<br />
crise internationale et éviter, ainsi, que les travailleurs<br />
en soient les principales victimes.<br />
Original anglais: M. STOEV (employeur, Bulgarie)<br />
Au nom de l’Association des organisations<br />
d’employeurs bulgares et de la Chambre bulgare de<br />
commerce et d’industrie, j’aimerais exprimer ma<br />
satisfaction du fait que cette Conférence centre ses<br />
débats et ses activités sur les défis suscités par la<br />
crise économique mondiale.<br />
10/23