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vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization

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travailleurs avaient les uns pour les autres, bien que<br />

nous ayons à traiter parfois des questions éminemment<br />

délicates». Sachez que le travail de la Commission<br />

a été réalisé sans que l’on ait recours à un<br />

seul vote en deux ans de débat.<br />

J’estimais que le processus de développement<br />

pouvait se dérouler d’une autre façon. Il me semblait<br />

que «la recherche d’un consensus total par opposition<br />

à l’utilisation de majorités simples qui exprimeraient<br />

les différents points de vue, a été et est<br />

évidemment une condition préalable à une ratification<br />

la plus large possible. L’OIT, vous le savez,<br />

n’en est pas à ses débuts en ce qui concerne les négociations<br />

de couloirs et de cafés, mais ces négociations<br />

représentent souvent un préalable au vote ou<br />

une tentative de dégager une vue majoritaire. Certaines<br />

parties gagnent, et celles qui ne font pas partie<br />

de l’accord peuvent perdre. Les procédures formelles<br />

permettent, elles, les prises de position publiques<br />

qui sont alors approuvées, défendues ou<br />

attaquées publiquement. A notre avis, cette approche<br />

permet de confronter les points de vue, engendre<br />

des gagnants et des perdants, et parfois<br />

l’impression d’avoir été trahi ou souvent un sentiment<br />

de gratitude». Bien sûr, je reconnais que le<br />

travail des enfants était un sujet qui encourageait à<br />

la coopération, mais à nouveau je cite Sir Leroy<br />

Trotman: «Je crois que tout le monde avait conscience<br />

que nous n’avions pas nécessairement à faire<br />

les choses comme nous les faisions auparavant. Ce<br />

qui importe, c’est que nous soyons vraiment attelés<br />

à la tâche qui nous était assignée, et je suis heureux<br />

de dire que le changement de paradigmes s’est fait à<br />

l’avantage de nos travaux, et surtout, je l’espère, à<br />

l’avantage des enfants qui seront plus riches grâce à<br />

nos efforts.»<br />

Je crois que cela a contribué au moment sublime<br />

où la plénière a voté à l’unanimité en faveur de cet<br />

instrument.<br />

Le Président Clinton est arrivé pour s’adresser à la<br />

Conférence, alors que nous savions qu’il n’en aurait<br />

pas été de même si l’issue des accords n’avait pas<br />

été conforme aux attentes et aux espoirs des Etats-<br />

Unis.<br />

L’arrivée des ratifications – d’abord lente, puis de<br />

plus en plus rapide – a changé la réalité des pires<br />

formes de travail des enfants dans le monde.<br />

Enfin, nous devrions tous être fiers du travail fait<br />

actuellement sur le plan institutionnel pour promouvoir<br />

la convention.<br />

J’aimerais rendre hommage au travail effectué par<br />

le programme pour l’abolition du travail des enfants<br />

(IPEC) consistant à attirer l’attention de la planète<br />

sur les questions liées au travail des enfants, et je<br />

pense que le Sénateur Harkin a dit tout ce qui devait<br />

être dit à ce sujet, mais je répète, vive l’IPEC.<br />

Nous devrions être encouragés par le travail du<br />

Directeur général, qui a persuadé les chefs d’Etats<br />

du monde à appuyer des campagnes telles que celle<br />

du Carton rouge au travail des enfants. Nous devrions<br />

également applaudir l’œuvre des ONG et des<br />

politiciens de nombreux pays qui ont attiré<br />

l’attention sur les conséquences de cette pratique<br />

dans le monde entier, et le rôle du sénateur Harkin<br />

mérite une mention spéciale ici.<br />

Je suis fier du rôle des employeurs dans la lutte<br />

contre le travail des enfants. Mis à part le constat<br />

évident selon lequel les employeurs se trouvent sur<br />

le terrain et sont à même d’assurer que leurs lieux<br />

de travail sont en ordre, ils soutiennent la scolarisation<br />

et l’éducation et contribuent à faire pression en<br />

faveur de pratiques progressistes. Parmi les actions<br />

effectuées par les employeurs, on compte<br />

l’élaboration et la ratification de lignes directrices<br />

en faveur de l’élimination du travail des enfants et<br />

une aide à l’éducation des enfants qui ont été soustraits<br />

à des conditions difficiles.<br />

J’aimerais conclure en lançant un nouvel appel à<br />

une ratification universelle de cet instrument car les<br />

pires formes de travail des enfants existent encore<br />

dans de nombreuses parties du monde. Les effets les<br />

plus graves n’ont pas encore été éliminés. La croissance<br />

physique des enfants continue d’être entravée,<br />

leur morale continue d’être subvertie, leur esprit<br />

continue d’être meurtri, et pour beaucoup d’entre<br />

eux, la perspective d’une vie pleine reste hors de<br />

portée. Bien que cet instrument ait été ratifié par<br />

davantage de pays que n’importe quel autre, je<br />

compte encore six gouvernements qui, à ma grande<br />

surprise, ne l’ont pas encore ratifié, ni adopté de lois<br />

qui leur permettraient de prendre des mesures appropriées<br />

à l’encontre de ceux qui ont recours au<br />

travail des enfants.<br />

Huit autres pays ne sont devenus Membres de<br />

l’OIT que récemment, ou connaissent une situation<br />

politique qui rend leur ratification de la convention<br />

difficile pour le moment.<br />

J’aimerais faire passer le message selon lequel<br />

aucun gouvernement, aucun syndicat ni aucune organisation<br />

d’employeurs du monde n’acceptera désormais<br />

que des enfants soient maltraités, blessés<br />

physiquement ou psychologiquement, ni exploités.<br />

Original anglais: M. TROTMAN (travailleur, Barbade)<br />

Permettez-moi de vous dire que ce moment est<br />

particulièrement émouvant. Il est des instants, surtout<br />

lorsque vous avez été actif dans la vie publique<br />

et que vous vieillissez, comme moi, où vous repensez<br />

à ce que vous avez fait durant tout le temps passé<br />

au service du bien commun, et où vous vous demandez<br />

si vous avez fait quelque chose dont vous<br />

pouvez fier. Je pense que nombre d’entre nous font<br />

cet exercice de temps en temps.<br />

C’était un honneur et un plaisir pour moi que de<br />

diriger, avec Bokkie Botha, le débat consacré à cette<br />

question. Et puisque nous évoquons les deux années<br />

qui ont précédé l’année 1999, je dois dire que, lorsque<br />

je regarde en arrière, je suis fier d’avoir pris<br />

part à ces travaux. Je pense que tous ceux parmi<br />

nous qui ont travaillé de longues journées – et une<br />

bonne partie de leurs nuits – pour atteindre cet objectif<br />

conviendront que nous avons fait quelque<br />

chose de bien – et que nous sommes contents de<br />

n’avoir jamais abandonné.<br />

Ceux d’entre nous qui ont eu le privilège de se<br />

rassembler de nouveau, aujourd’hui, autour de la<br />

chaise brisée doivent comprendre, à dix ans de distance,<br />

que tout cela a été rendu possible. Beaucoup<br />

d’entre nous ont marqué l’événement d’une larme<br />

furtive.<br />

En effet, comme l’avait dit notre frère Kailash – et<br />

l’on ne saurait oublier le rôle capital qu’il a joué –<br />

nous avons la satisfaction de constater que quelque<br />

30 millions d’enfants ont été sauvés de l’esclavage<br />

– l’esclavage de leur esprit et de leur corps. Voilà<br />

un motif de fierté. En regardant les enfants qui<br />

étaient présents – principalement des enfants suisses<br />

qui ne connaissent pas ce problème – nous avons<br />

espéré que cette action symbolique sera relayée par<br />

la télévision et qu’elle sera vue par le monde entier,<br />

ce qui nous encouragerait à donner encore plus<br />

d’ampleur à notre action.<br />

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