vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization
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Tous les travailleurs bénéficient encore aujourd’hui<br />
des avancées obtenues de haute lutte, et<br />
souvent arrachées aux décideurs et aux employeurs.<br />
Je voudrais en citer ici quelques unes: le droit<br />
d’association et le droit de négociation collective,<br />
contenus dans les conventions n os 87 et 98, pour<br />
n’évoquer que ceux-ci.<br />
Néanmoins, il faut reconnaître qu’il reste encore<br />
beaucoup à faire et j’en veux pour preuve les différents<br />
points à l’ordre du jour de cette<br />
98 e Conférence internationale du Travail, sur lesquels<br />
vous êtes appelés à statuer: les droits du travail<br />
décent; l’égalité des sexes et, sans aucun doute,<br />
les implications de la crise financière mondiale sur<br />
les relations au travail, l’emploi et la protection sociale.<br />
Le système commun des Nations Unies a ceci de<br />
particulier que tous les acquis obtenus de haute lutte<br />
ne sont que partiellement, voire pas du tout, appliqués<br />
dans ses organisations.<br />
Concernant la négociation collective, de tous les<br />
syndicats et associations de fonctionnaires internationaux,<br />
seul le Syndicat du personnel du BIT bénéficie,<br />
en principe, de la négociation collective dans<br />
ses relations avec l’administration du BIT. Cependant,<br />
il faut rappeler que nos conditions d’emploi ne<br />
sont pas décidées dans nos organisations respectives,<br />
mais par l’Assemblée générale des Nations<br />
Unies, sur recommandation de la Commission de la<br />
fonction publique internationale au sein de laquelle<br />
le terme «négociation collective» est devenu tabou.<br />
Nous ne sommes que consultés sur la détermination<br />
de nos conditions d’emploi.<br />
Concernant le droit d’association, même s’il est<br />
reconnu en principe par les textes des règlements et<br />
statuts du personnel, force est de constater que son<br />
application effective rencontre encore aujourd’hui<br />
d’énormes difficultés dans plusieurs organisations<br />
internationales.<br />
Mes propos aujourd’hui ont pour unique but de<br />
vous apporter la preuve que les acquis et les droits<br />
syndicaux que tous les travailleurs du monde sont<br />
en droit de revendiquer, ne sont pas appliqués aux<br />
fonctionnaires internationaux.<br />
Les fonctionnaires internationaux sont des travailleurs<br />
à part entière, et, à ce titre, devraient bénéficier<br />
de la protection et des droits syndicaux contenus<br />
dans les textes adoptés par l’OIT. Dans ce sens,<br />
nous demandons à cet auguste assemblée d’assurer<br />
que les fonctionnaires internationaux puissent négocier<br />
leurs conditions d’emploi à l’instar de tous les<br />
travailleurs du monde, qu’ils exercent dans la fonction<br />
publique nationale ou dans le secteur privé.<br />
L’autre point que la FICSA voudrait aborder devant<br />
cette assemblée est celui relatif à la bonne administration<br />
de la justice par le Tribunal administratif<br />
de l’OIT. L’Assemblée générale des Nations<br />
Unies vient d’adopter de nouvelles dispositions<br />
pour la mise en place d’un nouveau Tribunal administratif<br />
qui sera effective à partir du 1 er juillet <strong>2009</strong>.<br />
Même si ce nouvel instrument n’est pas parfait, car<br />
il reste beaucoup à faire, c’est un premier pas vers<br />
un système de justice indépendant au sein des Nations<br />
Unies. La Conférence internationale du Travail<br />
et le Conseil d’administration du BIT ayant<br />
fondé le Tribunal administratif de l’OIT, ils sont les<br />
seuls organes mandatés pour connaître toute modification<br />
du statut et des règles de fonctionnement de<br />
ce tribunal.<br />
Pendant plusieurs années, la FICSA et d’autres<br />
entités de représentation du personnel, y compris le<br />
Syndicat du personnel du BIT, ont demandé que la<br />
personnalité juridique leur soit reconnue. Malheureusement,<br />
la dernière révision du fonctionnement<br />
du Tribunal administratif de l’OIT n’a pas donné les<br />
résultats souhaités et n’a accordé que le recours<br />
amiable.<br />
Devant la recrudescence des cas de harcèlement,<br />
moral ou sexuel, des discriminations, de contrats<br />
précaires, devant la peur des représailles, les fonctionnaires<br />
internationaux victimes de ces actes et<br />
comportements n’osent pas attaquer les organisations<br />
ou les supérieurs hiérarchiques devant les instances<br />
chargées de connaître de ces cas.<br />
Il est important que les organes de représentation<br />
du personnel aient la personnalité juridique afin de<br />
représenter et de défendre les droits et les intérêts de<br />
leurs membres.<br />
La FICSA pense que cette auguste assemblée a le<br />
pouvoir de demander la révision des règles de fonctionnement<br />
du Tribunal administratif de l’OIT.<br />
Toutes les parties concernées doivent être invitées à<br />
participer à tout le mécanisme de révision du fonctionnement<br />
de ce tribunal pour qu’enfin la personnalité<br />
juridique soit reconnue aux entités de représentation<br />
des fonctionnaires internationaux afin que<br />
l’universalité des règles et principes édictés par<br />
l’OIT ne s’arrête pas aux portes des organisations<br />
intergouvernementales.<br />
Nous demandons la mise en pratique des principes<br />
que nous prônons.<br />
Je remercie l’OIT de m’avoir donné l’occasion de<br />
prendre la parole mais je regrette d’avoir à intervenir<br />
devant une salle pratiquement vide. Nous comprenons<br />
aisément que votre programme soit chargé,<br />
mais nous souhaitons, l’année prochaine, pouvoir<br />
nous adresser à une audience plus nombreuse car<br />
nous avons un message important à faire passer à la<br />
Conférence.<br />
Original anglais: M. PANDEY (employeur, Népal)<br />
C’est pour moi un honneur d’intervenir au nom<br />
des employeurs du Népal à cette session de la Conférence<br />
internationale du Travail.<br />
Ce forum est très important pour moi, non seulement<br />
parce qu’il est tripartite, mais parce qu’il a lieu<br />
à un moment crucial sur le plan mondial, alors que<br />
des millions d’emplois sont en péril à cause de la<br />
crise financière. La crise financière a eu un impact<br />
négatif sur le développement socioéconomique et la<br />
situation de l’emploi dans le monde entier. Le Directeur<br />
général en a largement parlé dans son rapport.<br />
Pour traiter cette question, il est également<br />
important de modifier en profondeur nos politiques<br />
et nos stratégies. En outre, ce problème est commun<br />
aux employeurs, aux travailleurs et au gouvernement.<br />
Nous devons donc tous bien comprendre cela<br />
et travailler en étroite collaboration.<br />
L’économie de marché et la mondialisation ont<br />
créé des débouchés et suscité des enjeux. Elles ont<br />
donné lieu à de nouvelles pratiques en matière<br />
d’emploi, qui sont nécessaires pour rester compétitifs<br />
sur le marché mondial. Les employeurs ont besoin<br />
du soutien tacite de l’OIT pour traiter des questions<br />
interdépendantes liées à la mondialisation et<br />
promouvoir les normes du travail. Il est grand temps<br />
que l’OIT s’occupe des problèmes qui surgissent<br />
sur les marchés de l’emploi et qui ont fait obstacle à<br />
la croissance économique et à l’amélioration de la<br />
qualité de la vie professionnelle.<br />
Les employeurs népalais veulent aussi créer davantage<br />
d’entreprises, plus d’emplois et plus de ri-<br />
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