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vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization

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statut des femmes et de son groupe de travail sur les<br />

femmes, l’emploi et le développement économique:<br />

la Fédération internationale des femmes diplômées<br />

des universités, la Fédération internationale des<br />

femmes de carrières libérales et commerciales,<br />

l’Alliance internationale des femmes, le Conseil<br />

international des femmes, la Worldwide <strong>Organization</strong><br />

for Women, l’Association des femmes du Pacifique<br />

et d’Asie du Sud-Est, Zonta <strong>International</strong>, la<br />

Ligue internationale de femmes pour la paix et la<br />

liberté, la Fédération des clubs de femmes américaines<br />

à l’étranger, le Réseau international pour la<br />

prévention de la maltraitance envers les personnes<br />

âgées, la Fédération des femmes pour la paix mondiale,<br />

la Fondation Sommet mondial des Femmes,<br />

Solar Cookers <strong>International</strong>, la Commission africaine<br />

des promoteurs de la santé et des droits de<br />

l’homme, le Conseil international des femmes<br />

juives et Femmes Africa Solidarité.<br />

Nous tenons à féliciter le Directeur général et les<br />

membres du Bureau du rapport intitulé Faire face à<br />

la crise mondiale de l’emploi: Une reprise centrée<br />

sur le travail décent. Nous nous félicitons en particulier<br />

du paragraphe 15 concernant un Pacte mondial<br />

pour l’emploi qui répond aux besoins immédiats<br />

des travailleurs de des secteurs formel et informel<br />

de l’économie, des familles et des entreprises,<br />

tout en jetant les bases d’une mondialisation<br />

équitable soutenue par un mode de croissance équilibré<br />

sur les plans social, environnemental et économique.<br />

Mais nous regrettons que les questions d’égalité<br />

entre hommes et femmes n’aient pas été intégrées<br />

dans le rapport. Par exemple, alors que ce document<br />

indique que les pertes d’emplois sont massives dans<br />

les industries manufacturières et les industries travaillant<br />

pour l’exportation et qu’elles contribuent à<br />

grossir le nombre de travailleurs du secteur informel,<br />

que les travailleurs au bénéfice de contrats<br />

temporaires et ceux qui sont sans contrat sont les<br />

premiers à souffrir de la crise, et que la pauvreté a<br />

été aggravée par ladite crise, en revanche le rapport<br />

ne précise rien sur le ratio hommes-femmes. Il<br />

n’indique pas non plus quelle est la proportion de<br />

femmes qui perdent leur travail par rapport aux<br />

hommes mais ne bénéficient pas d’allocations de<br />

chômage ni de protection sociale.<br />

Si l’égalité des sexes était au cœur de la Déclaration<br />

de l’OIT de 2008 sur la justice sociale pour une<br />

mondialisation équitable, en revanche ce rapport ne<br />

parle pas de mesures proactives de nature juridique<br />

et politique ni d’une assistance au développement<br />

susceptibles de réduire les inégalités entre hommes<br />

et femmes lorsqu’il s’agit de faire face aux pertes<br />

d’emploi. Par exemple, comment les jeunes femmes<br />

peuvent-elles bénéficier de l’égalité d’accès à des<br />

possibilités de formation non traditionnelle?<br />

Nous proposons que l’on procède à des vérifications<br />

de la prise en compte des questions d’égalité<br />

entre hommes et femmes et que l’on prévoie un<br />

budget à cet effet pour faire en sorte que le travail<br />

productif et reproductif des femmes de tous âges<br />

constitue une part équitable de la croissance économique<br />

et ne représente pas seulement des dépenses<br />

sociales. Il faut impérativement disposer de<br />

données ventilées par sexe et par âge pour chaque<br />

processus d’établissement de rapport, de vérification<br />

et d’évaluation.<br />

Cela étant dit, nous sommes très satisfaits et nous<br />

remercions le Conseil d’administration du BIT<br />

d’avoir inscrit la question de L’égalité entre<br />

hommes et femmes au cœur du travail décent au<br />

point VI de l’ordre du jour, mais nous regrettons<br />

que les débats aient été réduits de deux jours pour<br />

faire place d’urgence au sommet sur la crise mondiale<br />

de l’emploi.<br />

Nous nous félicitons de ce rapport parce qu’il<br />

traite de toutes les formes de discriminations directes<br />

et indirectes et des relations de pouvoir asymétriques<br />

qui sont les causes profondes des déficits<br />

de travail décent accumulés au cours d’une vie. Il<br />

démontre qu’il faudrait que les perspectives<br />

d’égalité entre hommes et femmes deviennent un<br />

domaine d’action à part entière de l’OIT et un<br />

thème régulier de la Conférence, doté de son propre<br />

budget et de son propre programme de travail, si<br />

nous voulons obtenir l’égalité dans les faits.<br />

En outre, l’intégration de la question de l’égalité<br />

hommes-femmes doit être un objectif stratégique et<br />

systématique de toutes les activités de l’OIT. Cela<br />

garantirait que la quête d’un travail décent pour les<br />

hommes en période de crise ne se fasse pas au détriment<br />

de l’égalité des droits et de l’autonomisation<br />

des femmes, ou inversement. La crise économique<br />

et financière actuelle montre à l’évidence que les<br />

droits des femmes au travail décent et en matière de<br />

procréation sont réduits.<br />

Il est par ailleurs très important de cibler les<br />

femmes de tous âges. Pendant des siècles, la société<br />

patriarcale à assigné les femmes exclusivement aux<br />

tâches ménagères et ne les a laissé entrer dans le<br />

marché du travail que récemment, pour qu’elles<br />

jouent surtout le rôle de tampons dans le cadre de<br />

crises économiques ou sociales ou de conflits armés.<br />

Bien que la législation ait bien progressé en<br />

matière de droits des femmes, dans la pratique ce<br />

sont toujours les femmes qui assument le plus grand<br />

fardeau de relations professionnelles triangulaires<br />

déguisées. De nombreuses causes de la discrimination<br />

à l’égard des femmes ont leurs racines non pas<br />

dans le marché du travail mais dans les perceptions<br />

et les normes sociales qui nuisent aux perspectives<br />

de travail décent des femmes. Nous devons mettre<br />

en place de nouvelles lois en matière d’égalité ainsi<br />

que de nouveaux régimes de sécurité sociale qui<br />

tiennent compte de toutes les activités invisibles et<br />

non rémunérées qui contribuent à la durabilité des<br />

entreprises et au développement durable en général.<br />

Enfin, la qualité des droits de jure des femmes<br />

constitue un grand défi. Ces droits n’ont pas amélioré<br />

la qualité de la vie des femmes, qui continuent<br />

d’assumer le double fardeau du travail et de la vie<br />

de famille, bien que la notion de partage du travail<br />

et des responsabilités liées à la famille entre les<br />

hommes et les femmes ait gagné du terrain dans<br />

certains pays. Le travail décent pour les femmes<br />

continue à ne pas être respecté, les femmes étant<br />

restreintes à certaines catégories d’emplois et ces<br />

emplois étant perçus comme ayant moins de valeur<br />

que ceux des hommes, cette discrimination se traduisant<br />

par des différences de salaires.<br />

Nous exhortons les gouvernements, les partenaires<br />

sociaux et les organisations non gouvernementales<br />

à utiliser les normes internationales telles<br />

que la convention sur l’élimination de toutes les<br />

formes de discrimination à l’égard des femmes et<br />

les conventions de l’OIT en matière d’égalité<br />

hommes-femmes pour fournir un travail décent et<br />

des perspectives de carrière décentes aux femmes,<br />

et lorsque cela est nécessaire, à prendre des mesures<br />

fermes dans les organisations gouvernementales<br />

pour que les femmes atteignent des positions où<br />

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