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vendredi 12 juin 2009 - International Labour Organization

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gouvernements nationaux pour nous aider à avoir<br />

accès à un financement qui nous permette de mettre<br />

en œuvre le Pacte mondial pour l’emploi.<br />

Pour conclure, au nom de la délégation, je voudrais<br />

remercier l’OIT pour l’aide technique et financière,<br />

qui prend la forme de divers programmes<br />

de développement. Je voudrais enfin réaffirmer<br />

l’engagement de mon gouvernement en faveur des<br />

objectifs de l’OIT, de la Déclaration sur la justice<br />

sociale, d’une mondialisation juste et de l’Agenda<br />

pour un travail décent.<br />

Original arabe: M me ABDEL HADY (ministre<br />

de la Main-d’œuvre et de l’Immigration, Egypte)<br />

Il m’est agréable de prendre la parole au nom du<br />

gouvernement de la République arabe d’Egypte devant<br />

la 98 e session de la Conférence internationale<br />

du Travail. J’adresse à tous les participants à cette<br />

Conférence et à M. Juan Somavia, Directeur général<br />

du Bureau international du Travail, ainsi qu’aux<br />

fonctionnaires du Bureau, mes salutations sincères.<br />

Je les félicite à l’occasion du 90 e anniversaire de la<br />

création de cette Organisation. Je leur exprime mes<br />

sincères remerciements pour les efforts déployés<br />

dans la préparation du rapport qui nous est soumis<br />

sous le titre Faire face à la crise mondiale de<br />

l’emploi: Une reprise centrée sur le travail décent,<br />

et aussi pour les dispositions qui ont été prises pour<br />

aboutir au Pacte mondial pour l’emploi, aux discussions<br />

desquelles j’ai l’honneur de participer prochainement.<br />

Nous avons quelques observations relatives au<br />

rapport. Premièrement, le rapport a une importance<br />

capitale, en ce qu’il traite de manière globale la dimension<br />

sociale de la crise financière internationale,<br />

dont les répercussions négatives continuent à toucher<br />

tous les pays, et notamment les pays en développement<br />

et les pays les moins avancés. Le rapport<br />

signale, comme chacun le sait, qu’il faut chercher<br />

les racines et les préliminaires de cette crise dans la<br />

faiblesse de l’administration et l’inorganisation des<br />

marchés financiers dans les pays industriels développés,<br />

mais que les répercussions de la crise touchent<br />

plus particulièrement les pays en développement,<br />

et notamment les pays qui n’ont pas les<br />

moyens nécessaires pour y faire face.<br />

Dans ce cadre, j’aimerais indiquer le point de vue<br />

de l’Egypte, à savoir que, face à la crise actuelle,<br />

notre démarche doit se caractériser par un esprit de<br />

responsabilité et de partenariat véritable sur le plan<br />

international, grâce à des mécanismes qui garantissent<br />

la représentativité directe des membres de la<br />

communauté internationale dans son ensemble, et<br />

non plus dans le cadre de mécanismes qui avaient<br />

été mis en place à l’occasion de crises précédentes<br />

de portée limitée. Nous pensons que ce serait une<br />

grave erreur que la communauté internationale se<br />

comporte envers les pays du Sud, les pays en développement<br />

et les pays les moins avancés en tant que<br />

bienfaitrice. Bien au contraire, il faut mettre au<br />

premier plan les programmes sur le développement,<br />

considéré comme le moteur principal de l’économie<br />

mondiale.<br />

En Egypte, nous nous sommes hâtés de prendre<br />

des mesures pour limiter les effets de la crise économique<br />

mondiale, en mettant l’accent sur les catégories<br />

à revenu limité et les catégories qui ont été<br />

les plus touchées par la crise. Nous avons pris des<br />

dispositions qui englobent les instruments économiques,<br />

financiers et sociaux, et nous avons veillé à<br />

prendre nos décisions en consultation avec les par-<br />

tenaires sociaux et les autres parties intéressées,<br />

pour garantir leur légitimité ainsi que les principes<br />

du dialogue social que nous avons tous acceptés, et<br />

pour promouvoir la transparence. En effet, notre<br />

programme national, dont nous assurons la modernisation<br />

en coordination avec le BIT, se base sur les<br />

mécanismes tripartites prévus dans le Code du travail<br />

égyptien. Les ateliers organisés dans le cadre<br />

dudit programme se basent sur le dialogue social en<br />

tant qu’instrument pour développer les investissements<br />

et trouver de nouveaux emplois.<br />

Troisièmement, malgré les réformes économiques<br />

adoptées par l’Egypte, les effets de la crise économique<br />

ont touché plusieurs secteurs de l’économie.<br />

C’est ainsi que la production industrielle a diminué,<br />

ainsi que la part du secteur privé dans les investissements,<br />

du fait des restrictions croissantes sur le<br />

crédit. D’où la baisse également des recettes de<br />

l’exportation. Les recettes du canal de Suez ont aussi<br />

diminué, en raison de la baisse du commerce<br />

mondial.<br />

Les conséquences de la crise économique sur les<br />

pays en développement et les pays les moins avancés<br />

ont un double caractère et créent des difficultés<br />

supplémentaires pour réaliser les objectifs du développement,<br />

lutter contre le chômage et la pauvreté<br />

et développer les marchés du travail, dans un contexte<br />

de ressources financières locales limitées et de<br />

conditions internationales défavorables. A titre<br />

d’exemple, la Banque mondiale estime que le volume<br />

du commerce international baissera de 6 pour<br />

cent en <strong>2009</strong>, et l’OCDE prévoit que cette baisse<br />

atteindra plus de 13 pour cent avec tout ce que cela<br />

signifie pour les pays en développement.<br />

L’Institut international des finances prévoit que le<br />

flux des capitaux diminuera de 82 pour cent en<br />

<strong>2009</strong>. La Banque mondiale estime que 84 pays en<br />

développement seront confrontés en <strong>2009</strong> à un déficit<br />

de 270 à 700 milliards de dollars, dans le financement<br />

du développement.<br />

Le Fonds monétaire international estime que les<br />

besoins en développement des pays à revenu modeste<br />

atteindront 25 milliards de dollars en <strong>2009</strong>, et<br />

que ce chiffre atteindra 140 milliards de dollars si<br />

l’économie mondiale continue à se détériorer.<br />

D’un autre côté, la crise aura pour effet<br />

d’augmenter le nombre des chômeurs. La communauté<br />

internationale doit prendre très au sérieux<br />

cette question. Pour nous, pays en développement,<br />

nous sommes confrontés à un défi, celui de la fourniture<br />

de capitaux pour le développement des infrastructures<br />

pour permettre le fonctionnement de<br />

l’appareil économique et industriel et pour lutter<br />

contre le chômage et la pauvreté. Partant de là, nous<br />

sommes d’accord sur le fait que les organisations<br />

internationales doivent entreprendre des efforts pour<br />

garantir un climat international favorable à<br />

l’investissement et pour permettre aux pays en développement<br />

de poursuivre leurs réformes.<br />

Avant de finir, je voudrais aborder le rapport du<br />

Directeur général concernant la situation des travailleurs<br />

des territoires arabes occupés. A cette<br />

occasion, j’aimerais exprimer mes remerciements à<br />

l’OIT pour les efforts déployés pour donner une<br />

assistance au peuple palestinien dans la bande de<br />

Gaza et dans les territoires arabes occupés, et aux<br />

populations arabes au Golan.<br />

Nous refusons la politique d’Israël et nous condamnons<br />

l’agression contre Gaza, qui a entraîné la<br />

mort de milliers de personnes parmi lesquelles des<br />

enfants, des femmes ainsi que la destruction de mai-<br />

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