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HISTOIRE<br />

En dehors des notes consignées par la Triade, <strong>le</strong> passé<br />

des Aurloks n’est connu aujourd’hui que grâce à <strong>le</strong>ur<br />

culture ora<strong>le</strong>, perpétuée par <strong>le</strong>s conteurs : légendes et<br />

histoire s’y mê<strong>le</strong>nt intrinsèquement.<br />

Ces récits commencent toujours par <strong>le</strong> voyage d’Aurlokan<br />

qui, arrivé sur <strong>le</strong>s rives de Nicawa Wosice, façonna<br />

ses enfants avec la terre fangeuse du marais. On ignore<br />

combien de temps il resta avec eux, à <strong>le</strong>ur raconter la<br />

richesse et la beauté de Mornea, mais aussi <strong>le</strong>ur fragilité<br />

et la nécessité de <strong>le</strong>s préserver. Il <strong>le</strong>ur enseigna que<br />

GENESIS | LA NATION AURLOK<br />

<br />

t-el<strong>le</strong> paraître, avait son importance et disposait d’une<br />

voix : un murmure très léger qu’on devait écouter avec<br />

patience et respect. Il <strong>le</strong>ur apprit aussi que toute vie<br />

devait s’éteindre pour pouvoir renaître, ultime <strong>le</strong>çon<br />

qu’il ponctua par son départ : son temps s’achevait et<br />

il se retirait pour que puisse commencer celui des Aurloks.<br />

LE TEMPS DE CEUX<br />

QUI CHANTENT<br />

Conformément aux souhaits de l’Architecte qui <strong>le</strong>s avait<br />

créés, <strong>le</strong>s Aurloks se dispersèrent pour découvrir <strong>le</strong>s<br />

merveil<strong>le</strong>s de cette terre verte et ferti<strong>le</strong> qu’ils appelèrent<br />

Oblaye Itse, « <strong>le</strong> pays b<strong>le</strong>u-jaune ». De ces déplacements<br />

émergèrent <strong>le</strong>s tribus et l’apprentissage de migrer au rythme<br />

des saisons, en accompagnant <strong>le</strong> gibier. En écoutant <strong>le</strong>s mur-<br />

56<br />

Le culte de la beauté <strong>le</strong>s rapprochait tout naturel<strong>le</strong>ment des<br />

Igmu Gagai, <strong>le</strong>s Khalimans, peup<strong>le</strong> dont <strong>le</strong> paternalisme natu-<br />

<br />

lorsque Aurlokan était encore à <strong>le</strong>urs côtés.<br />

Les Naashtis, Wato Gogeyi, constituaient une énigme : s’ils utilisaient<br />

des mots que comprenaient <strong>le</strong>s Aurloks, <strong>le</strong> sens de <strong>le</strong>urs<br />

phrases <strong>le</strong>ur échappait. Ils semblaient aveug<strong>le</strong>s à la beauté du<br />

monde.<br />

Puis vinrent <strong>le</strong>s si souriants enfants d’Oröhm, dont on a depuis<br />

longtemps oublié <strong>le</strong> nom originel et qu’on n’appela bien vite que<br />

<strong>le</strong>s Henayu Hamaza, Ceux-qui-portent-l’acier.<br />

LE TEMPS DE CEUX QUI MEURENT:<br />

LA GUERRE ALCHIMIQUE<br />

A<br />

-<br />

faire aux humains, qui semblaient partager <strong>le</strong>ur curiosité,<br />

même s’ils préféraient consigner <strong>le</strong>urs découvertes<br />

sur du papier plutôt que de <strong>le</strong>s raconter. Les humains<br />

s’intéressaient particulièrement à des pierres étranges que <strong>le</strong>s<br />

Aurloks avaient déjà remarquées, car el<strong>le</strong>s ne semblaient pas<br />

avoir de voix. P<strong>le</strong>ins de bonne volonté, ils laissèrent <strong>le</strong>s humains<br />

parcourir Oblaye Itse pour baliser <strong>le</strong>s sites où se trouvaient de<br />

tel<strong>le</strong>s pierres.<br />

Ils ne réalisèrent <strong>le</strong>ur erreur que bien des cyc<strong>le</strong>s plus tard,<br />

quand <strong>le</strong>s humains envahirent <strong>le</strong>urs terres. Ils n’étaient plus <strong>le</strong>s<br />

aimab<strong>le</strong>s explorateurs de jadis, la bouche p<strong>le</strong>ine de sourires et<br />

de mots rassurants, mais de terrib<strong>le</strong>s guerriers au visage fermé<br />

et au bras meurtrier. Les Aurloks découvrirent <strong>le</strong>s notions de<br />

guerre et de meurtre, mais aussi la terrib<strong>le</strong> puissance de ces<br />

pierres sans voix qu’ils croyaient inertes. Ils vécurent alors la<br />

pire période de <strong>le</strong>ur histoire, contraints de recu<strong>le</strong>r devant <strong>le</strong>s<br />

assauts d’un ennemi dont ils ne comprenaient pas la hargne.<br />

Victimes de <strong>le</strong>ur respect pour la vie – même cel<strong>le</strong> des humains<br />

– et de la terrib<strong>le</strong> puissance de l’alchimie, <strong>le</strong>s Aurloks n’eurent<br />

pas d’autre choix que de recu<strong>le</strong>r tout en essayant de raisonner<br />

Ceux-qui-portent-l’acier. L’intervention des Igmu Gagai et des<br />

<br />

guerre impéria<strong>le</strong> et, après avoir évité <strong>le</strong> combat pendant 44 cyc<strong>le</strong>s,<br />

<strong>le</strong>s enfants d’Aurlokan comprirent que <strong>le</strong>ur peup<strong>le</strong> allait<br />

disparaître car <strong>le</strong>s humains ne cesseraient qu’après la mort du<br />

dernier Aurlok.<br />

<br />

faune de ce pays qui <strong>le</strong>ur paraissait merveil<strong>le</strong>ux. Ils découvrirent<br />

ainsi l’auroch, un paisib<strong>le</strong> bovidé susceptib<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ur fournir<br />

l’essentiel de ce dont ils avaient besoin : de la nourriture<br />

pour se nourrir, des peaux pour se vêtir. Soucieux de préserver<br />

l’équilibre naturel de Mornea, <strong>le</strong>s Aurloks prirent pour habitude<br />

de ne chasser, pêcher et cueillir que ce qui <strong>le</strong>ur était strictement<br />

nécessaire : une habitude qui est toujours suivie de nos jours.<br />

Lorsque des tribus se croisaient, chacune racontait à l’autre ce<br />

qu’el<strong>le</strong> avait vu et entendu, sous forme de chants passionnés et<br />

mystiques, sobre hommage à la beauté de ces terres.<br />

L’expansion géographique du Peup<strong>le</strong> de l’automne connut<br />

toutefois une limite naturel<strong>le</strong>, car <strong>le</strong>s Aurloks limitaient délibérément<br />

<strong>le</strong>urs migrations aux régions où se rendait l’auroch,<br />

Oblaye Itse. Ce fut aux limites de cette dernière qu’ils rencontrèrent<br />

<strong>le</strong>s autres peup<strong>le</strong>s.

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