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Dinosaure complet J-P Geslin.pdf - Free

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I- HOMEOTHERMES ET POÏKILOTHERMES :<br />

Tous les êtres vivants produisent de la chaleur, cette production étant liée aux combustions<br />

cellulaires. Parmi les vertébrés, on a l’habitude de distinguer ceux à "sang chaud" et ceux à<br />

"sang froid".<br />

A) LES VERTEBRES À "SANG CHAUD" :<br />

Ce sont les oiseaux et les mammifères. Ils maintiennent la température de leur corps à un<br />

niveau constant (37 °C chez l’homme, 38 °C chez la baleine, 39 °C chez le lapin et chez le<br />

chien, 42 °C chez la poule et le canard)<br />

Dans nos régions tempérées, la température interne de ces animaux est donc supérieure à celle<br />

du milieu ambiant… d’où le nom d’animaux "à sang chaud". Les biologistes préfèrent le terme<br />

d’ENDOTHERMES qui indique que la principale source de chaleur est d’origine interne ou<br />

celui d’HOMÉOTHERMES (de homoios = semblable et thermos = chaleur) qui se réfère à la<br />

permanence de la température de l’organisme.<br />

Les oiseaux et les mammifères sont bien isolés du milieu extérieur par leur plumage ou leur<br />

fourrure et par leur graisse.<br />

La constance de leur température corporelle est liée à une fonction : la régulation thermique<br />

ou thermorégulation. Leur homéothermie résulte en effet d’un équilibre entre production de<br />

chaleur et déperdition calorique.<br />

- En cas de lutte contre le froid, il y a augmentation de la production de chaleur (frissons,<br />

libération hormones surrénaliennes et thyroïdiennes qui accroissent les activités cellulaires) et<br />

diminution des pertes thermiques (par baisse du débit sanguin au niveau de la peau, par<br />

hérissement des plumes et horripilation des poils et augmentation de leurs qualités isolantes<br />

durant la « mauvaise » saison…)<br />

A ces mécanismes physiologiques, s’en ajoutent d’autres d’ordre comportemental : repliement<br />

sur soi, tendance au regroupement, construction ou recherche d’abris et modification du régime<br />

alimentaire (avec augmentation de l’ingestion des graisses).<br />

- En cas de lutte contre une élévation de température, on pourrait penser qu’il y a<br />

diminution de la thermogenèse (= production de chaleur) et augmentation de la thermolyse (=<br />

perte de chaleur). En fait, seul le second mécanisme<br />

intervient. La thermogenèse ne passe par une valeur<br />

minimum que lorsque sont remplies les conditions<br />

du métabolisme basal.<br />

L’augmentation de la déperdition se produit grâce à<br />

une dilatation des vaisseaux de la peau, par<br />

accroissement de la sudation ou encore par<br />

polypnée thermique (cf. halètement du chien) chez<br />

les animaux dépourvus de glandes sudoripares.<br />

A ceci s’ajoutent des mécanismes comportementaux<br />

: recherche d’abris, diminution de<br />

l’activité musculaire, ingestion de boissons<br />

fraîches…<br />

Les dinosaures<br />

avaient-ils le<br />

sang chaud ?<br />

Métabolisme basal :<br />

Quantité de chaleur produite, en 1<br />

heure et par mètre carré de surface<br />

corporelle, par un homéotherme à<br />

jeun depuis 12 heures, au repos<br />

<strong>complet</strong> et à la température de<br />

neutralité thermique (= température<br />

pour laquelle le sujet n’éprouve ni<br />

sensation de chaud, ni sensation de<br />

froid = température pour laquelle les<br />

mécanismes thermorégulateurs n’ont<br />

pas à intervenir).<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM du Bourget. 57

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