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• Des portions réalisées de projets d’autoroutes
abandonnés débouchent sur des voies
urbaines étroites.
Et ce qui est vrai de la voirie l’est de la plupart
des objets et services urbains. Dans cet espace
intermédiaire où tout semble possible, le choix
entre emprunts à des références plutôt
urbaines (habitat collectif, bonne desserte en
transports collectifs…) ou plutôt rurales (habitat
individuel, rabattement vers les gares en voiture
exclusivement…) semble souvent résulter
du hasard ou des circonstances.
Ceinture verte et identité francilienne
Or, c’est dans cet espace intermédiaire qu’il
apparaît le plus judicieux de localiser préférentiellement
les futurs développements périurbains
de la région, en raison à la fois du niveau
de desserte en transports collectifs que l’on
peut y prévoir et des densités relativement élevées
que l’on peut y escompter. Le risque est
donc grand de voir s’y poursuivre une périurbanisation
sans projet d’ensemble, ignorante
de la géographie comme de l’histoire, sourde
à la qualité et à la spécificité de cet espace qui
tient notamment à un équilibre fragile entre
espace ouvert et espace urbain. Alors, quelles
seraient les principales pistes pour éviter le
chaos ?
Première piste, resituer cet espace intermédiaire
dans l’espace régional : croiser les
approches par «faisceaux» et par «couronnes»,
réinterroger notamment la localisation relative
des fonctions métropolitaines entre les différentes
couronnes et les faisceaux – pour éviter
par exemple qu’une opération louable de
renouvellement urbain dans le nord-ouest du
cœur d’agglomération ne s’accompagne d’une
consommation accrue d’espaces agricoles
dans la ceinture verte seine-et-marnaise (par
transfert d’anciens entrepôts de distribution sur
un site trois fois plus étendu, par stockage des
terres excavées sur une montagne artificielle
de déchets inertes…).
Deuxième piste, reconsidérer les tissus existants,
d’autant plus que les secteurs de ceinture
verte les mieux préservés sont aussi les plus
densément peuplés, les plus mixtes socialement
et les plus prospères économiquement,
reconquérir les centralités traditionnelles
comme les plus récentes (centre des villes nouvelles,
zones commerciales), réinvestir les
grandes emprises monofonctionnelles autant
que les quartiers pavillonnaires (2) .
IAU île-de-France
(2) Sur l’intervention dans les quartiers pavillonnaires, voir
Nicolas Laruelle, Sortir de l’impasse, Vacarme n° 42, hiver
2008, disponible en ligne.
C. Legenne/IAU îdF
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C. Legenne/IAU îdF
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La ceinture verte est l’espace
de transition entre la ville
et la campagne, juxtaposant des
silhouettes urbaines fortes – parc
des expositions, lignes à très haute
tension, lotissements pavillonnaires,
à des espaces ouverts de qualité,
plaine agricole, forêts et buttes
boisées, petites rivières qui sont
autant de propositions de détente
pour les Franciliens (promenades,
loisirs sportifs, cueillettes).
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