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urbain et de valorisation des espaces naturels,<br />

et fixer les conditions et les règles de sa mise<br />

en œuvre. Ils devraient constituer un socle<br />

solide pour fonder et coordonner l’ensemble<br />

des politiques d’aménagement local, habitat,<br />

développement économique, mobilité, environnement,<br />

permettant de garantir un développement<br />

urbain durable et de qualité. Accompagnés<br />

de documents plus spécifiques tels que<br />

les plans locaux de l’habitat (PLH), les plans<br />

locaux de déplacement (PLD), les Agendas 21,<br />

etc., ils offrent une panoplie complète d’instruments<br />

permettant d’orienter, d’encadrer et<br />

d’animer le développement local. Dans l’esprit<br />

de la loi solidarité et renouvellement urbain<br />

(SRU) du 13 décembre 2000, le plan d’aménagement<br />

et de développement durable (PADD),<br />

fondant les SCoT et les PLU, devait être l’expression<br />

du projet de développement territorial et<br />

communal garantissant sa cohérence intersectorielle,<br />

interscalaire et temporelle, et surtout<br />

affichant une vision de long terme et une stratégie<br />

pour y parvenir. À l’analyse des documents<br />

d’urbanisme locaux des communes<br />

périurbaines et rurales d’Île-de-France (exercice<br />

auquel se livre l’<strong>IAU</strong> <strong>îdF</strong> en appui à la<br />

Région depuis la décentralisation de 1982),<br />

force est de constater que ces outils ne sont<br />

pas utilisés à leur pleine efficacité.<br />

En raison de la faiblesse de la coopération intercommunale,<br />

les SCoT sont relativement rares et<br />

se contentent généralement de fixer la destination<br />

générale des sols, se gardant d’empiéter<br />

davantage sur les compétences communales<br />

en matière de foncier et d’urbanisme. C’est<br />

pourtant à cette échelle, celle des bassins de<br />

vie, que pourrait être conçue une approche<br />

adaptée de l’offre résidentielle et économique<br />

et son articulation avec l’écosystème du territoire.<br />

C’est aussi à cette échelle que pourraient<br />

être mises en œuvre des politiques foncières,<br />

immobilières et environnementales efficaces.<br />

Malheureusement, la légitimité des établissements<br />

publics de coopération intercommunale<br />

(EPCI) en charge d’élaborer les SCoT n’est pas<br />

encore reconnue et les communes ne sont pas<br />

prêtes à leur laisser arbitrer des enjeux aussi<br />

sensibles que le foncier et l’urbanisme. Le développement<br />

récent des intercommunalités en<br />

Île-de-France, communautés de communes ou<br />

d’agglomération, constitue un progrès indiscutable<br />

en renforçant la collaboration entre communes,<br />

mais, du point de vue de la planification<br />

territoriale, son impact est limité par l’étroitesse<br />

des territoires communautaires, et surtout par<br />

l’absence de représentativité directe de leurs<br />

conseils conduisant à privilégier systématiquement<br />

l’intérêt communal plutôt que l’intérêt<br />

communautaire.<br />

La couverture des communes franciliennes en<br />

PLU est beaucoup plus importante, presque<br />

totale, mais les communes n’ont que très rarement<br />

répondu à l’appel de la loi SRU, se contentant<br />

généralement d’exposer dans leur PADD<br />

des objectifs standard et une vision schématique<br />

de l’aménagement communal. La plupart<br />

des PLU des communes rurales et périurbaines<br />

sont restés, comme l’étaient les plans d’occupation<br />

des sols (POS) qui les précédaient, des<br />

documents réglementant l’usage des sols et<br />

leur constructibilité. À la décharge de ces communes,<br />

il faut souligner leur manque de ressources<br />

et leur difficulté à mobiliser les moyens<br />

d’ingénierie leur permettant de réaliser les travaux<br />

et la concertation nécessaires pour élaborer<br />

un véritable projet de développement<br />

communal. Cette difficulté explique aussi l’absence<br />

de documents sectoriels de référence<br />

(PLH ou PLD par exemple) qui permettraient<br />

de fonder solidement le projet communal ou<br />

territorial. Il s’avère souvent qu’à trop privilégier<br />

l’investissement dans des aménagements matériels<br />

et visibles au détriment de la réflexion stratégique,<br />

les communes conduisent des politiques<br />

allant à l’encontre de l’économie et de<br />

la durabilité de leur territoire.<br />

Pour une planification stratégique<br />

plus efficace<br />

La relance et l’amélioration de la qualité de la<br />

planification territoriale et locale, c’est-à-dire<br />

des documents d’urbanisme locaux, SCoT et<br />

PLU, sont donc un enjeu majeur et une condition<br />

sine qua non d’un développement maîtrisé<br />

et durable des territoires périurbains et ruraux<br />

de l’Île-de-France, c’est-à-dire de 60 % des communes<br />

de la région.<br />

La planification intercommunale, qui permet<br />

de traiter les problématiques du développement<br />

territorial à l’échelle la plus efficace, doit<br />

être relancée et renforcée. L’élaboration de<br />

SCoT déclinant localement les orientations du<br />

Sdrif et assurant la cohérence entre les PLU est<br />

pour cela nécessaire mais, dans bien des cas,<br />

n’est pas suffisante. L’établissement de PLU<br />

communautaires insérés dans des SCoT intercommunautaires<br />

permettrait une réelle avancée<br />

en mutualisant les moyens d’ingénierie et<br />

d’aménagement, et favoriserait surtout l’établissement<br />

des projets de développement sur un<br />

espace significatif en termes de bassin de vie.<br />

Le territoire du SCoT ou du PLU doit disposer<br />

d’un véritable projet de développement durable.<br />

Ce PADD doit être fondé sur une connaissance<br />

approfondie du territoire et des processus<br />

d’évolution économique, sociale et<br />

environnementale à l’œuvre. Une réflexion<br />

prospective est nécessaire pour que soient envisagés<br />

les différents futurs possibles, et arbitrés<br />

<strong>IAU</strong> île-de-France<br />

Urbanisation : nombre d’ha ruraux<br />

consommés par ha urbain recyclé<br />

ha<br />

4,0<br />

3,5<br />

3,0<br />

2,5<br />

2,0<br />

1,5<br />

1,0<br />

0,5<br />

0<br />

Urbain recyclé<br />

Rural<br />

1982-2008<br />

Bureaux<br />

Habitat<br />

collectif<br />

Commerces<br />

Chantiers<br />

Habitat<br />

individuel<br />

Activités<br />

Transports<br />

Entre 1982 et 2008, la création de nouveaux espaces<br />

d’habitat individuel s’est réalisée selon le ratio suivant :<br />

2,2 ha d’espace rural pour 1 ha d’espace urbain<br />

recyclé ; la création de nouveaux espaces d’habitat<br />

collectif, selon le ratio 0,5 ha d’espace rural pour 1 ha<br />

d’espace urbain recyclé.<br />

Source : <strong>IAU</strong> <strong>îdF</strong> - Mos 2008<br />

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