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comptes-rendus des séances - Savoirs Textes Langage - Lille 3

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La même année, Cauchy étudie les corps isotropes et leurs déformations. Il considère que<br />

la matière est continue, fait dériver de cette hypothèse <strong>des</strong> équations qui paraissent mieux<br />

s’adapter aux effets constatés que celles de Navier. Pourtant, la mode étant alors aux atomes,<br />

cette approche est estimée « vieillotte ». En 1827, Cauchy l’abandonne donc au profit d’une<br />

matière moléculaire et obtient <strong>des</strong> équations moins fécon<strong>des</strong>. En 1830, il les applique à<br />

l’éther lorsque les vibrations sont dans le plan de polarisation, en 1837 pour <strong>des</strong> vibrations<br />

perpendiculaires au plan de polarisation. Dans les deux cas, le coefficient d’élasticité calculé<br />

de l’éther est peu crédible.<br />

En 1839, en considérant que <strong>des</strong> vibrations de fréquences différentes ont <strong>des</strong> vitesses de<br />

propagation différentes, Cauchy calcule que le module de compression de l’éther est négatif<br />

: si il est comprimé, il se dilate et réciproquement. En 1842, Cauchy peuple l’espace de<br />

molécules qui se repoussent proportionnellement à l’inverse de la distance à la puissance<br />

quatrième. Il calcule alors que dans une portion d’espace ne contenant que quelques molécules<br />

de matière, les molécules d’éther se comptent par millions. Tous ces résultats paraissent<br />

peu crédibles aux physiciens, mais les travaux de Cauchy sont connus en Angleterre.<br />

1-3 Voies <strong>des</strong> physiciens<br />

• En mécanique tout d’abord, James Mac Cullagh, en 1839, fait dériver de Cauchy que<br />

l’éther est un milieu élastique agité de tourbillons. Stokes (1845) estime que l’éther<br />

doit être très rigide pour que la vitesse de propagation de la lumière soit énorme, mais<br />

il doit être aussi très fluide pour expliquer que la terre et les planètes le traversent sans<br />

être freinées. Ce milieu ressemblerait à la poix de cordonniers, qu’une balle de plomb<br />

posée <strong>des</strong>sus traverse très lentement et qui transmet <strong>des</strong> vibrations rapi<strong>des</strong>...<br />

• En électricité, Oersted (1819) s’inscrit dans le courant de la « Naturphilosophie » et<br />

cherche à mettre en évidence le « conflit électrique » qui doit animer l’espace. Il fait<br />

dépendre de deux forces répandues dans l’espace combinaisons chimiques, chaleur,<br />

lumière, électricité, magnétisme. Se saisissant de ces travaux, Ampère (1826) commence<br />

par considérer que l’éther est analogue à un fluide dans lequel s’opèrent <strong>des</strong><br />

décompositions et recompositions instantanées, avant qu’il identifie éther lumineux et<br />

éther électrique, constitués de petits circuits électriques animés par une perturbation<br />

électrique.<br />

2- Lignes de force et analogies : liens et rôles dans la construction <strong>des</strong><br />

concepts en électromagnétisme chez Faraday, Thomson et Maxwell.<br />

L’histoire de l’électromagnétisme est marquée par le recours régulier à <strong>des</strong> analogies par<br />

ceux qui ont contribué au développement de cette discipline. Faraday considère, par exemple,<br />

<strong>des</strong> analogies qualitatives entre :<br />

• une ligne de force magnétique et un rayon de lumière<br />

• les lignes de force magnétique et les lignes de flux de chaleur<br />

• une ligne de force magnétique et la direction d’une onde mécanique<br />

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