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comptes-rendus des séances - Savoirs Textes Langage - Lille 3

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fonctions de première espèce etc. Pour une fonction d’une espèce n donnée, l’autre entier de<br />

repérage est le nombre minimum de " monômes " de cette espèce (expressions de la forme<br />

expu ou logu dans laquelle u est d’espèce (n-1)) entrant dans son expression. La fonction<br />

mise sous cette forme jouit alors de propriétés semblables à celle <strong>des</strong> polynômes irréductibles<br />

et c’est ce qui est utilisé pour montrer la faisabilité et la cohérence d’une telle construction ;<br />

au fil <strong>des</strong> démonstrations et <strong>des</strong> calculs se mettent en place <strong>des</strong> notions qui dans un cours<br />

algébrique moderne prendraient le nom d’extension transcendante, d’indépendance linéaire<br />

ou d’indépendance algébrique sur un corps, d’extension élémentaire, etc.<br />

Armé de cette classification, Liouville démontre dans d’autres mémoires, la condition<br />

pour qu’une fonction ait une intégrale finie explicite, ou plus tard pour que certaines équations<br />

différentielles du second ordre, puis l’équation de Riccati aient une solution exprimable<br />

en termes finis. Cette échelle de complexité est infinie mais elle n’englobe pas toutes les<br />

transcendantes et les transcendantes elliptiques fonctions de leur module y échappent !<br />

Les travaux de Liouville sur l’intégration en termes finis occupent la période 1833 - 1841.<br />

C’est en 1846 qu’il fait paraître dans le journal qu’il dirige les œuvres mathématiques d’E.<br />

Galois ; il en a perçu l’importance, mais cela ne l’a pas amené à revenir avec ce nouveau point<br />

de vue sur ce qu’il avait produit quelques années auparavant. A travers Liouville s’opère la<br />

construction pied à pied d’une analogie entre le domaine algébrique <strong>des</strong> nombres et <strong>des</strong> polynômes<br />

ou l’inversion <strong>des</strong> puissances conduit aux fractions rationnelles et aux radicaux et<br />

celui <strong>des</strong> fonctions transcendantes ordonné par les exponentielles et les logarithmes, soumis<br />

au calcul différentiel et intégral, cette analogie se lit dans les objectifs affichés, la structure de<br />

la construction et les métho<strong>des</strong> de calcul. Mais son objet reste toujours de saisir de manière<br />

la plus effective possible la solution <strong>des</strong> équations, et il cherche une grande théorie à l’image<br />

de l’algèbre qui engloberait les opérations de l’analyse sur les fonctions : « Cette théorie a<br />

pour objet de découvrir, dans chaque question, toutes les solutions qui peuvent s’écrire à<br />

l’aide d’un nombre limité de signes analytiques donnés d’avance, ou à prouver qu’il n’existe<br />

pas de telles solutions. Seule elle peut conduire à une classification vraiment philosophique<br />

<strong>des</strong> transcendantes.»<br />

BIBLIOGRAPHIE I<br />

ABEL Niels Henrik<br />

[1826] Démonstration de l’impossibilité de la résolution algébrique <strong>des</strong> équations générales<br />

qui passent le quatrième degré, Journal für die reine und augewandte<br />

mathematik (journal de Crelle)- Œuvres complètes Tome I.<br />

ALEMBERT J. Le Rond d’<br />

[1766] Extraits de différentes lettres de M. d’Alembert à M. de la Grange écrites pendant<br />

les années 1764 et 1765, Miscellanea Taurinensia, Mélanges de philosophie<br />

et de mathématiques de la Société royale de Turin, (pour 1762-1765), tome<br />

III, 1766.<br />

ARBOGAST L. F. A.<br />

[1800] Du calcul <strong>des</strong> dérivations, Strasbourg, 1800.<br />

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