conclusion - base TEMIS

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par les ouvriers qui mettent toutes leurs forces militantes
dans le syndicat. Dans une autre recherche que nous menons
actuellement sur la politique urbaine à Marseille (1), nous
avons constaté que dans certains quartiers ou villes ouvriè-
res, les ouvriers du département des Bouches-du-Rhône et ceux
de Marseille votaient à 80 % pour le P.CF., dans les villes
et quartiers non-ouvriers le pourcentage reste de l'ordre de
60 %. A cette forte implantation électorale du P.CF. dans
les catégories ouvrières, qui s'appuie à la fois sur la tradi-
tion syndicale révolutionnaire et sur la présence d'élus lo-
caux, ne correspond pas toujours une organisation politique
de même niveau. De surcroît les traditions ouvriéristes et
sectaires de la fédération des Bouches-du-Rhône témoignent
des forces et faiblesses de l'organisation ouvrière : unité
et cohésion de la classe ouvrière autour du syndicat et du
parti mais aussi isolement de celle-ci par rapport aux autres
couches et catégories de travailleurs. L'hypothèse que nous
souhaitons défendre ici c'est que le travailleur de métier a
joué un rôle déterminant dans la constitution des organisa-
tions ouvrières locales et que les particularités de ces or-
ganisations reflètent largement les caractéristiques de ce
type de travailleur, les entretiennent, les transforment en
"culture ouvrière".
Un autre élément de compréhension des pratiques du
travailleur de métier est la relation que ce type de travail-
leur a avec son milieu urbain d'origine, cette relation s'exer-
ce à travers deux médiations : l'appartenance de classe et la
vie familiale.
Ici encore l'appartenance de classe est fondamenta-
le pour rendre compte de l'attachement du travailleur à son
(/) Confriat en coûte avec la O.A.F.U.