conclusion - base TEMIS

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résidence (les agglomérations de Vitrolles et de Marignane)
dans lequelles s'est constitué massivement, en dehors des
secteurs à forte charge foncière de Marseille et d'Aix, un
habitat à bon marché. La dépendance vis-à-vis des quelques
employeurs locaux va de pair avec une paupérisation qui s'
exerce par le biais des carences de- cette zone résidentielle
en moyens collectifs de consommation (et notamment en moyens
de transport publics, dont les travailleurs marginalisés pour-
raient être les principaux bénéficiaires). Des agglomérations
comme celles de Vitrolles et Marignane, même si elles rassem-
blent une population assez nombreuse ne fonctionn ent pas,
pour ces travailleurs marginalisés (il en va différemment des
autres salariés, pour lesquels ces communes sont réellement
intégrées à l'aire métropolitaine), comme des zones urbaines
offrant une diversité qualitative d'emplois mais plutôt com-
me une sorte d'aire de stockage couplée à la zone industriel-
le proche et hébergeant une population largement surnuméraire
par rapport aux emplois que compte cette zone.
La mise en place de systèmes de transport des tra-
vailleurs lors du développement d'une région métropolitaine
renvoie donc à des logiques plurales : le ramassage organisé
par les employeurs, que nous avons plus particulièrement ana-
lysé, prend des significations très différentes selon qu'il
permet à des petites et moyennes entreprises de se tailler
une place sur des marchés de main-d'oeuvre où elles sont con-
frontées à de nombreux concurrents, ou selon qu'il s'inscrit
dans la politique de fixation de la main-d'oeuvre de grandes
firmes sidérurgiques ou pétrochimiques. De même pour les sa-
lariés, les déplacements constituent des enjeux très diffé-
rents selon qu'ils sont à la base, comme chez l'ouvrier de
chantier, du calcul d'une partie importante du salaire, ou
qu'ils apparaissent comme la condition la moins défavorable
au maintien du statu quo dans les pratiques familiales et
urbaines.