conclusion - base TEMIS

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entreprises du pourtour de l'Etang de Berre qui a limité l'hé-
morragie de leur main-d'oeuvre qualifiée. Mais malgré cette
récession marseillaise et cette stagnation autour de l'Etang
de Berre, les P.M.E. qui emploient une main-d'oeuvre qualifiée
ont dû mettre en place des circuits de ramassage vers Marseil-
le qui reste le plus important réservoir de main-d'oeuvre qua-
lifiée de la région. L'important Turn-Over que connaissent
les entreprises de ce type à Vitrolles témoigne de leur dif-
ficulté à fixer une main-d'oeuvre qui, à partir du moment où
l'entreprise se desserre, cherche du travail à Marseille.
En cas d'amélioration de la situation générale de
l'emploi, ces entreprises auraient à transformer profondément
leurs politiques de main-d'oeuvre pour ne pas perdre leur ca-
pacité de mobilisation de la force de travail. Plus générale-
ment, les politiques de main-d'oeuvre des P.M.E. telles que
celles que nous avons observées à Vitrolles, de même que cel-
les de la plupart des sous-traitants des grandes firmes telles
que la SOLMER, sont extrêmement sensibles aux phénomènes de
conjoncture. On pourrait dire qu'elles se définissent struc-
turellement par leur position à la marge -à la marge par la fra-
gilité de leur situation sur les marchés, notamment sur les
marchés de main-d'oeuvre .
Face à ces marchés, leur situation optimale est
celle de la proximité d'un gisement de main-d'oeuvre dans
lesquel elles peuvent puiser de manière permanente. Ces en-
treprises ne sont pas en mesure de structurer un gisement de
main-d'oeuvre, elles ne peuvent qu'utiliser ceux qui existent
déjà. La précarité de la situation qu'elles offrent à leur
personnel explique pour une part cette incapacité. Cette pré-
carité est renforcée par l'absence de politique sociale que
mènent ces entreprises. C'est dans ce double contexte, celui
de la fragilité de l'entreprise et celui des avantages qu'el-
le offre au salarié qu'il convient de poser la question de
la signification du