conclusion - base TEMIS

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d'une partie du temps de transport peuvent présenter un carac-
tère attractif qui arrive ou non à contrebalancer les inconvé-
nients du temps de trajet, ça l'est plus encore du travailleur
de chantier. Pour ce dernier la question du déplacement domi-
cile-travail prend un tout autre sens : le développement de la
part des primes de déplacement dans le salaire des ouvriers de
chantier est à référer au caractère fluctuant, d'une région à
l'autre et d'une période à l'autre, du niveau d'activité dans
les secteurs des constructions métalliques, du tuyautage, de
la grosse chaudronnerie, du montage d'équipements électriques.,
bref dans l'ensemble des activités de construction et d'entre-
tien d'usines. Les conventions collectives fixent des grilles
de salaires minimum, mais la pratique de ces salaires ne per-
met pas aux employeurs de rassembler les concentrations de
main-d'oeuvre dont ils ont besoin sur les chantiers. D'où la
mise en place de systèmes de primes, dont l'application sinon
les règles mêmes d'attribution n'est pas normalisée mais est
fonction des rapports de forces qui s'établissent à l'échelon
d'un chantier, d'une entreprise, d'une région. Ces primes fi-
nancent la reproduction de la force de travail dans des condi-
tions réputées hors du commun, mais ces conditions ont un ca-
ractère durable pour les salariés concernés en sorte que les
primes font partie du salaire : bien plus, elles constituent
la partie du salaire qui peut le plus facilement connaître
des variations d'une amplitude sensible sans que soient impli-
qués des mouvements d'ensemble concernant les salaires de vas-
tes catégories d'ouvriers. Dès lors, le déplacement domicile-
travail devient le support d'une négociation salariale qui
dépasse son objet apparent.