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conclusion - base TEMIS

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Dans un tel contexte, le travailleur a de plus en<br />

plus de mal, sauf s'il est militant, à traduire sa situation<br />

personnel en objectifs d'action collective. Un décalage de<br />

plus en plus important s'introduit pour lui entre le boulever-<br />

sement global de sa vie quotidienne et le caractère nécessai-<br />

rement limité des revendications. Alors que le travailleur<br />

âgé qui a vécu le desserrement ressent plus douloureusement<br />

que tout autre l'élargissement des déplacements domicile-tra-<br />

vail, le départ de l'entreprise du milieu urbain, il est celui<br />

qui a les plus grandes difficultés objectives et subjectives<br />

à appuyer une revendication telle que le paiement du temps de<br />

transport ou celle de la prime de déplacement. Pour les plus<br />

jeunes, le refus du desserrement va se manifester par un dé-<br />

part de l'entreprise dès qu'un emploi à Marseille se présente:<br />

la mobilité importante des travailleurs qualifiés sur la zone<br />

de Vitrolles nous paraît traduire ce phénomène. Il n'est pas<br />

étonnant que cette mobilité soit freinée à partir de 1975 par<br />

l'extension du chômage au niveau national mais surtout mar-<br />

seillais .<br />

Pour tous les travailleurs de cette entreprise de<br />

construction métallique, pour ceux qui ont suivi l'entreprise<br />

lors du desserrement comme pour les autres, pour les vieux com-<br />

me pour les jeunes, le ramassage par l'entreprise est une né-<br />

cessité. L'utilisation de la voiture individuelle est limitée<br />

aux loisirs, aux courses exceptionnelles (achats mensuels dans<br />

le supermarché, visite chez le pédiatre, etc...), certains ont<br />

même assuré leurs voitures pour les fins de semaine exclusive-<br />

ment. Ici encore le modèle de référence reste le modèle urbain<br />

antérieur, celui non seulement de la proximité emploi-résiden-<br />

ce mais également celui d'un usage optimal des équipements<br />

commerciaux, scolaires, sportifs du quartier. Les achats excep-<br />

tionnels, les loisirs d'hiver (cinéma) ont lieu dans un centre<br />

ville relativement proche, desservi par les transports en com-<br />

mun. Ce type de travailleur est celui qui utilise le plus com-<br />

plètement les consommations collectives, une large part de la

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