conclusion - base TEMIS

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négociations en cours demeure inégal suivant les entreprises
mais est néanmoins sans commune mesure avec celui de 1'"ou-
vrier fordien" ou du "travailleur marginalisé".
Bien qu'elle soit très nette dans le cadre de l'é-
chantillon que nous avons observé, 1-a correspondance entre dif-
férents types de travailleurs définis par leur place dans la
production et différents degrés d'efficacité dans l'organisa-
tion syndicale et la pratique revendicative n'est que tendan-
cielle: parmi les entreprises dont la production la plus auto-
matisée, certaines (comme l'E.D.F.) se caractérisent par des
organisations ouvrières expérimentales et combatives, tandis
que d'autres dont la production repose essentiellement sur le
travail de métier peuvent connaître des formes de lutte em-
bryonnaires.
Dans le faisceau de déterminations qui aboutissent
à un rapport de forces donné dans un établissement donné, le
contexte des localités de résidence, celui des localités et
des milieux sociaux d'origine des travailleurs, les capacités
politiques des représentants du patronat et des militants ou-
vriers telles qu'elles sont forgées au travers de l'histoire
d'une formation économique et sociale, les caractéristiques du
processus de production et les besoins correspondant en matiè-
re de main-d'oeuvre, tous ces éléments se combinent sans qu'il
s'en dégage aucun facteur explicatif unique. Il n'en demeure
pas moins que d'une part la détention d'une qualification
transférable et demandée, mise en oeuvre de surcroît dans un
travail d'équipe, facilite considérablement, chez les ouvriers
de métier, le développement d'organisations et d'une conscien-
ce de classe, et que d'autre part, les organisations syndicales
et politiques de la classe ouvrière se constituant historique-
ment sur la base d'un recrutement majoritaire parmi les ouvriers
de métier, ces derniers retrouvent lorsqu'ils adhérent à ces
organisations un univers culturel qui leur est familier.